Le 7 avril 2014 au soir dans son discours victorieux télévisé, Philippe Couillard s’engage à être un PM intègre.
Dans ces circonstances, très différentes de celles de la vie privée d’un Philippe Couillard resté anonyme, Philippe Couillard peut-il faire la démonstration de son intégrité, incluant celle de sa vie antérieure ?
Cette question s’appuie sur deux principes simples, à savoir, « le passé est garant de l’avenir » et « nos actions nous suivent » ce qui est le lot d’une personne mature et responsable.
À la lecture du CV de Philippe Couillard, un parallèle inspirant peut être fait entre de A) et B) ci-dessous.
A) Entre 1992 et 1996, Philippe Couillard choisit de s’expatrier en Arabie saoudite avec femme et enfants. Il est situé alors dans la catégorie administrative de «canadien non -résident». Sur ses revenus gagnés à l’étranger, il est exhonoré de payer ses impôts au Québec par exemple.
Rappelons qu’en 1992, Philippe Couillard a 35 ans, il est dans la fleur de l’âge et est depuis 1985 médecin spécialiste en neurochirurgie. Son cours de médecine a été réalisé au Québec ce qui inclut des argents des impôts des Québécois via les subventions versées aux universités pour la formation des médecins comme Philippe Couillard.
Même si Philippe Couillard poursuit sa carrière hors Québec, l’État du Québec existe avec son Premier ministre et le Gouvernement du Québec perçoit des impôts de ses citoyens. Comme on dit, la vie continue. Rappelons le sous-titre de notre article: les taxes et les impôts sont le sang d’un État.
Pendant que Philippe Couillard engrange des honoraires contractuels, des prébendes et des gratifications libres d’impôts, que se passe-t-il au Québec sous l’angle fiscal ? Les Québécois ordinaires paient leurs impôts.
Les PM du Québec d’alors exhortent leurs concitoyens à payer leurs impôts. Jusqu’à sa démission le 14 septembre 1993, c’est Robert Bourassa qui est PM.
Le Gouvernement du Québec se débat avec des déficits d’opération parce que l’État du Québec est un pourvoyeur de services qui évolue dans un régime de social démocratie voulu par les Québécois. Ce régime est plus égalitaire que celui prévalant dans les pays du Golf comme en Arabie saoudite.
B) La situation du Gouvernement du Québec a-t-elle beaucoup changée entre les années 1992-1996 et 2014 sous l’angle budgétaire de l’État, sous l’angle des services publics étant la responsabilité de l’État ?
Le poste alors occupé par Robert Bourassa et ses successeurs est maintenant occupé par Philippe Couillard (PM désigné actuellement). À son tour comme l’ont fait les autres PM du Québec, Philippe Couillard invitera ses concitoyens à payer leurs impôts comme le veut la loi. Nous nous rappelons son engagement durant la dernière campagne électorale à l’atteinte de l’équilibre budgétaire à titre de priorité. Et cet équilibre est l’application d’une équation égale entre les revenus et les dépenses.
Dans les dernières prévisions du budget Marceau 2014, nous apprenons que les taxes et impôts comptent pour 60% de l’ensemble des revenus de l’État.
Pendant que Philippe Couillard porte maintenant les culottes du PM du Québec, rien n’a changé quant à aux ententes administratives pour les «canadiens non-résidents». Il existe encore aujourd’hui des petits fûtés qui ne paient pas d’impôts au Québec. À leur retour, ils retrouveront un État organisé avec des hôpitaux, des écoles et des services publics assurés par l’État. L’entretien de ses services pendant leur absence devra être accompli sans leurs impôts.
En passant, j’entends les cris des fédéralistes obnubilés par le principe néolibéral de « l’utilisateur-payeur ». Ce principe ne s’applique pas mur à mur: un État existe plutôt selon les principes d’une «mutuelle» à savoir que les citoyens en santé n’iront pas s’assoir dans une salle d’urgence. Par leur absence et leurs impôts, ils contribuent à la caisse commune (la mutuelle) pour donner des services aux malades qui en ont besoin.
Revenons au dossier fiscal 1992-1996 de notre nouveau PM. Les fédéralistes protecteurs de Philippe Couillard s’empressent de dire et de répéter que cela est totalement légal. Il était pathétique d’entendre répéter le mot «légal» dans la bouche des annonceurs de Radio-Canada lorsqu’ils ont révélé le rapatriement de 600 000$ en 2000 à l’occasion du divorce de Philippe Couillard.
La légalité ici évoquée est simplement l’application du principe «pas vu, pas pris». Mais en sortant de la logique de la légalité, tombons-nous dans le néant ? Nous entrons dans le monde de la moralité, de la légitimité, de la bonté et de l’entr’aide. C’est une référence incontournable à l’esprit fraternel qui est le premier principe en importance pour protéger toute vie humaine sur terre, esprit fraternel mentionné dans l’article UN de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Paris 1948.
Si tous les Québécois étaient des «canadiens non-résidents», l’équilibre budgétaire serait impossible, le Québec serait impossible. La catégorie «canadiens non-résidents» est une injustice sociale à sa face même selon le principe social de la mutualité mentionné ci-dessus. Dit autrement, la base de la survie sur terre est contenue dans l’entr’aide incontournable. Le plus fort doit aider le plus faible et non le contraire. Où se situe Philippe Couillard ici ?
« Respectez la loi, payez vos impôts » que proclamera Philippe Couillard. Mais, tous ne peuvent pas faire comme j’ai fait. Philippe Couillard peut-il s’en tirer à si bon compte, après tout, 21 ans nous séparent de 1996, année de son retour au Québec ? Pourtant, les oeuvres d’art spoliées par les Nazis sont aujourd’hui restituées à leurs propriétaires d’avant 1939, plus de 60 ans après, grâce à des lois faites en ce sens.
Si Philippe Couillard veut démontrer une exemplarité et son intégrité, il en a l’occasion de joindre l’acte à la parole en ce début de mandat.
Dans ce sens, je propose un CONTRAT SOCIAL à Philippe Couillard prenant effet maintenant ayant pour but de régulariser tout son dossier fiscal avec les lois du Québec.
Le comment: rapatrier tous ses gains et revenus divers engrangés entre 1992 et 1996 en Arabie saoudite et payer ses impôts dus à 100% comme tout bon citoyen.
Remarque no 1: lors de son divorce en 2000, il a avoué avoir régularisé son dossier fiscal en payant une amende applicable uniquement sur les intérêts générés par un capital de 600 000$ déposé dans le paradis fiscal de l’Île de Jersey tel que révélé par Radio-Canada. Ce 600 000$ n’est-il pas constitué par la liquidation des ses avoirs à son départ du Québec en 1992 avec femme et enfants et il constitue le patrimoine familial d’avant 1992 ?
Remarque no 2: étudions maintenant le «après» 1992. Question: où Philippe Couillard a-t-il déposé ses honoraires, prébendes et gratifications professionnelles gagnés en Arabie saoudite durant 4 ans, entre 1992 et 1996 ? A-t-il tout dépensé en Arabie saoudite, a-t-il tout perdu dans de mauvais placements ou dans de mauvais contrats ? Nous en doutons.
Évidemment, tous les chiffres révélés et encore cachés doivent être validés publiquement par Philippe Couillard soumis à un examen polygraphique.
Nous précisons ne pas posséder de preuves que Philippe Couillard détient encore des avoirs protégés par le secret bancaire dans un ou des paradis fiscaux. La clé de l’énigme repose dans la réponse à la question: « comment a été constitué le capital de 600 000$ placé dans l’Île de Jersey et rapatrié lors du divorce de 2000 ? »
Ce montant ressemble beaucoup à un patrimoine familial liquidé lors du départ en 1992 et constitué de la vente d’une maison, d’une résidence secondaire, de voitures ( MMe et M), de placements et d’épargne en banques. Rien de bien sorcier.
Selon une source du vigilien Mario Pelletier, les honoraires professionnels de Philippe Couillard entre 1992 et 1996 sont estimés à un minimum de un million par année, soit un trésor de quatre millions de dollars. Où se cache ce trésor si trésor il y a comme ajouterait tout bon fédéraliste ? RSVP
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