Les indépendantistes sont devenus si nombreux. On n’y pense pas assez. Les années 60-70, les années héroïques, sont loin derrière.
À l’époque, les indépendantistes ne cultivaient pas autant les distinctions partisanes et byzantines : s’il fallait être à gauche, à droite, ethnique ou multiculti, s’ils étaient des canadiens-français, ou des québécois, ou des québécois français. S’il fallait s’ouvrir ou se fermer. S’il fallait devenir républicain avant, pendant ou après l’indépendance. Ou si le bipartisme devait être aboli au profit d’un système plus large, qui donnerait sa chance, enfin, à l’action « citoyenne ».
Les indépendantistes savaient qui ils étaient. Et plus encore ce qu’ils n’étaient pas. Ils étaient rebelles.
Il y a encore beaucoup de rebelles.
Les temps ont bien changé. Et il n’est plus possible de revenir en arrière. Nous peinons même, simplement, à imaginer le futur, de telle sorte que les indépendantistes sont devenus des héros et des rebelles un peu plus fatigués. Notre peuple est si fatiguant, mais si fatigué lui-même.
Ce sont pourtant les indépendantistes, même fatigués, qui ont raison.
Imaginez donc la fatigue, immense, des fédéralistes, qui ont tort, qui se démènent, et qui se contraignent à espérer reconquérir le Canada. Quel marathon ! Sans espoir, par ailleurs.
De là, sans doute, l’expression courir à sa perte…qui, incidemment, serait la nôtre.
Wake up
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