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Nous rabaisser à leur niveau

Tribune libre 2008



La langue nationale des Irlandais c'est le gaélic et non l'anglais.

L'anglais est une langue étrangère en Irlande, une langue contre laquelle les Irlandais de l'Eire ont fait la guerre pour obtenir leur indépendance.

Le 6 décembre 1922, déclaration de l'État libre d'Irlande, le 18 avril 1949, adoption d'une constitution, renaissance officielle du nom «Eire», remplacement du terme «Dominion» par le terme «République» pour décrire le statut de l'État.

Tant qu'à importer d'Irlande des affiches, pour valoriser l'Irlande, et la vie des Irlandais, ils auraient du importer des affiches en Gaélic.

En Eire, l'État et les municipalités ne se gênent pas pour refaire vivre les anciens noms gaélics des lieux et enlèvent progressivement les noms anglais qui ont été imposés par le pouvoir impérial anglais.

En fait, ce que les propriétaires du McKibbing's ont importé ce sont des affiches de la langue du pouvoir impérial sur l'Irlande.

Ces descendants d'Irlandais établis au Canada ont certainement tous perdus leur langue, le gaélic; ils en sont venus à penser que la langue de leur folklore est l'anglais et non le gaélic. Comme ces gens ont abandonné leur langue, ils tentent de nous rabaisser à leur niveau pour que nous ne voulions plus et ne pouvions plus garder la nôtre.

Nous ne nous laisserons pas écraser, Vivre c'est combattre.

François Gauthier


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2010

    Il est impayable ce Monsieur GB ...
    FB

  • Gaston Boivin Répondre

    18 février 2008

    Monsieur Bousquet, les Juifs n'ont pas toujours raison mais quand ils sont exemplaires, pourquoi ne pas le reconnaître tout simplement, sans chercher à leur reprocher ce sur quoi ils ont tort. Sur leur langue, leur sentiment identitaire, la conscience de leur existence et leur désir de subsister, leur sens de la famille, de l'appartenance et de la solidarité, ils pourraient servir de modèles à bien des peuples, dont le nôtre. Le reconnaître, ce n'est pas leur donner raison dans leur attitude face à la Palestine, ni cautionner la situation du Moyen-Orient.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2008

    M. Gébé Tremblay qui écrivez : «Une chance que les juifs n’ont pas eu cette attitude au IXe sciècle, lorsque l’hébreux n’était plus écrit ni parlé.»
    Entre vous et moi M. Tremblay, je ne prendrais pas les juifs comme exemple à suivre ici. Ils vont être les seuls sur la terre à parler cette langue là et vont faire des affaires en anglais, principalement avec les Américains qui leur fournissent fonds, armements et support moral pour installer leur clôture autour d'Israël en grugeant dans la Palestine qu'ils occupent. Je ne crois pas qu'ils aient la recette pour bien vivre en sécurité et être aimés des autres peuples sauf, par intérêt, de quelques pays exportateurs aux États-Unis comme le Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2008

    "Le gaélic n’est pas une langue très parlée et elle continue de régresser. Ça ne servirait à rien aux Irlandais de s’y accrocher."(Gilles Bousquet)
    Une chance que les juifs n'ont pas eu cette attitude au IXe sciècle, lorsque l'hébreux n'était plus écrit ni parlé.
    Lentement, par la dévotion et l'amour pour cette langue ainsi qu'un puissant nationalisme, une poignée de juifs se sont mis à le réécrire puis début XXe à le parler. Elle est maintenant enseignée comme langue nationale en Israel.
    C'est non seulement une question de volonté mais aussi d'aller au-delà de la pure fonctionalité. C'est pour écrire et dire leur histoire qu'ils ont réapprit leur langue.
    C'est la désinvolture avec laquelle notre langue est enseignée dans nos écoles du Québec qui la rend si peu estimée.
    Elle n'y est pas étudiée. Elle est enseignée que comme un utilitaire.
    C'est normal, puisque la langue est liée à l'histoire qui est en quelque-sorte sa toile de fond idéal pour la faire vibrer de tous ses tons.
    Notre peuple est dépossédé de son histoire et donc n'a rien à raconter de lui-même. Sa langue ne lui sert qu'à conter et entendre l'histoire des autres. Elle ne vibre donc pas dans le coeur de nos enfants.
    L'anglais vibre mieux car c'est son histoire qui est conté à nos enfants et donc sonne faux en français.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2008

    Monsieur Gilles Bousquet réplique à mon message en disant : «en Irlande, il y a 98 % de la population qui parle l'anglais»
    Vous avez tout à fait raison de dire cela, et vous ne m'apprenez rien. Les timides efforts de certains pour assurer la survie de la langue gaélic ne donnent que peu de résultats.
    J'ai fais connaissance avec un prof d'université né en Irlande peu d'années après l'indépendance, vers 1930. Jusqu'à l'âge de 20 ans il ne parlait qu'anglais et c'est alors qu'il a commencé à apprendre le gaélic.
    Conscient de cette réalité culturelle, il est devenu un expert réputé des langues en voie de disparition, particulièrement les langues nordiques. Il est catégorique: «Si les francophones du Québec n'y prennent pas garde, la langue française au Québec pourrait subir le même sort que le gaélic en Irlande et les langues amérindiennes en Amérique du Nord. »
    Effectivement, nous avons la chance de parler une langue qui a eu un rayonnement beaucoup supérieur au rayonnement du gaélic. Mais cela ne constitue aucunement une garantie de survie de notre langue au Québec.
    F Gauthier

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2008

    M. Gauthier, vous écrivez : «La langue nationale des Irlandais c’est le gaélic et non l’anglais.»
    M. Gauthier, en Irlande, il y a 98 % de la population qui parle l'anglais et seulement 2 %, le gaélic, en Irlande du Nord, il y a 90 % qui parlent l'anglais et 10 %, le gaélic.
    Le gaélic n'est pas une langue très parlée et elle continue de régresser. Ça ne servirait à rien aux Irlandais de s'y accrocher. Par contre, la langue française et plus étendue dans le monde et devrait être plus facilement conservée par les Québécois même si elle ne l'est pas autant que la langue anglaise.