Oser agir vigoureusement pour servir nos intérêts nationaux

Cégep français obligatoire pour tous - langue d’enseignement, immigration

Cégep en français


Depuis la Conquête britannique sanglante de 1760 et l’Annexion forcée de 1840, un lent mais inexorable processus d’assimilation voulu par Lord Durham après l’écrasement de la Révolte des Patriotes de 1837-1839 menace notre Nation, à terme, de disparition. Pour arriver à cette fin, outre les massacres, pendaisons, déportation, exode provoquée et interdiction des écoles françaises en Ontario, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et en Saskatchewan, les Anglais ont utilisé et utilisent toujours les armes de l’immigration massive non française, non françisable et non intégrable. Hors Québec, nos frères ont fait l’objet d’un véritable génocide culturel. C’est ça l’Histoire du Canada depuis 250 ans : l’effacement programmé de notre Nation vieille de quatre siècles.
Au Québec, on aime se croire à l’abri de ce processus d’assimilation même si notre poids démographique chute inexorablement: « Tu dis n’importe quoi. Les Anglais n’ont pas réussi à nous assimiler en 250 ans, ils ne réussiront jamais. Voyons, as-tu oublié qu’on est protégé par la Loi 101? » Non nous n’avons pas oublié la Loi 101, mais eux semblent oublier que les Anglais et notre cher Trudeau se sont assurés, en enchâssant le multiculturalisme et le bilinguisme officiel canadians dans la Charte canadian des droits et libertés lors du rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982, que la Cour suprême du Canada (des Anglais) la démolirait, et c’est ce qui est arrivé. C’est ce qui arrivera toujours à toutes nos lois adoptées à l’Assemblée nationale servant à protéger notre langue, notre culture et notre identité tant que le Québec sera sous la tutelle d’Ottawa, capitale d’une nation étrangère. En 2009, 22 ans après son adoption, la Loi 101 charcutée ne vaut plus un clou. L’immigration massive fait son travail et NOUS sommes devenus minoritaires sur l’Île de Montréal, la Ville de Montréal redevient anglaise et bientôt le Québec suivra. Nous ne disparaîtrons pas d’un seul coup, mais nous nous minoriserons davantage dans ce « plus meilleur pays au monde » qui n’est pas le nôtre et nous nous folkloriserons à l’intérieur des limites de notre carré de sable provincial sous l’œil bienveillant du conquérant.
C’est le père de la Charte de la langue française qui avait raison lors de son adoption en 1977 lorsqu’il disait que sans l’Indépendance du Québec, cette loi deviendrait caduque avant longtemps. Le Québec étant toujours une province canadienne bilingue, quoiqu’en dise ceux qui ne font que répéter ad nauseam que la Loi 101 fait du français la langue officielle du Québec, la réalité nous démontre que Montréal s’anglicise exponentiellement sous le poids d’une immigration trop forte contrôlée à moitié par Ottawa dont la mission est de s’assurer qu’une majorité de plus en plus importante des nouveaux arrivants ne s’intègrent pas à notre Nation sur notre territoire, mais bien aux Anglais, afin que notre poids démographique chez nous atteigne un seuil de non retour qui anéantira une bonne fois pour toutes notre aspiration légitime à faire du Québec un État-Nation libre et indépendant de langue française en terre d’Amérique.
Il y a quelques jours, on apprenait qu’il y avait désormais plus d’élèves allophones que d’élèves québécois inscrits dans les écoles publiques de langue française de Montréal. Plusieurs semblent avoir été surpris par cette nouvelle. Il n’y a pourtant là rien de surprenant, c’est le résultat normal d’une politique d’immigration massive incohérente combinée au faible taux de natalité québécois et à l’exode de plus en plus importante de familles québécoises vers les banlieues. Nous sommes encore chanceux que ces enfants allophones soient obligés de fréquenter l’école publique de langue française, c’est ce qui nous reste de plus efficace de la Loi 101, même si cette mesure de francisation ne concerne que 25 % de l’ensemble de l’immigration allophone (82 % de l’ensemble de l’immigration annuelle au Québec), le reste étant âgé de plus de 17 ans. Bien que cela risque de changer avec le jugement attendu de la Cour suprême du Canada concernant la Loi 104 qui avait fermé une brèche de la Loi 101 qui permettait aux enfants d’immigrants de s’inscrire à l’école publique anglaise dès qu’ils avaient étudié un an dans une institution privée anglaise au Québec.
Ce qui est plus grave c’est que plus de 50 % des allophones choisissent de s’inscrire au cégep anglais qu’ils aient ou non été dans l’obligation de fréquenter l’école publique de langue française au primaire et au secondaire. Qu’ensuite, ces immigrants vont s’inscrire à l’université anglaise. Qu’enfin tous ces diplômés anglicisés vont travailler en anglais accélérant ainsi l’anglicisation du marché du travail, ce qui NOUS obligera de plus en plus à travailler en anglais pour gagner notre vie, chez nous, au Québec. Il n’y a rien de plus humiliant que d’être « bossé » en anglais par un immigrant. Et ça, de plus en plus de Québécois le vivent tous les jours. C’est cette réalité assimilationniste comprise dans son ensemble qui a fait dire à l’ancien chef du Parti québécois et ancien Premier ministre du Québec, Bernard Landry, qu’il était temps d’imposer le cégep français aux immigrants afin de les intégrer à NOUS. Nous devons saluer le courage et la lucidité de M. Landry qui, ce faisant, admettait que son parti s’était trompé en pensant que des mesures incitatives pouvaient suffire à franciser les immigrants et se disait donc d’accord avec la position du Parti indépendantiste.
Maintenant, c’est à NOUS de choisir : on s’efface lentement mais progressivement dans le grand tout multiculturel anglicisant canadian en se contentant de la Province of Quebec ou bien, comme le propose le Parti indépendantiste, l’on s’assume en tant que Nation française en terre d’Amérique et on se donne un État plein et entier, doté d’une Constitution républicaine, qui contrôle à 100% son immigration, qui en fixe le seuil au niveau de notre capacité d’accueil et d’intégration qui en ce moment est largement dépassée, qui fixe les conditions d’octroi de la citoyenneté québécoise, notamment la maîtrise du français, et qui impose le français mur à mur au Québec, et ce, dans tous les domaines de notre vie collective. Fini le bilinguisme institutionnel. Fini l’anglais, langue du travail. Fini les entreprises qui fonctionnent en anglais. En matière de langue d’enseignement, cela veut dire qu’on impose aux immigrants l’obligation de fréquenter nos institutions publiques d’éducation de langue française du CPE à l’université. Quant aux Anglais, leurs institutions d’enseignement, ils se les paieront s’ils ne souhaitent pas profiter du système public québécois. La République du Québec ne financera qu’un seul réseau public d’éducation, du CPE à l’université, fonctionnant dans la seule langue officielle nationale : le français. Fini donc le financement à même nos impôts et taxes d’institutions publiques anglaises contrecarrant l’intégration des immigrants à NOUS et fini les politiques absurdes auto-assimilatrices pilotées depuis toujours par notre propre gouvernement national. Franciser McGill plutôt que de bilinguiser l’UQAM, voilà ce que NOUS devons faire!
Un État responsable qui agit selon les intérêts supérieurs de sa Nation ne se demande pas si ses politiques linguistiques plaisent ou non aux Anglais et aux immigrants, mais si elles servent la cohésion nationale et la paix sociale à long terme. Afin de rencontrer ces objectifs fondamentaux, le Québec doit agir vigoureusement et imposer le français sur tout le territoire québécois et dans tous les domaines de la vie nationale et publique. Sans quoi le rouleau compresseur multiculturaliste anglicisant canadian finira par nous rayer de la carte de l’Amérique du Nord, et ce, plus rapidement que l’on ne le croit. C’est NOUS qui sommes en danger, pas les Anglais, ni les immigrants. Qu’on ne vienne pas nous parler des supposés droits acquis des Anglais, ni du droit des immigrants de s’intégrer à la nation étrangère canadian sur notre propre sol en s’anglicisant et en se ghettoïsant. Ce point de vue chartiste des politiques linguistiques est un poison libéral mortel. Notre Nation en trouvera l’antidote dans l’Indépendance du Québec et un aménagement linguistique territorial qui fera vraiment du Québec un État-Nation français ouvert sur le monde entier.
Il n’est pas minuit moins cinq pour l’avenir de notre Nation, il est minuit et cinq! Le temps n’est plus à la complaisance, aux sempiternelles tergiversations et demies mesures de peur de déplaire aux Anglais et de la gestion quotidienne par notre État de la réalité bilingue anglicisante du Québec. Le temps est venu de nous tenir debout, de nous assumer en tant que Nation, d’agir avec courage, détermination, résolution et audace afin de déclarer l’Indépendance du Québec par un vote majoritaire de notre Assemblée nationale le plus rapidement possible. Seule la République du Québec assurera enfin la pérennité de notre langue, de notre culture et de notre identité. Seule la République du Québec assurera notre cohésion nationale. Seule la République du Québec pourra permettre à notre Nation d’envisager l’avenir avec fierté, honneur et dignité.
Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Tremblay Sylvain Répondre

    9 septembre 2009

    Félicitation monsieur Éric Tremblay. C'est ça qu'il faut dire, c'est comme ça que je pense aussi, les affaires de droits acquis des anglais, on repassera. Ce n'est pas un droit acquis que d'envahir un pays, de massacrer, déporter et assimilier ses habitants à une autre langue et à une culture bigarrée, multiple, qui n'a aucun sens. On appelle ça du barbarisme, du crois ou meurs (serment du Test etc.), de l'occupation de territoire, du nettoyage ethnique, mettons-en, vous avez bien expliqué de votre côté: les lois et réglements contre le français et les francophones partout en Nouvelle-France occupée, tant au Canada qu'aux États-Unis.
    Il est grand temps que les politiciens se déniaisent et convergent vers une idée commune, celle de libérer notre pays de l'emprise britannique sur nous, via un Canada qui n'est pas le nôtre du tout, c'est celui des descendants des conquérants quii s'estiment pour mission de nous détruire complètement, à force et à mesure de nous détester, assimiler, mépriser, ignorer, menacer, mentir et ainsi de suite, mettons-en, la table est grande - on a le dos large, comme on dit!
    Il faut s'imprégner de l'idée que vous nous donnez, m. Tremblay, c'est comme ça, seulement comme ça, qu'on pourra s'en sortir. Et quand un député, ministre ou premier ministre viendra dire le contraire, on le remettra à sa place, de même que leurs partis respectifs. C'est par la pensée que nous surmonterons nos difficultés, et nos dirigeants suivront. Ils penseront comme nous. Une pensée positive, vers la libération.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Monsieur Tremblay,
    Rien à rajouter, votre texte est clair et précis! En effet, il est
    minuit et cinq, nous ne pouvons plus jouer à l'autruche. Québec, réveille-toi, tu
    es en train de mourir d'anglicisation!
    André Gignac 7-9-09