Si l’on se fie à l’indicateur du «revenu disponible par habitant» pour déterminer notre niveau de richesse, eh bien, sachez que le Québec arrive en queue de peloton des 13 provinces et territoires du Canada.
Ainsi, de tout le Canada, ce sont les Québécois qui disposent du plus faible revenu disponible (après impôts, charges sociales, etc.) pour la consommation de biens et services et... pour l’épargne.
Selon les plus récentes données compilées par Statistique Canada et l’Institut de la statistique du Québec, on disposait en 2015 au Québec d’un revenu disponible de 26 857 $ par tête de Québécois. C’est 5791 $ de moins que le revenu disponible par habitant (32 648 $) dans le reste du Canada.
MÉCHANT ÉCART
Pire encore, imaginez-vous que l’écart de revenu disponible entre le Québec et le reste du Canada se creuse davantage depuis les dix dernières années.
«En 2005, le revenu disponible du Québec correspondait à 87,3 % de celui du reste du Canada, alors qu’en 2015, il ne représentait plus que 82,3 %», constate Statistique Québec.
Autre désolant constat: en 2005, le revenu disponible par Québécois arrivait au 7e rang parmi les 13 provinces et territoires. En 2008, lors de la réélection du gouvernement de Jean Charest, le Québec glissait au 10e rang.
Il s’en est suivi en 2010 une dégringolade à la dernière place canadienne.
Puis de 2011 à 2014 (incluant ainsi les 18 mois du gouvernement de Pauline Marois), le Québec est remonté et resté à l’avant-dernier rang, devançant par une poignée de dollars l’Île-du-Prince-Édouard. Ouf!
Mais en 2015, le Québec a vu son revenu disponible par habitant chuter de nouveau à la dernière position.
FACTEURS
Que s’est-il passé pour que le Québec s’appauvrisse ainsi? Plusieurs facteurs expliquent ce recul.
L’année 2015 au Québec a été durement frappée par l’austérité budgétaire du gouvernement de Philippe Couillard. L’impact de la «rigueur budgétaire» du ministre des Finances Carlos Leitao a certes permis au gouvernement libéral de redresser les finances de l’État... Mais les coupes budgétaires, l’augmentation du coût de plusieurs services gouvernementaux, les hausses de taxes foncières... ont pénalisé le portefeuille des Québécois.
S’ajoutait à cela l’impact négatif de l’austérité budgétaire sur l’économie québécoise et la confiance des chefs d’entreprise.
Une lueur d’espoir pour notre «revenu disponible» en 2016? Les chances de quitter le dernier rang devraient être bonnes puisque le Québec a enregistré en 2016 l’une des meilleures performances sur le marché de l’emploi au Canada.
À la décharge du gouvernement Couillard et de ses prédécesseurs Charest et Marois, le Québec est aux prises avec un vieillissement de sa population en âge de travailler plus rapide que dans le reste du Canada. Ce qui a une incidence négative sur le revenu de travail.
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