Des règles de vie conformes à nos valeurs

Pour rendre possible le bien-vivre ensemble

Tribune libre

Ici au Québec, on ne crache pas par terre (fléau en Chine), on ne fume pas partout, on ne roule pas à 200 km sur l'autobahn (comme en Allemagne), on ne porte pas d'arme à feu (comme au États-Unis), on n'achète pas de marijuana au dépanneur (comme au Colorado), les mineurs ne jouent pas au casino, on ne porte pas de voile intégral.

Je donne le voile comme exemple, mais j'aurais pu tout aussi bien généraliser avec tous les signes religieux ostentatoires des autres religions que la nôtre.

Ce sont là les balises comportementales que nous nous donnons et auxquelles tout le monde se plie de bonne grâce, des règles de vie qu'on juge nécessaires au bien-vivre ensemble, et cela inclue la nécessité du respect de l'égalité homme-femme.

Cela n'a rien à voir avec les droits individuels, mais bien avec les droits collectifs qui nous protègent des abus et des agissements indésirables. L'individu doit se plier aux règles de gestion de la société dans son ensemble. Les droits collectifs doivent avoir préséance sur les droits individuels.

À quelqu'un qui dirait: "on brime ma liberté en m'interdisant de cracher par terre, de fumer où je le veux, de rouler à des vitesses d'enfer, de porter un révolver, de me droguer et de me voiler de la tête au pied comme je le faisais dans mon pays", on répondra tout simplement qu'ici ça ne se fait pas parce que nous avons décidé qu'il en serait ainsi pour le bien commun. Chaque société établit les normes qui reflètent ses valeurs et ses exigences de conduite.

C'est un choix qu'une population fait. Si un immigrant vient s'installer ici avec le réel désir de s'intégrer à la société d'accueil, c'est à lui que revient de faire l'effort de s'adapter et de laisser derrière lui ce qui est jugé inapproprié, voire inacceptable ici.

Si la population québécoise estime majoritairement que le port du voile infériorise la femme de façon honteuse, il demande une loi visant à corriger la situation et cela devient la norme. Et si cela déplait à certains, il leur suffira simplement de s'établir ailleurs.

Les demandes d'accommodements ethniques divisent la société et heurtent la société établie qui est la nôtre et qui ne doit céder en rien aux pressions venant de l'étranger.

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Réjean Labrie826 articles

  • 1 431 052

Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 825 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    4 avril 2014


    Complément d'information:
    Le projet de Charte des valeurs devrait suivre l'exemple récent de la France et même se montrer encore plus ferme afin d'assurer une protection accrue de notre mode de vie et de nos valeurs.
    La loi française interdit toutes les tenues « destinées à dissimuler le visage » dans l’espace public.
    Où l’interdiction s’applique-t-elle ?
    Dans tous les lieux publics. C’est-à-dire dans la rue, les transports en commun, les gares et aéroports, sur les plages ou dans les jardins publics, dans les salles de cinéma et de théâtre et les stades, et dans les commerces (cafés, restaurants, magasins, banques). Elle s’applique aussi dans tous les services publics : mairies, préfectures, hôpitaux, bureaux de poste, établissements scolaires, caisses d’allocation familiale, antennes de Pôle emploi, musées ou bibliothèques. Il est même interdit de se dissimuler le visage dans… les lieux de culte. La circulaire prend toutefois soin de préciser qu’il ne s’agit pas de « restreindre l’exercice de la liberté religieuse », c’est-à-dire d’interdire la burqa dans une mosquée par exemple.
    Où la burqa reste-t-elle autorisée ?
    Une femme portant une burqa n’aura désormais le droit de le faire que chez elle, dans sa voiture, considérée comme un lieu privé (mais à condition qu’elle ne soit pas au volant, car, alors, c’est le Code de la route qui s’appliquerait pour conduite dangereuse), voire dans une chambre d’hôtel, lieu privé… mais pas dans le hall d’un l’hôtel, lieu public.
    4. Qui est concerné ?
    Tout le monde, y compris les étrangers, à partir du moment où ils posent le pied en France. A sa descente d’avion, une touriste saoudienne, par exemple, devra aussi ôter son voile, sous peine d’amende. Pour éviter de mauvaises surprises aux voyageurs, un dépliant d’information sur la loi, en anglais et en arabe, sera diffusé dans les postes consulaires français à l’étranger.
    Réjean Labrie
    Source: http://www.francesoir.fr/actualite/politique/loi-anti-burqa-mode-d%E2%80%99emploi-78273.html

  • Archives de Vigile Répondre

    1 avril 2014

    Je sais que c'est illégal de cracher à terre, sur la rue, mais c'est assez courant à Montréal. En particulier pour ceux qui ont des problèmes pulmonaires, la Loi n'a pas d'autorité.
    En Chine, la principale source d'énergie est le charbon. L'air est chargé de suie.
    Alors, même moi, je devais cracher ces saletés. S'il faut le faire, autant choisir un endroit le moins gênant que possible, comme une bouche d'égout ou sur l'asphalte à la limite du trottoir. De toutes façons, avec les déchets jetés par les passants, cette pollution est négligeable. En particulier si on compare avec les mégots qui jonchent les trottoirs et rues.
    En Jamaïque, la marijuana fait partie des mœurs. Et franchement, peu s'en scandalisent ici, à par les "Vieux Cathos". Pierre Cloutier a assez argumenté contre la criminalisation, tandis que le tabac est légal sur nos rues. Il pourrait écrire qu'interdire des comportements individuels est fasciste. Il est vrai que la morale protestante a influé sur le régime d'Hitler pour lancer les premières campagnes anti-tabac, en même temps que des campagnes contre l'alcool et d'autres vices qui pourraient propager des maladies infectieuses comme la tuberculose ou la syphilis. On me rétorquera que les premières campagnes anti-tabac visaient à nuire aux tabagies majoritairement juives.
    Paradoxalement, les mesures d'Hitler n'interdisaient pas de fumer en soi, mais elles faisaient un écran de barrage à la propagande d'Edward Bernays et d'Abraham Brill qui incitait les femmes à fumer au nom de l'American Tobacco Company et de Philip Morris&Co.
    http://www.prmuseum.com/bernays/bernays_1929.html
    http://en.wikipedia.org/wiki/Torches_of_Freedom
    Pourquoi l'interdiction de cracher ?
    On dirait un péché dont l'État s'empresse d'interdire sur la pression des curés.
    C'est que Pasteur nous a ouvert un monde à découvrir : celui des microbes pathogènes et virii. Le crachat comme les autres fluides corporels peuvent porter les germes mortels aux autres. Il en va de même pour le SARS, ou le virus Ebola.
    C'était la tâche des curés de nous sermonner et d'interdire les comportements individuels. Les médecins ne s'encombraient pas de tels détails qui semblaient relever de la superstition. Quand Ignác Fülöp Semmelweis créa l'hygiène médicale pour lutter contre la fièvre puerpérale, les obstétriciens se sont d'abord moqués de lui et de ses théories superstitieuses à l'encontre des Lumières. L'État s'est emparé du rôle moralisateur du Clergé pour étendre l'interdiction aux "mécréants" par souci d'intérêt public.
    Les lois contre le crachats sont de nature sanitaire. Mais c'est risible quand on sait que les microbes peuvent se propager de façon aérienne ou en adhérant à des surfaces (d'où l'importance de se laver les mains souvent). Quand j'avais une voiture que je ne partageais pas, j'étais tout à coup moins propice aux grippes que du temps que j'empruntais les transports collectifs, en particulier le métro. Est-ce mieux de prendre un taxi ou CommunAuto ? Aujourd'hui, je favorise le vélo et c'est avec réticence que j'embarque dans un bus en hiver. Je doute que la STM désinfecte ses autobus et wagons chaque nuit.
    Quant à l'interdiction du cannabis, c'est brimer une liberté personnelle. Ce devrait être traité comme le tabac. Mauvais pour la santé, mais doit-on réprimer ou taxer ? Le principal impact collectif est sur notre système de santé. Si l'individu veut jouir d'une liberté personnelle avec ces défauts que l'on qualifie de vices, qu'on lui permette à la condition de décharger l'État de sa responsabilité de payer pour les maladies qui sont directement associées à l'usage de ces vices (cannabis, tabac ou alcoolisme). Notre système de santé s'en porterait mieux.