Exercice militaire « bidon » dans le Port de Montréal

Ottawa cherche à intimider les Montréalais et les Québécois

La guerre psychologique a commencé

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Ottawa — tendance fascisante

Prenant connaissance d’un article en ligne sur le site Canoë sur un exercice militaire tenu ces derniers jours au port de Montréal , curieusement quelques semaines après l'élection d'un gouvernement souverainiste à Québec, Vigile s’est demandé s’il s’agissait bien d’un exercice en bonne et due forme ou s’il ne s’agissait pas d’une manipulation psychologique pour intimider les Montréalais et les Québécois, façon de leur laisser savoir qui est le « vrai boss » au Québec.
Nous avons donc soumis la question à un expert, notre ami le Capitaine Sauvé, et voici son commentaire :
Première observation : Les soldats, des réservistes et amateurs, « bunchaient », se tassaient les uns contre les autres, ce qui faisait d’eux des cibles faciles pour des mitrailleuses « ennemies » positionnées de manière à les prendre en enfilade.
Une seule mitrailleuse positionnée de manière à ce que les « attaquants » tombent dans sa zone battue, soit à 300 mètres environ de portée moyenne, aurait suffi pour décimer la majorité des attaquants. La bataille n’aurait duré que quelques secondes.
Ainsi collés les uns contre les autres, les combattants sont incapables de déployer leurs armes correctement et de s’en servir sans risquer de tuer ou blesser leurs propres camarades. Les armes à feu dont la portée peut atteindre les 500 mètres sont dangereuses pour les camarades bien avant de devenir dangereuses pour l’ennemi qui se dissimule et se disperse de manière à vous faire faire des erreurs et des bêtises.
Le nombre de soldats blessés et tués par leurs propres armes est effarant chez les « amateurs » et « réservistes ». Il est moins élevé chez les « professionnels » mais il y en a. Une arme à feu est souvent plus dangereuse pour les proches que pour l’ennemi qui se cache, se dissimule et se tient à distance.
Des professionnels se seraient organisés en tout petits groupes dispersés en fonction du potentiel offert par les trajectoires, les possibilités du glacis et des enfilades. Ils se seraient appuyés mutuellement et auraient pris soin d’éliminer les positions de tir de l’ennemi avant de s’avancer.
Un port de mer et une gare de chemins de fer sont les pires endroits pour entraîner des amateurs, surtout dans une attaque. L’exercice ne semblait tenir aucun compte que de tels endroits sont exposés aux tirs de mortiers et à l’artillerie et que les débris qui tombent blessent et tuent autant de monde sinon davantage que les armes à feu.
De même pour les combats en zones urbaines et habitées. Il faut des troupes extrêmement bien entraînées pour se battre dans les villes et encore, les pertes sont élevées.
Dans l’histoire régimentaire du Royal 22e Régiment, qui a participé à la campagne d’Italie en 1943, il est rapporté que le régiment était décimé chaque fois qu’il devait prendre une ville italienne du sud, comme Potenza et Catanzaro.
Les pertes étaient épouvantables. L’entraînement avait été insuffisant pour faire face aux SS allemands experts en guerre défensive et qui savaient positionner leurs armes pour obtenir le maximum d’efficacité avec leurs trajectoires.
Il y avait un autre problème : les soldats allemands avaient généralement complété leur cinquième secondaire alors que les nôtres n’avaient pas terminé l’élémentaire, le plus souvent limités à une
quatrième année.
Pas question donc d'enseigner à un un soldat sans formation de base des notions comme le glacis, l’enfilade ou la trajectoire. On ne peut pas même lui enseigner carte et boussole, et j’en ai fait la triste expérience expérience comme officier d’infanterie à passer des heures et même des nuits entières à chercher et retrouver des soldats perdus ne sachant plus ou ils étaient, souvent désespérés.
C’est une situation que nous devrons corriger en partant lorsque nous serons engagés dans le développement et la formation de nos propres forces armées.
En effet, en tactique, il ne faut pas se fier sur l’habileté du tireur de guerre, qui est trop nerveux et rate systématiquement sa cible, mais sur les propriétés des trajectoires, qui augmentent les possibilités de frapper quelqu’un qui se trouverait, non dans la mire, mais dans la courbe d’une trajectoire calculée en fonction des possibilités de mouvements de l’adversaire.
La tactique est affaire de technique et de psychologie. Avec les armes actuelles, il importe d’opérer continuellement sous couvert, ce qui n’était pas le cas comme on le voit sur les photos.
Personne ne se souciait ou semblait se soucier de dissimulation et encore moins de camouflage, ce qui est difficile dans ce milieu, j’en conviens, mais il faut absolument y recourir, autrement on risque d’être décimés en partant par les nouvelles armes automatiques qui tirent vingt à trente balles d’un coup alors qu’avec l’ancienne arme à verrou, il n’aurait été possible que de tirer un ou deux coups.
Ces nouvelles armes sont des gaspilleuses de munitions qui endommagent l’environnement et n’accomplissent rien, ni sur le plan tactique ni sur le plan stratégique.
Un exercice de ce genre, avec amateurs ou professionnels, se planifie à partir d’une situation réelle vécue quelque part ailleurs et observée par des gens compétents qui peuvent expliquer ce qui s’est passé et comment ça s’est passé sans s’égarer dans l’imaginaire.
Je m’interroge justement sur le caractère imaginaire de la situation dans ce cas-ci.
Il faut en effet se demander s’il n’existe pas un élément « politique » derrière cette décision d’impressionner le public montréalais en feignant une attaque contre son port alors qu’il est devenu évident maintenant que le port de Montréal doit retourner à la Ville de Montréal. C’est ce que compte en effet obtenir Richard Bergeron s’il est élu maire, et il fera bien car le port de Montréal appartient aux Montréalais et non à Ottawa.
Est-ce l’enjeu qui se cache derrière cet exercice pour amateurs militaires néanmoins capable d’impressionner les Montréalais et de les intimider quant à la possibilité de reprendre ce qui leur appartient de droit comme de fait ? Est-ce l’annonce d’une guerre contre le Québec au sujet du port de Montréal?
Dans ce cas, nous avons besoin de compétences, beaucoup de compétences dans tous les domaines.
Je n’en dis pas davantage.
JRMS

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2012

    Je lis dans le journal Le Devoir que Monsieur Stéphan Dion, ancien Chef du Parti Libéral du Canada, a écrit un article où il s'en prend encore à la cause indépendantiste québécoise.
    "Un pamphlet d'une rare intolérance", titre-t-il à propos d'un livre écrit récemment par des chantres de la cause indépendantiste québécoise: Monsieur Dion veut "préserver nos enfants"... comme Pierre Elliott Trudeau voulait "protéger le gérant des caisses populaires Desjardins"... ..De la démagogie style "je vais te faire peur": on croit rêver.
    Je réagis...
    Je conviens que ces 28 textes, quand je lis vos annotations, cher Monsieur Dion, montrent que le « Québécois » unique dont il est question a l’air un peu « caricaturé », au sens où il a l’air d’accepter assez mollement sa situation de citoyen opprimé, colonisé et vaincu. Mais cela n’est pas dit d’un ton méprisant, mais plutôt d’un ton désolé, oui, désolé de voir que certaines peurs, certaines hésitations demeurent ancrées dans sa tête. Celles-ci sont légitimes, j’en conviens, mais ce n’est pas naturel, elles y ont été mises et elles ont été acquises dans le temps, un fait de culture, dirais-je; oui, car la force des partisans Canadians est de les renforcer, ces peurs, par des publicités qui faussent, par des évènements qui masquent, ou dénaturent notre réalité, et cela est démontré depuis belle lurette. Et oui, et surtout depuis qu’on (ces Canadiens pas errants) est venu à Montréal en 1995 nous dire qu’on nous aimait. Quid after? Vous souvenez-vous, Monsieur Dion?
    Mais ou voyez-vous que les Québécois tirent fierté de faire des choses avec d’autres Canadiens? Quelles choses? Quels projets? Montrez-moi ces personnes. Le Québécois est-il fier de dire non à Kyoto? Le Québécois est-il fier de poursuivre la guerre en Afghanistan alors que tous les pays se retirent de cette guerre stupide? Le Québécois est-il fier de ne pas avoir participé à l’effort international de soutien au « printemps arabe ». (en termes de sous; oui, ce cher Harper déclarait qu’on en donnait assez via toutes sortes d’Organisations, alors que l’on sait très bien que notre % du BNB pour l’aide au développement diminue sans cesse, et alors que tous les pays développés ont fait leur part à ce moment-là). Le Québécois est-il fier de voir que l’on remplace un tableau d’Alfred Pelllan par une image de la Reine au Parlement canadien? Le Québécois est-il fier de voir son gouvernement canadian s’accrocher à la locomotive économique, culturelle et sociale américaine (pensez à cette promesse de Romney de retirer, s’il était élu, la loi de l’assurance santé votée par Obama); oui au Québec, on ne doute pas que le candidat républicain à la présidence américaine fut le préféré de Harper. Doutez-vous de cela Monsieur Dion? Le Québécois est-il fier des positions et avis et sentiments grotesques de son Premier Ministre canadien quand il s’agit des questions comme celles de la peine de mort, de l’avortement, du mariage guai, et de tant de mesures sociales et éducatives...? Vous faites comme ces gens qui nous vantent ces belles Rocheuses que peu de Québécois ont vues et auxquelles ils veulent nous attacher à tout prix, c’est triste quand il s’agit d’un argument un peu sibyllin, obscur, sinon inintelligible. « Y a pas rapport », dirait mon fils.
    Oui, les identités plurielles, comme vous le soulignez, sont une force, mais il faut pour cela des « identités singulières libres » d’abord, et qui veulent bien ensuite s’associer et interagir, et ça, Monsieur Dion, vous ne le comprenez pas. Votre père, je crois bien, l’avait compris sur le tard. Vous devriez relire ses textes à moins bien sûr que vous ne les reniiez.
    Je vis en France, retraité ici depuis 2004, et je n’ai pas connu l’ère Harper. Et c’est tant mieux ; je ne suis pas fier quand j’entends ces commentaires autour de moi, sur notre « pauvre Canada », tombé aujourd’hui, au plan politique, dans une sorte de régime autocratique de droite, à la Le Pen. Heureusement que le Québec sauve notre réputation sur d’autres plans; j’entends tous les jours ces amis français, étonnés de notre vivacité sociale, qui me suggèrent de retourner au Québec, tellement ce qui s’y passe les emballe, oui, disent-ils, dans ce Québec si solidaire, si mature, faisant allusion à la grève-mouvement-social étudiant de l’hiver dernier, ou encore, c'est un fait, à ces dénonciations récentes de la corruption qui a été le fait d'un gouvernement libéral "pro-canadian".
    Votre dernier point, Monsieur Dion, sur « la préservation de nos enfants », est navrant, et d’une naïveté enfantine; je crois plutôt que je suis naïf disant cela, il s’agit plutôt dans votre esprit un peu étroit d’un argument démagogique – vous croyez encore que cela peut faire peur, c’est navrant. Votre argument me rappelle le mot de Trudeau au moment des évènements d’Octobre qui nous parlait de la menace terroriste qui risquait de s’attaquer à notre « gérant de caisse populaire ». Vous souvenez-vous, Monsieur Dion? C’est pitié. Mais moi « je me souviens » et cela ne prend pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2012


    Monsieur Marquis,
    Ce qui manque dans les forces armées actuelles, c'est la
    connaissance théorique et pratique des classiques qui
    ont fait leurs preuves partout ailleurs dans le
    monde lorsqu'on s'est donné la peine de les apprendre.
    Le classique est ce qui ne change pas alors que tout
    le reste change.
    Mais depuis l'avènement de la technologie, on a cru
    trop facilement que la guerre se gagnerait en pressant
    des boutons sur un ordinateur. Le temps et l'espace
    ont cessé d'exister et la nature humaine également.
    Les Américains en paient le prix, eux qui fonctionnent
    à partir d'informations empiriques dans l'ignorance
    totale des principes universaux qui gouvernent
    toute action humaine d'envergure. J'ai rencontré des
    officiers américains qui connaissent leurs classiques
    mais personne ne les écoute: "Old stuff" disent les
    cuistres et savantasses du modernisme.
    C'est une erreur que nous ne devons pas commenttre
    dans l'organisation de notre propre défense
    territoriale.
    Salutations.
    JRMS

  • Florent Marquis Répondre

    2 novembre 2012

    Ça ne serait pas le premier exercice d'entraînement farfelu et inutile (inutile dans le sens où il n'apporte rien à la formation des militaires).
    Mon beau-frère Major est dans la force régulière et a déjà travaillé au QG d'Atwater pendant plusieurs années. Il m'a raconté un exercice d'envergure pour des miliciens où on avait sorti beaucoup de monde et beaucoup de matériel, même des hélicoptères. Fort d'une certaine expérience en opérations (il a déjà fait un tour à Chypre et au régiment aéroporté), il était sceptique quant à ce que ce coûteux exercice allait accomplir en termes de formation pour les miliciens (son point de vue étant que la milice est là pour appuyer la force régulière) et avait soulevé la question à un des commandants d'un régiment de milice qui avait pris part à l'organisation de toute l'affaire. Il s'était fait répondre par ledit commandant "c'est pas grave, les jeunes vont tripper".
    Dans la même veine, il y a eu au cours des 5 dernières années un exercice, mené par le régiment de la Chaudière si je me souviens bien, où les troupes embarquées dans des zodiacs quelque part entre Lévis et Montmagny devaient traverser une partie du fleuve pour s'emparer d'une île près de Montmagny, l'île étant sous l'emprise d'un gang de motard criminalisés (selon le scénario de l'exercice). Ce genre de truc amuse sûrement les jeunes miliciens (à moindre frais dans ce cas-ci), mais est-ce que ça apporte vraiment quelque chose à la formation des miliciens?
    Votre point de vue là-dessus serait apprécié, M. Sauvé.
    Florent Marquis
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2012

    Pression psychologique sur le Québec ?
    Ou entraînement pour saisir un port étranger ?
    Avec les troubles actuels en Syrie, le Canada n'attend que la levée de la protection russe pour débarquer au Levant. Et qui dit débarquement, dit contrôle des activités portuaires.
    On peut penser à une prochaine guerre contre l'Iran.
    Si ce n'était du non-sens et de la faisabilité opérationnelle non-assurée, cette guerre aurait eu lieu.
    Le port est de juridiction fédérale. Nous le reconnaissons tant que nous restons une province. Et tant qu'Ottawa ne nous reconnaîtra pas comme souverain, il maintiendra sa prétention sur le port comme sur les aéroports.
    Dans un certain sens, j'apprécie l'armée dans le port.
    Il y a une décennie, la sécurité était si médiocre que les agents avaient comme instructions de limiter leurs rondes et d'éviter de s'exposer. L'intimidation marchait. Le Gang de l'Ouest (les Irlandais) contrôlaient le port. Le CA incluait un neveu de la famille Matticks si je me souviens bien. Et il fut expulsé pour une condamnation de trafic.
    C'était vraiment une farce qui pouvait démontré la collusion entre le pouvoir politique fédéral (les Libéraux) et le milieu de la Mafia (petite pensée pour Alfonso Gagliano).
    L'entraînement peut être faible. Peut-être parce que l'ennemi est jugé faible. Si c'est pour s'opposer à des terroristes québécois, je doute que ceux-ci aient accès à des mitrailleuses.
    J'ai questionné un réserviste au travail. Il n'était pas au courant de l'exercice. Bizarre.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2012

    Une autre opération, un autre OKA est en préparation. Cette
    false flag operation entrainera une intervention des militaires canadiens....a la demande générale. Une opération
    de déstabilisation doublée d'une opération de relation publique. Ah ! ces braves agents, souhaitons qu'aucun d'entre eux ne perde une oreille cette fois ci.

  • Dominique Beaulieu Répondre

    25 octobre 2012

    Plusieur militaires sont indépendantistes, heureusement pour nous.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2012


    Monsieur Metcalfe et toutes celles et tous ceux que la
    chose intéresse, puis-je vous suggérer un livre que
    vous allez apprécier comme je l'ai apprécié moi-même:

    Auteur: Robert D Kaplan
    Titre: The revenge of geography
    Éditeur: Random House, New York
    Année: 2012
    Nombre de pages: 403
    C'est un exposé rare sur le rôlei déterminant, non pas
    déterministe mais déterminant de la géographie dans la
    formation des États et des continuités qui influencent la
    vie politique du monde.

    L'auteur prend pour exemple de départ la chute de Berlin qui a fait fi des idéologies et rétablit les lois de la nature en Europe centrale.

    L'an passé, je me suis fait un point d'honneur d'aller visiter Berlin avec ma femme et quatre de mes étudiants.
    Nous avons également visité Hambourg et Kiel dans le Nord de l'Allemagne. Je tenais à ce que tout mon monde prenne
    conscience du canal de Kiel en comparaison avec la Voie maritime du Saint Laurent.
    L'an prochain, la santé étant revenue, je me propose un voyage en bateau sur la mer Baltique, qui me permettra de comparer avec le Saint Laurent. Les analogies sont importantes en géopolitique et permettent de mieux apprécier un contexte par rapport à un autre, l'appréciation du contexte étant le premier des principes de stratégie d'État.
    Comme géographe spécialisé depuis 60 ans en géopolitique,
    ayant étudié ici et en Europe, j'ai appris depuis
    longtemps que la géographie exerce une influence déterminante, non pas déterministe mais déterminante sur
    l'organisation des vies collectives et la construction lente mais sûre des États dans le monde, y compris l'État du Québec.
    M. Robert Kaplan, qui dispose évidemment de vastes moyens que je n'ai pas, présente son texte dans un vocabulaire très élaboré qui n'est pas toujours celui du géographe spécialisé mais très adéquat et enrichissant. Sa terminologie est facile à traduire en français.
    Cela fait une remarquable complémentarité par rapport
    à tout ce que j'ai étudié jusqu'à date.
    Cet ouvrage m'a été donné par mon neveu Jasmin Sauvé,
    qui travaille au métro de Montréal et est très intéressé par la géopolitique.
    JRMS

  • Martin Perron Répondre

    25 octobre 2012

    M. Sauvé, je vous lis toujours avec un grand intérêt. Après la tentative d'assassinat sur Mme Marois et les exercices de l'armée canadienne dans le Vieux-Port, le centre-ville de Montréal a été le théâtre de la plus grande simulation de mesures d'urgence jamais réalisée au Québec, dixit La Presse. Dans le même article de journal, on nous apprend qu'il y aura quatre simulations d'actes terroristes à Montréal. On peut craindre que ces gens mélangent la réalité à leurs désirs funestes. On sait très bien que la lutte au terrorisme depuis le 11 septembre 2001 n'est qu'une supercherie, un mensonge et qu'il n'y a eu aucun acte terroriste commis ou planifié ici en Amérique du Nord ou en Europe depuis ce temps.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2012

    Ottawa cherche à intimider les Montréalais et les Québécois
    par roch gosselin 25/10/12
    Ne serait-ce pas plutôt occuper le terrain médiatique qu'il occupait du temps de Charest ?
    La Juge Charbonneau est en train de nous faire prendre
    conscience de toute une magouille organisé avant même la venu de Parti Québécois en 1976 ?
    Sur LCN ils font leurs choux gras avec cette commission.
    Et le Pq a laissé entendre qu'il n'entendait pas à rire
    Bravo !

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2012

    03H25
    Vous avez raison, monsieur JRMS, d'affirmer que le port de Montréal, il est à nous.

    Cependant, il faut bien se rappeler que tant et aussi longtemps que le Québec est un état, annexé, minorisé, provincialisé, à l'intérieur du Canada Anglais, le port de Montréal est sujet à la suprématie du Parlement fédéral, au Central, à Ottawa, sous le pouvoir du Canada Anglais.

    Malheureusement, tant et aussi longtemps que cette situation persiste, même advenant une délégation par le Parlement fédéral, le Canada Anglais, de l'administration du port de Montréal à la ville de Montréal, le Canada Anglais peut, et pourra, en tout temps, et à sa guise, reprendre notre port sous sa coupe entière. Ceci en vertu des pouvoirs qui sont aux mains du Central, contrôlé collectivemenet et majoritairement par le Canada Anglais. Dans la situation actuelle, ce sont eux qui, malheureusement, "légalement" décident.

    Ces pouvoirs du Canada Anglais sont nombreux et malheureusement ils sont en vigueur. Le pouvoir de dépenser, le pouvoir déclaratoire, le pouvoir d'exproprier, partout sur le territoire du Québec, malgré toute opposition du gouvernement québécois à Québec, etc., etc.

    Le port de Montréal, il est à nous, et il sera de nouveau à nous, pour de vrai, lorsque les Québécoises, les Québécois, désireront, souhaiteront, et décideront, collectivement et
    majoritairement, par nous-mêmes, d'être un Québec indépendant, un Québec, "État souverain,français, jouissant de la reconnaissance juridique internationale".

    Il nous reste donc à, non pas prévoir quand le Québec sera indépendant, mais à travailler si nous le souhaitons pour faire advenir ce Québec, "État souverain, français, jouissant de la reconnaissance juridique internationale".

    Rechercher, quand on ne la possède pas,
    affirmer, quand on la possède, et
    défendre, quand on la croit menacée,
    la MAÎTRISE de notre vie économique, politique, culturelle.
    Recherche, affirmation, et défense, plus ou moins complète, plus ou moins consciente.

    Ceci dans le but de pouvoir comme Québécoises, Québécois, accomplir davantage.
    Ceci afin de pouvoir, "normalement", individuellement, collectivement, et majoritairement,par nous-mêmes,
    nous développer, nous enrichir, et nous épanouir.

    Bonne journée,

    JM
    metcalfejohn2000@yahoo.fr

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    24 octobre 2012

    Il y a quelques années, nous avons pu apprendre que l'armée canadienne avait fait faire à un certain nombre de ses candidats officiers, un exercice théorique, supposant une sorte de soulèvement pour l'indépendance du Québec, si ma mémoire est bonne.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2012


    La population du Québec n'oublie jamais monsieur Metcalfe, comme l'Écosse, l'Irlande, l'Acadie, la Nouvelle Angleterre, les Indes,l'Afrique du Sud et tous les peuples inféodés aux Anglais et à l'Empire britannique, "sur lequel le soleil ne se couchait jamais".
    Des peuples qui se sont affranchis ou en voie d'affranchissement. Des peuples qui ont décidé qu'il valait mieux mourir honorablement les armes à la main que vivre l'ignominie d'une inféodatio servile.
    Le port de Montréal appartient aux Montréalais et aux Québécoios. C'est une réalité géopolitique. Les statuts auxquels vous faites appel pour mieux servilement nous soumettre sont des accidents historiques.
    Contempt lasts only a while.
    JRMS

  • Geneviève Châtigny Répondre

    23 octobre 2012


    01H35
    Les ports appartiennent au Parlement Central, au Parlement fédéral, au Canada Anglais, depuis non pas 1867, mais bien plutôt depuis 1840, 172 ans. 1867 ne fait que reprendre
    le partage des pouvoirs de 1840, en le précisant.
    Il est utile de rappeler qu'en vertu des pouvoirs du Parlement fédéral, en vertu des pouvoirs déclaratoires, des pouvoirs d'expropriation, des pouvoirs de dépenser, etc., ce port, de Montréal,comme tous les autres ports qui ont été cédés à des municipalités, sur le territoire du Québec, peuvent revenir aux mains du gouvernement fédéral,à Ottawa,
    c'est-à-dire aux mains du Canada Anglais, par une loi fédérale, ou par simple décret, et ce en tout temps.
    Quant à cet exercice militaire, il est là car, il est bon que le Prince rappelle de temps en temps qu'il a, lui, une armée,et que la pt'ite princesse, (ou le pt'it prince), à Québec elle, (ou lui), n'en a pas.
    Que le gouvernement et la population du Québec n'oublie pas.
    Bonne journée,
    JM

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 octobre 2012

    Dès le début de juillet, nous exprimions des craintes à l'effet que le Canada transforme le musée environnemental de la Biosphère, dans l'île Ste-Hélène, en "centre météorologique". Ces craintes ont été ignorées. Peu de gens peuvent visiter, ou comprendre, les équipements sophistiqués d'une station moderne de météorologie. Les événements décrits aujourd'hui serviront-ils à réveiller la vigilance de la nation québécoise envers toute ruse qu'ose exercer l'autre nation, la dominante, sur celle qui a réussi de peine et de misère à élire un gouvernement autonomiste? Notre vigilance est-elle ridicule quand elle nous porte à soupçonner des manoeuvres d'espionnage, voire de contrôle, présentées comme une station météo, face au Port de Montréal?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    «Les soldats, des réservistes et des amateurs.»
    La milice fédéraliste serait-elle déjà à l'entraînement?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    Transport maritime
    ....''Le Parlement du Canada exerce depuis 1867 une compétence incontestée à l'égard des ports. Cette compétence lui vient de l'article 108 et de l'annexe 3 de la Loi constitutionnelle de 1867 qui lui a attribué la propriété des havres publics et des quais existants à cette époque.
    La seule limitation qui existe à l'exercice de la compétence fédérale en cette matière est le droit de propriété des provinces sur les lots de grève et en eau profonde. Le gouvernement du Canada a dû se faire céder par le gouvernement du Québec cette propriété pour la mise en place d'installations portuaires depuis 1867, cette cession étant généralement conditionnelle et comportant un droit de retour. Ainsi, l'application de la politique fédérale de cession des ports pourrait-elle parfois, à l'égard de certains de ces ports, dépendre d'une autorisation préalable du gouvernement provincial.''...
    http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/ministere/ministere/lois_reglements/partage_competences_matiere_transport