Défense territoriale du Québec (4)

Faire comme en Suisse et en... Nouvelle-France !

Tribune libre

Au cours de mes 28 années de service comme officier dans l’Armée canadienne, j’ai eu l’occasion d’apprécier les avantages et désavantages des camps militaires. J’ai connu Valcartier au Québec, Borden en Ontario, Wainwright en Alberta, Dundurn en Saskatchewan, Gagetown au Nouveau-Brunswick, Saint-Jean-sur-Richelieu au Québec, le camp militaire de Teshie, au Ghana, et certains autres que j’ai visités et dans lesquels j’ai effectué de courts séjours.
En Allemagne, où j’ai passé deux ans avec le Troisième bataillon du Royal 22e Régiment, nous vivions dans des camps logements. Le camp militaire tel que nous le connaissons ici est presque inexistant. Les soldats allemands vivent dans les villes et s’entraînent sur des terrains d’exercice quelques jours à la fois, puis retournent dans leurs casernes résidences à l’intérieur des villes. Ces installations me font penser à des couvents comme ceux que nous avions au Québec.
Le camp militaire aménagé à quelque distance d’un centre habité est une idée coloniale qui ne nous vient pas des Anglais, mais des Français, afin de garder le contrôle des centres nerveux de leurs colonies.
Ces camps construits dans les colonies françaises sont aménagés la plupart du temps comme des forts, qui abritent les régiments envoyés sur place pour intervenir contre les coloniaux chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Il en va de même dans l’Empire britannique. Le soldat qui vit dans ces camps est complètement isolé de la société civile contre laquelle il peut être appelé à sévir sans pitié.
Par exemple, dans l’Empire britannique, les interventions militaires de ce genre étaient courantes contre les populations indigènes. L’armée a également joué ce rôle en Irlande, Écosse, Acadie, Nouvelle-Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Soudan, Inde et Amérique du Nord britannique.
La consigne adressée à ces soldats tenus à l’écart des populations locales était simple. « Be ruthless » leur disait-on. Soyez sans pitié et n’hésitez pas à tirer sur tout le monde, hommes, femmes, enfants et même nourrissons, qui vous seront désignés comme des cibles.
L’ordre est toujours le même : « At your target in front, FIRE ». Il faut donner à ces populations d’arriérés et de sous-hommes une leçon qu’ils n’oublieront pas de sitôt. En langage militaire, on dit « Destroy the enemy ». Cette expression apparaît encore dans la description des tâches des différentes armes des Canadian Armed Forces : infanterie, artillerie, tanks et aviation.
Dans un camp militaire, le soldat isolé est conditionné et apprend à obéir sans poser de question. Son uniforme doit être impeccable en tout temps. Ses bottes et son fusil doivent être astiqués. Lorsqu’il reçoit l’ordre de tirer sur quelqu’un, debout ou un genou par terre, il doit demeurer droit comme un piquet. Il ne sera jamais sanctionné ou mis en accusation pour les meurtres qu’il a commis, mais il risque la sanction si son uniforme, ses bottes et son fusil ne sont pas impeccables en tout temps et en toutes circonstances.
Les camps militaires n’ont pas beaucoup de terrains d’exercice, de sorte que l’entraînement au combat se limite à l’essentiel. Au cours d’une année, j’ai constaté que le temps passé à l’entraînement au combat proprement dit ne dépasse guère 40 jours par année, bon an mal an. Le reste du temps est consacré à la parade, aux corvées de nettoyage, aux cérémonies officielles, aux sports lorsqu’il y a des terrains de sport, à des tâches administratives, et aux congés.
C’est ce à quoi je veux en venir maintenant.
Les citoyens d’un pays libre et indépendant peuvent facilement consacrer 40 jours par année pour s’instruire et s’entraîner afin de préparer le pays à la guerre en cas de besoin. Pas nécessaire d’avoir des camps militaires comme dans les colonies ou les ex-colonies qui se sont affranchies de la mère patrie, mais qui n’ont pas réussi à se défaire de leur héritage colonial.
Je prends comme exemple les États-Unis, qui se sont affranchis de l’Angleterre en 1776, mais dont le territoire est couvert de camps militaires, qui à mon sens, coûtent beaucoup trop cher et constituent sur leur territoire une survivance anachronique de la politique coloniale de l’Empire britannique.
Au Québec, nous n’avons à l’heure actuelle qu’un seul camp militaire : Valcartier. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, on a compté jusqu’à 15,000 recrues et soldats à l’entraînement, alors que les champs de tir et terrains de manœuvres sont insuffisants pour accommoder autant de monde. Les soldats qui quittaient le camp Valcartier pour l’Europe étaient peu entraînés ou pas entraînés du tout.
Pour la défense territoriale d’un Québec devenu enfin indépendant, il nous faudrait entraîner non pas 15 000 soldats, mais tous les citoyens aptes, ce qui pourrait totaliser plus de 500 000 citoyens-soldats, si l’on s’en tient à la règle qui veut qu’on ne puisse prendre plus de 7 % de la population, tant pour la défense territoriale que la guerre en cas de besoin.
Il est vrai que sur le plan logistique, le Québec, qui bénéficie de lignes intérieures de communications, peut mobiliser beaucoup plus de monde, tant pour la logistique de temps de guerre que pour la défense civile.
Mais la question se pose, comment entraîner et former autant de monde sans camps militaires?
La réponse est simple : en aménageant en plusieurs lieux des terrains d’exercice le long de la ligne naturelle qui sépare les basses terres du Saint-Laurent des plateaux et hauteurs environnants. Chaque terrain choisi pourrait servir à la dispensation de cours et à la tenue d’exercices particuliers qui ne devraient pas durer plus de deux ou trois jours chacun.
Organisé en petites unités ou compagnies ne dépassant pas 50 ou 60 personnes, chaque groupe se verrait assigner un site d’entraînement dans lequel il passerait deux ou trois jours, et ainsi de site en site.
Un cycle d’entraînement, comprenant formation, administration et exercices, peut durer six semaines, chaque compagnie faisant la rotation d’un site à un autre tous les trois jours. À la fin du cycle d’entraînement, les citoyens-soldats retournent chez eux et reprennent leurs activités ordinaires.
Ce système permet d’organiser la défense territoriale sans basculer dans le militarisme, car le citoyen-soldat est, et demeure, un citoyen. Il n’est pas un pion dans un système colonial.
Une fois par année, à l’automne, lorsque les récoltes sont rentrées, l’État peut organiser une manœuvre générale de deux semaines sur tout le territoire du Québec.
Ce système, déjà utilisé en Suisse avec des variantes appropriées aux conditions particulières de ce pays, pourrait très bien convenir au Québec.
Il faut se rappeler que les milices territoriales ont également servi à la défense de la Nouvelle-France, avec 150 années d’indéniables succès.
Je vous laisse réfléchir à ces questions qui vont exiger beaucoup de travail, mais qui risquent de se révéler très pertinentes pour nous dans un avenir assez proche.
JRM Sauvé

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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10 commentaires

  • Michel J. Dion Répondre

    23 octobre 2013

    Point de vue intéressant M. sauvé. Et si de tels exercices étaient mis sur pied, cela enclencherait une réaction d’entraînement, tout en gardant d'actualité et de nécessité imminente notre projet de pays.
    Je sais qu'il existe une milice dite «patriotique» au Qc, mais je ne connais pas son potentiel réel ou ses effectifs... ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Milice_Patriotique_du_Qu%C3%A9bec )
    Mais votre projet me semble très intéressant. Ce n'est que de l'exercice physique et technique, mais orienté vers un but de protection territoriale. En plus d'exercices de terrain, des cours d'orientation en forêt, de survie, et de maniement d'arme feu pourraient être intégrés aux exercices. Il faudrait aussi initier les participants aux nouvelles technologies de communications, et aux opérations de groupes rapprochés en milieu urbain. Sans oublier l'enseignement théorique (rappels historiques) et l'initiation à une certaine hiérarchie ordonnée.
    En fait, on a déjà plusieurs de ces activités au Qc, il s'agirait des les intégrer dans ce but. Ex: les centres d’entraînement physique, les cours de maniement d'arme à feu, les champs de tirs, les terrains de confrontation tactique de groupe(Paint ball), les groupes de secours et sauvetage, les cours d'orientation et de survie en forêt, etc.
    Et la vente libre de la majorité des équipements adaptables à toutes ces activités est là. Bref, il ne manquerait qu'une coordination de tous ces secteurs d'activités, sous un programme unique, bien défini. Plusieurs, je pense, aimeraient joindre une cause à leurs loisirs et faire partie d'un groupe structuré.
    Et vous parlez, pour les exercices de tirs, de calibre 7,62mm. Plusieurs de ces bonnes vieilles FN-C1 (et C2) sont disponibles aussi sur le marché, délaissées par les forces canadiennes. Et ce calibre, utilisé entre autres pour les fusils d'assaut AK47, est l'équivalent du calibre commercial .308 (minime variante sur la pression de la chambre) utilisé par beaucoup de chasseurs. Sans oublier le calibre 30.06 utilisé beaucoup aussi, qui a servi jadis aux soldats U.S. Donc la disponibilité des armes de petits calibres, militairement parlant, est là.
    Votre concept est fascinant. Mais il ne faut pas oublier que ce qui fait la force des citoyens-militaires suisses, est la géographie de leur territoire, et la capacité de leurs tireurs d'élite. Et il ne faut jamais oublier que les technologies militaires possédées aujourd'hui, dépassent de loin les équipements disponibles sur le marché. Sans parler des forces de support.
    Mais, comme vous le dites, ce serait un début stimulant, et la force du nombre a souvent gain de cause. Et c'est quoi, une journée par semaine, consacrée à ce type d’entraînement?
    il y a aussi tout le coté moral et psychologique qui pourrait changer. Ce sentiment de participation et de capacité à se protéger, enclencherait une meilleure confiance en soi, et bonifierait positivement nos pensées, tout en dissipant nos vieilles craintes, trop souvent non fondées.
    Quelle est la phase-1 de votre programme, M. Sauvé, et quand commence-t-on..?
    JJMDION-691

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2012


    Pour répondre au message de Monsieur Metcalfe, il existe
    beaucoup d'ouvrages sur les milices territoriales de
    Nouvelle France. Je vous recommande une auteur
    compétente: Louise Dechêne.
    Sur la Toile, tapez Milices territoriales de Nouvelle
    France et Milices territoriales de Suisse et vous
    aurez quantité de matériaux valables.
    Pour Monsieur Bertrand, il existe de nombreuses
    manières de se préparer dès maintenant pour la défense
    territoriale du Québec, entre autres:
    Discipline des marches et des bivouacs. Il existe au
    Québec des milliers de kilomètres de pistes à pieds avec
    bivouacs. Une armée ne ferait pas mieux.
    Natation et sécurité aquatique. Très important pour
    tout le monde. Le soldat doit fréquemment franchir des
    cours d'eau et la majorité de ceux que j'ai commandés
    ne savaient pas nager, de sorte que nous prenions un
    risque considérable chaque fois que nous franchissions
    le moindre cours d'eau.
    Carte et boussole. la vraie carte et boussole
    prismatique que tous les miliciens doivent connaître
    à fond. Dans l'armée, l'ignorance de la carte et
    boussole était une tragédie (un secret bien gardé,
    cependant. Les soldats de mon temps n'avaient qu'une
    quatrième année et étaient incapables d'apprendre
    carte et boussole, ce qui était très dangereux lorsque
    nous sortions dans un terrain inconnu, que nous nous
    servions des mortiers et des canons. Les soldats étaient
    incapables d'ajuster et d'aligner les pièces. Ne dites
    à personne que je vous ai révélé ce secret mais il ne
    faut pas que cela arrive dans l'armée québécoise.
    Nous serons d'autant plus redoutables que nous serons
    compétents.
    Sécurité avec les armes à feu. Il faut former des clubs
    de tir de compétition avec le calibre 7,62mm et la balle de
    compétition qui est la 168grs et peut servir pour la
    défense et pour la guerre. Plus on aura de francs-tireurs,
    plus on sera comme la Suisse.
    Étude des armes et des armements actuels.
    Préparation de la défense civile.
    Préparation de la logistique de la défense, ce qui en
    pratique veut dire acquérir une capacité d'autonomie
    alimentaire de cinq ans, rien de moins.
    Alors on se met au travail!
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2012


    Bonjour monsieur Sauvé,
    Comment allez-vous ?
    Combien y avait-il de milices au Québec, Nouvelle-France, dite Canada, dans les années 1750-1759 ?
    Combien de milices à Québec, combien de milices à Trois-Rivières, combien de milices à Montréal, etc. (Quand le gouverneur de Maisonneuve a quitté Montréal, il y avait déjà plusieurs milices à Montréal, mais je ne sais pas combien).
    Par exemple :
    1690 - 18 octobre, Guillaume Couture, capitaine de la milice de la Pointe-Lévy, repousse les troupe de l'amiral William Phips sur la Rive-Sud de Québec.
    Formée au Québec, Nouvelle-France, dite Canada, depuis 1669, les milices étaient constituées de tous les hommes valides âgés entre 16 et 60 ans.
    Les miliciens préféraient la guerre d'embuscade, c'est-à-dire cachée dans les bois. Les miliciens étaient des hommes recrutés en campagne et en ville, qui n'avaient pas de formation de soldat. En temps de conflit, ils étaient obligés de prendre les armes. Sans uniforme militaire, les miliciens recevaient à chaque campagne une partie de l'équipement. Les troupes s'armaient elles-mêmes et il était attendu d'elles qu'elles soient en possession d'une bonne provision de plomb, de poudre et de mèche. L'intendant fournissait un fusil à ceux qui n'en possédaient pas.
    Chacune des milices appartenaient à un siège d’un gouvernement régional. Au Québec, Nouvelle-France,dite Canada,ceux-ci étaient au nombre de trois, Québec, Trois-Rivières et Montréal.
    La milice de Montréal était réputée pour être la plus active et la plus efficace en raison du fait qu'elle était composée de plusieurs voyageurs qui faisaient la traite des fourrures. En conséquence, celle-ci était entraînée surtout pour les combats d'embuscades dans les bois, ce qui a d'ailleurs valu à ses hommes d'être surnommés les « Loups blancs » par les autres districts et par les Amérindiens. En 1759, environ 5455 miliciens de Montréal sont mobilisés, dont 4200 se rendent à Québec pour le siège. La plupart sont positionnés sur la côte de Beauport.
    Y a-t-il un livre ou des livres qui nous racontent les combats livrés par les milices du Québec durant le régime français ?
    Merci monsieur Sauvé,
    JM

  • Robert Bertrand Répondre

    20 octobre 2012

    Concrètement, pour passer de la parole aux actes, il y a une adresse, un lieu de rencontres?
    Qui sont sollicités pour la «défense territoriale» ? Toutes les citoyennes et tous les citoyens?
    Cette défense territoriale répond à un besoin.
    Une adresse courriel?

  • Francis Déry Répondre

    20 octobre 2012

    Les zones inhabitées sont presqu’inaccessible et par
    conséquent n’ont pas à être systématiquement défendues.

    Sauf qu'il y a l'approvisionnement énergétique à assurer.
    Faire sauter quelques lignes de haut voltage est trop facile.
    Il faut donc assurer des dépôts secrets de carburant en régions et des génératrices pour une autonomie.

    Une fois par année, à l’automne, lorsque les récoltes sont rentrées, l’État peut organiser une manœuvre générale de deux semaines sur tout le territoire du Québec.

    Ce qui implique une souveraineté bien établie. Ce qui ne serait pas le cas d'un lendemain référendaire où des milices biens établies comme le BlackWatch voudraient nous faire rentrer dans le giron en assurant leur ordre.
    Un corps de milice doit être organisé AVANT l'indépendance.
    L'expérience acquise de ce corps devra être cloné rapidement dans chaque région.
    Ou bien on encourage les indépendantistes à prendre une formation dans l'Armée Canadienne. Mais là, il faut s'organiser pour qu'ils restent dans le giron.
    Le péril est de les voir partir guerroyer au Moyen-Orient ou en Iran.

    Il faut se rappeler que les milices territoriales ont également servi à la défense de la Nouvelle-France, avec 150 années d’indéniables succès.

    Les forces antagonistes connaissaient alors un peu plus de symétrie. La milice affrontaient des forces terrestres seulement, généralement bien disciplinées mais sans expérience de guérilla forestière. Les meilleurs succès fut d'abattre les officiers et les tambours pour empêcher la diffusion des ordres. Les rangs anglais devenaient une masse ingouvernable qui ne sut que fuir sous le feu et générer une panique dans les lignes principales. Du moins, pour la guerre de Sept Ans.
    Maintenant, il faut tenir compte des drones. Un regard sur les méthodes des Talibans pour la survie serait un requis.
    L'important pour la défense, c'est d'assurer que les coûts d'une conquête dépassent celles des gains de conquêtes. C'est en partie la méthode suisses. L'autre partie durant la Seconde Guerre, c'est d'offrir un parc industriel à l'abri des bombardements alliés. Il ne faut pas s'étonner de la Collaboration suisse. Quoique certains bombardements ont eu lieu en Suisse. Erreurs de navigation disaient-ils.

  • Laurent Desbois Répondre

    18 octobre 2012

    La loi des indiens d’Ottawa est non seulement raciste, mes aussi sexiste !
    Des réserves amérindiennes canadiennes aux colonies israéliennes
    Martin Lettre – 20 février 2007, http://www.lexpress.to/forum/207/
    Le système de mise à l’écart canadien de populations jugées indésirables et isolées dans des réserves a été étudié par des Israéliens en Colombie-Britannique en 1966. Le principe consiste en l’appropriation de terres, suivi du déplacement des populations qui s’y trouvent dans des réserves destinées à cette fin au Canada, dans des bantoustans en Afrique du Sud, ou dans des zones encerclées et dissimulées du regard des Israéliens en Palestine.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2012


    Vous cherchez des difficultés ou il n'y en a pas.
    Les zones inhabitées sont presqu'inaccessible et par
    conséquent n'ont pas à être systématiquement défendues.
    Quant aux opinions, s'il faut attendre le consensus
    absolu pour prendre des initiatives et agir à partir
    de ce qui est réalisable sur le moment et dans les
    conditions actuelles, on n'ira nulle part.
    Il y a quarante ans, j'ai fondé le Club de Gymnastique
    féminine Gymnix,à qui j'ai donné le nom.
    Cette organisation est maintenant une des plus grosses du genre en Amérique du Nord. Si je m'étais arrêté aux difficultés qui se sont présentées alors, le Club n'existerait pas et il n'y aurait personne pour se préparer pour les championnats féminins de gymnastique aux Olympiques.
    Nous célébrons samedi le 40e anniversaire de sa fondation.
    Il faut agir pour que l'agir se réalise. Si on ne fait qu'attendre que tout se fasse tout seul, on n'ira nulle part.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2012

    L'idée est intéressante. Je me pose quand même deux questions.
    La défense du territoire habité se fait bien mais qu'en est-il du territoire inhabité, comme par exemple, les côtes de la Baie James?
    En ce moment, il est difficile de penser à mobiliser tous les citoyens valides et de les armer alors que selon les résultats des dernières élections québécoises les deux tiers sont d'avis qu'il ne faut pas défendre le territoire. Ne risque-t-on pas la guerre civile?

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2012


    IL ne s'agit ni d'une milice ni d'un entraînement
    "semi-militarisé" mais de préparatifs de défense
    territoriale dans le but de renforcer le statut d'État
    pour le Québec. Aucun gouvernement fédéral ne peut
    intervenir contre de tels préparatifs qui sont d'abord
    civils.

    Le citoyen-soldat n'est pas un militaire au sens
    entendu dans les conditions actuelles. Le citoyen-soldat
    suisse n'est ni militaire ni militariste. Sa fonction:
    dissuader le recours à la force contre la Suisse.
    Cette dissuasion a très bien réussi contre l'Allemagne
    nazie et alle a accordé pleine crédibilité à la politique
    extérieure de la Suisse, tournée vers la neutralité.
    La géopolitique et la stratégie d'État sont dynamiques,
    non paralysées par des mots.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2012

    Je pose la question: est-ce que le gouvernement du Québec pourrait mettre sur pied une milice québécoise ou un entraînement semi militaire sans entrer en conflit avec le fédéral?