Dans un passé récent, le gouvernement Charest avait refusé de prendre la place que le fédéral avait laissée par suite de la baisse de la T.P.S.
Il avait aussi décidé de « respecter »sa promesse de baisse d’impôts.
C’est le même gouvernement qui s’était excusé facilement, à propos des pertes de la Caisse de Dépôt comme du reste, de « n’avoir rien venu venir ».
Mais c’est le même gouvernement, et le même Charest, qui prévoit convier prochainement les québécois à devoir prendre des décisions « difficiles »(les tarifs) vu l’état des finances publiques. Et c’est lui, et personne d’autre, qui prépare l’opinion publique québécoise à un prochain affrontement avec le front commun des syndicats, sous prétexte que les finances publiques du Québec sont dans une impasse.
Méthode devenue classique de celui qui, les deux mains sur le volant, suggère les évènements pour se placer après dans « l’obligation » d’agir.
Personne n’a jamais voté, à la dernière élection, sur l’enjeu d’engager de l’argent, même à crédit, sur des actifs du Nouveau Brunswick.
Nous devrions exiger tout de suite du premier ministre qu’il nous dise si oui ou non son gouvernement entend procéder à une privatisation, même partielle, d’Hydro-Québec. Simple précaution. Facile à satisfaire. Une toute petite déclaration (pas longue ni emberlificotée) suffirait : oui ou non.
À cet égard, advenant de sa part toute la franchise et la transparence que l’électorat mérite, c’est à la même transparence et à la même franchise que nous serions en droit de nous attendre, à l’égard d’une enquête publique concernant la corruption dans notre triangle des Bermudes bien québécois : construction-services publiques-partis politiques.
Oups…l’argent a disparuuu! Comme on le fait aux enfants…
Les appuis récents de la F.T.Q. et de la F.T.Q.-Construction au gouvernement Charest, en relief de la demande de l’ordre des ingénieurs, favorable à une enquête publique, ne sont surtout pas de nature à impressionner l’opinion publique. Bien au contraire.
Honnêtement, il n’y a plus, à l’Assemblée Nationale, que l’A.D.Q. pour nous impressionner. C’est vraiment, mais vraiment, tout dire…
Hou-hou. Hou-hou les mêêmes.
(Chuchoté tout bas): Wa-ke-up. Wa-ke-up. Wa-ke. Up-wa…
Charest de toutes les couleurs
Bleu-blanc-rouge avec la France. Vert avec le N.B. Rouge et noir avec le Québec
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6 commentaires
Marcel Haché Répondre
3 novembre 2009@ Marc Antoine Daneau.
Je ne serai pas sévère. Et j’ai bien aimé vous lire.
Je suis indépendantiste. Et c’est de ce point de vue que vous répond. A ce stade, l’opération m’importe peu quant au prix. Une aubaine ? Tiens, je vous crois tout de suite. Vous êtes qualifié. Cela n’est pas un si grand problème. Mais c’est une aubaine économique, au mieux. Pas une aubaine politique. À la limite, il y a dans votre argumentation le point déterminant que nous pourrions être les « arabes de l’énergie verte ».
Je crois qu’il n’aurait pas été permis à un Québec indépendant de procéder à une pareille entente. C’est bien ce que nous disent les libéraux d’ailleurs. Ni Ottawa ni Washington, et plutôt les deux ensemble, ne laisseraient pas un secteur aussi vital que celui de l’énergie, être dominé par un gouvernement étranger. Par des entreprises privées, oui, peut-être. On pourra voir un jour ce qu’il adviendrait du pétrole de Chavez, si c’était Chavez lui-même, et lui seul, qui décidait du pétrole vénézuélien.
Le côté secret de l’affaire n’avait pas pour but premier de tenir les prix bas. J’en douterais beaucoup. Mais certainement la manière de mettre Terre-Neuve devant un fait accompli. Aussi l’opinion publique québécoise. Certainement. Vous avez là bien de la raison. Mais sur le reste, irez-vous à mes raisons ?
Les Américains peuvent bien dire aux pays producteurs de pétrole que s’ils ne sont pas contents, qu’ils n’ont qu’à le boire, leur pétrole, il en va très différemment avec les russes et Gazprom. Ils sont avec les russes plus polis et plus prudents… Et il en irait ainsi, aussi, avec l’énergie « verte » du Québec.
L’ Amérique du Nord ne se laisserait jamais être mise à la merci de gouvernements étrangers en ce qui a trait à l’énergie. Ont fait la deuxième guerre la dessus. Peut-être pour le sirop d’érable et le rutabaga, mais pas plus.
Il serait permis à la Province de Québec de devenir les « arabes de l’énergie verte », à la seule condition de n’être jamais autre chose que la Province….des québécois.
Et cette politique—pas l’opération elle-même— c’est elle qui détermine l’opération. Et non l’inverse : l’opération n’a pas le même but que celui à l’origine de la création de la Caisse de Dépôt,par exemple, qui était à sa manière, aussi, impérialiste, et préparait l’avenir. Mais dans le cas de la Caisse, un avenir « ouvert ».
Charest est un fédéraliste idéologique. Ancien chef du P.C. Bien différent de ceux à l’origine de la Caisse, des pragmatiques. Si pragmatiques d’ailleurs, que plusieurs sont devenus indépendantistes.
Ce n’est pas un futur indépendantiste qui mène l’actuelle opération d’Hydro Québec qui vous plaît tant.
Marc-Antoine Daneau Répondre
2 novembre 2009Monsieur Haché,
Veuillez excuser ma sévérité, mais vous n'avez rien compris de ce qui vient de se passer avec l'achat partiel d'Énergie NB.
Tout devait se faire dans le secret, pour éviter que les prix augmentent avec T-N qui aurait entré dans les négociations ou simplement que la transaction avorte à cause de la réticence des gens du Nouveau-Brunswick.
Il s'agit en fait d'un coup de maître d'un point de vue géopolitique et stratégique à l'échelle de l'Amérique du Nord. En achetant à un prix ridicule les centrales intéressantes du NB ainsi que son réseau de distribution, le Québec double sa capacité d'exportation électrique vers les États-Unis (qui est actuellement de 3B$ par année) et coupe l'accès de Terre-Neuve au marché américain.
Regardez une carte pour vous en convaincre, il s'agit de la plus grande chose que le Québec n'ait jamais fait en terme de politique extérieure. Tellement que les compagnies américaines ont peur, certains comparent même Hydro-Québec à Gazprom, l'arme économique de la Russie! Et imaginer tout le pouvoir que celà donnera au Québec, de contrôler l'électricité d'une partie du Canada, lors d'une éventuelle sécession, car le gouvernement actuel n'est pas éternel.
Je ne suis pas du genre à défendre les Libéraux, qui sont pour moi des dépendantistes et non pas des fédéralistes, tellement ils aiment le Canada. Et des anarchistes, tellement leur néo-libéralisme s'attaque à l'État. Mais comme d'autres chefs d'États dans l'Histoire qui ont eut à l'interne une politique désastreuse, Charest a eut à l'externe un comportement plus qu'excellent : prendre contrôle de la stabilité économique du Nouveau-Brunsick, à un prix ridicule je le répète.
Pour charmer, Charest a offert le tarif d'électricité aux entreprises qui est offert au Québec, et un gel du tarif résidentiel qui est déjà 3 fois plus élevé que ce que l'on paie au Québec. Tout celà n'est que pure profit pour HQ et n'augure en rien une privatisation.
Et il faut bien se l'avouer, le spectre de la privatisation d'HQ c'est seulement pour faire accepter une hausse de tarif auprès de Québécois.
Bref, l'achat d'Énergie NB par HQ est plus qu'une bonne affaire, et pire encore, elle l'aurait été quand bien même nous aurions payé le double. Il s'agit de conquête économique et à la limite, d'impérialisme québécois en terre canadienne, littéralement, je ne vois vraiment pas comment on peut être contre ça.
Et la cerise sur le gateau, surtout toute l'argent que nous feront, qui proviendra des États-Unis ou du Canada (N-B), il n'y aura pas une cenne de taxe qui ira au gouvernement du Canada ou à celui du Nouveau-Brunswick. Qu'est-ce vous voulez de plus?
Marcel Haché Répondre
1 novembre 2009@ N.T. Je ne suis plus jeune depuis longtemps. Merci pour vos belles références. Mais, à la vérité, toute vraie, je n’interviens sur Vigile que pour les jeunes indépendantistes. Votre génération, la mienne, notre génération, a comme un devoir d’appui à l’égard de ceux, plus jeunes, qui portent le combat. C’est ma conception, type « vieux modèle ».Comme « ancien ». J’assume. Parfois aussi, sans doute, maladroitement.
@ M. Bousquet.
Je ne tape pas fort sur le P.Q. Je chuchote. Je sais que vous allez le défendre très souvent. Et vous savez que je demeure un fan.
Mais franchement, Charest—sans tout voir, et seulement en noir et blanc—quelle cible facile ! Mais y faut tirer,s'tie.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2009Je sens qu'il y a anguille sous roche et qu'elle nous échappe, la maudite ! Une signature "historique" entre le NB et Québec avec Charest qui tient le crayon, ça n'augure rien mais rien de bon, qu'une traîtrise de plus. Endetter le Québec encore plus pour l'obliger ensuite à céder...Vraiment le toutou Charest fait ses besoins partout...y a un bon coup de pied au cul qui se perd, là !
Monsieur Haché vous écrivez "on devrait", pourquoi pas "on agit tout de suite" ?
Dites-nous ce qu'il faut faire. Tout de suite. On le fera.
Ce matin, je lis la lettre adressée au Prince Charles venant de la Société Saint-Jean Baptiste et j'en suis tellement fière...Enfin !
Hélèna
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2009De l'argent, il en disparaît toujours...
Ici, en Gaspésie, Bernard Landry a fait disparaître 300 millions de nos impôts dans l'aventure de la Gaspésia. Plus personne n'en parle, mais c'est au-delà des commandites des libéraux fédéraux.
Ici,à Matane, le gouvernement a subventionné Donahoue à la hauteur de 350 millions. L'usine a été vendue par la suite à Tembec pour ...35 millions. Un autre 300 millions perdus, venant directement des poches des citoyens.
Savez-vous qu'avec ce 600 millions, on aurait pu créer 10 usines de 60 millions autour de la Gaspésie qui crêve de faim...
Combien de centaines de millions le PQ a-t-il coulé dans l'amiante, dans la Davis, etc...?
Ce n'est pas noir d'un bord et blanc de l'autre.
En bout de piste, PLQ et PQ, c'est du pareil au même. J'ai vu les deux régimes. Comme les jeunes ne connaissent pas l'histoire politique du Québec,ils s'imaginent que tout ce que nous voyons a commencé récemment.
Il en fût toujours ainsi. Il en sera toujours ainsi. Car le pouvoir corrompt. Si vous avez une recette pour changer tout cela, je voudrais bien l'avoir. La nature humaine est ainsi faite.
On a bien le droit de rêver...Les anciens pays communistes ont été les régimes les plus corrompus de la planète, en ce XXe siècle. Lisez: Le pouvoir confisqué d'Hélène Hélène Carrère dite Carrère d'Encausse, née Hélène Zourabichvili, le 6 juillet 1929 à Paris.
Elle est une historienne spécialiste de la Russie qui a été élue à l'Académie française en 1990 et qui occupe depuis 1999 le poste de Secrétaire perpétuel.
Et si vous avez le temps, tapez-vous LA NOMENKLATURA de Miklhaïl Voslenski. La Nomenklatura est une élite de privilégiés surpayés du parti conmmuniste, rempli de pouvoir, au-dessus des lois, ils ne se fréquentent qu'entre eux, vivent à part de la population soviétique. Ils occupent des appartement immenses, utilisent des datcha, des résidences secondaires ; ils mangent de tout dans touts les repas à leur cantine alors que le peuple doit essayer de manger les quelques patates lorsqu'il y en a. Surveilles en permanence par le KGB, ils doivent passer inapercus et surtout, ne pas se faire remarquer par le peuple...
Ça sent les Romains...et leur décadence.
Nestor Turcotte - Matane
Gilles Bousquet Répondre
31 octobre 2009M. Haché,
Je crois que tout le crédit de l'achat de la compagnie d'électricité du Nouveau-Brunswick revient à l'Hydro-Québec qui va emprunter pour payer et rembourser, avec les profits à venir, de cette transaction même si c'est M. Charest qui a été placé à l'avant, à la signature, avec le "premier" du Nouveau-Brunswick.
Faut se rappeler que l'entente ne semble pas encore finale et que le "premier" de Terre-Neuve, grand ami des Québécois, va tout remuer pour la faire avorter.
Faut pas trop taper sur le PQ qui ne serait pas assez éveillé. S’il y avait une élection demain, il prendrait le pouvoir, selon les sondages de 2009 parce que le vote anglophone à plus de 80 % pour le PLQ est concentré dans quelques comtés anglophones.