Poutine aux parlementaires russes

«Nous les connaissons et savons ce qu'il faut faire»

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La table est mise pour la troisième guerre mondiale

Ces propos de Vladimir Poutine aux parlementaires de la Fédération de Russie nous révèlent un
chef d’État qui dispose de suffisamment d’informations fiables et que déjà les
analyses sont faites et que les stratégies sont opérationnelles. L’objectif
principal de la présence russe en Syrie est celui d’éliminer ce terrorisme qui
trouve sa forme la plus menaçante dans l’État islamique et dans ceux qui le
rendent possible en les armant, les finançant, les formant dans le but de les
utiliser pour la réalisation d’actions visant la déstabilisation et le
renversement de gouvernements non soumis à leur volonté.





« Nous
savons qui a décidé de renverser les régimes indésirables et d’imposer
brutalement leurs propres lois. Où est-ce que cela les a menés? Ils ont semé le
trouble, détruit les institutions étatiques des pays, monté les composantes du
peuple les unes contre les autres puis s’en sont “lavées les mains”, comme on
dit en Russie, ouvrant ainsi la voie à des militants armés radicaux,
extrémistes et terroristes
. »





Dans cette lutte
contre le terrorisme, dit Poutine, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ces
pays qui jouent à ce double jeu, nous les
connaissons
 et nous savons ce qu’il
faut faire.





« Cela
signifie que les terroristes ne doivent trouver refuge nulle part. Il ne doit
pas y avoir de doubles standards. Aucun contact avec des organisations
terroristes. Aucune tentative de les utiliser pour des buts égoïstes. Aucune
transaction criminelle avec les terroristes
. »








(voir et écouter
les 13 premières minutes de ce discours) ou encore cette première
partie de son intervention
, en lecture continue.














Cette
intervention majeure de Poutine devant les parlementaires russes n’est pas passée
inaperçue. À peine terminée,  les alliés
de la coalition internationale sous l’égide des États-Unis se sont mobilisés
pour intervenir directement en Syrie sans se préoccuper du droit international
et de l’autorisation de l’État syrien, seul à avoir autorité pour disposer de
son territoire et de ses espaces aériens. La Grande-Bretagne, la France,
l’Allemagne et les États-Unis prennent présentement les bouchées doubles pour
intervenir en Syrie sous le prétexte de la lutte contre l’État islamique. En
dépit du fait que Vladimir Poutine ait insisté pour dire que la seule coalition
internationale légitime devra s’inscrire dans le cadre du droit international
et être placée directement sous l’égide des Nations Unies.





« Nous devons mettre fin à nos querelles et oublier nos
différences pour construire un front antiterroriste commun qui agira en
conformité avec le droit international et sous l’égide des Nations Unies. 
»





Il faut
également dire que les alliés de la Syrie ne sont pas restés les mains
croisées. Des pièces
importantes
au puzzle sont mises en place.





« À Damas, dans la salle des opérations conjointes
(regroupant la Russie, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah), un officier de haut
rang a dit : “Damas a reçu des batteries de missiles russes avancés S-300,
prêts à entrer dans le service actif. La Syrie annoncera bientôt que tout pays
utilisant son espace aérien sans coordination avec Damas sera considéré comme
hostile et ses avions seront abattus sans sommation. Des couloirs de sécurité
seront alloués à ceux qui sont prêts à lutter contre le terrorisme et à se
coordonner avec le commandement militaire.”





Ce
qu’on peut réaliser dans cette stratégie de Poutine et de la Syrie, c’est le rôle
toujours plus visible et important de l’autorité syrienne dans cette lutte
contre le terrorisme. Il lui revient, en conformité avec le droit
international, la protection de ses frontières sur terre sur mer et dans les
airs. Il va de soi qu’elle a la capacité militaire de faire respecter ses
droits grâce au soutien de la Russie, de l’Iran, du  Hezbollah et d’autres états qui les
soutiennent dans cette lutte, dont
la Chine.





Ce renforcement
des forces syriennes donnera à réfléchir aux pays membres de la coalition,
dirigée par les États-Unis. Il se peut que dans un avenir plus rapproché que
lointain, ils soient rappelés à l’ordre du droit international et du droit de
l’État syrien à se défendre contre des visiteurs non désirés.





Je permets de
conclure en disant que l’étau se resserre sur les divers intervenants et que la
vérité qui les enveloppe sera mise à l’épreuve des faits. Les mots retrouveront
leur sens et ceux qui les portent y retrouveront leur dignité.











Oscar Fortin

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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