L'un des résultats inattendus de la pandémie a été de conscientiser la population à l'importance de l'achat local. De plus en plus de gens essaient de le faire dans la mesure de leurs moyens, le problème demeurant le coût plus élevé de nombre de produits offerts.
Une campagne gouvernementale actuelle annonce que si chaque ménage remplaçait 12 $ d’aliments provenant d’ailleurs par 12 $ d’aliments d’ici, l’industrie bioalimentaire québécoise pourrait croître d’un milliard par année, et on estimerait des retombées économiques annuelles de 2,3 milliards de dollars pour le Québec. C'est ce qui justifie le « défi 12 $ », lancé en novembre dernier par le ministre Lamontagne, sous le gouvernement Legault. Ça vaut vraiment la peine.
Pour encourager encore plus l'achat local, le gouvernement pourrait mettre sur pied un projet de certification officielle "C'est d'ici, c'est local" sur les produits et services offerts à la population. Un logo distinctif permettrait de reconnaître ces produits et services.
On sait qu'il existe actuellement Le panier bleu, mais sa portée est limitée et ce projet prometteur est resté somme toute discret.
La particularité d'une certification "C'est d'ici, c'est local" (ou tout autre vocable) consisterait à offrir une application élargie à tout type d'entreprise, à l'ensemble de ce qui est québécois:
- produits alimentaires vendus en épicerie, incluant les bières artisanales, les vins québécois à la SAQ, les produits du terroir régionaux
- magasins et commerces fondés ici
- boutiques appartenant à des Québécois
- restaurants fondés ici
- entreprises ayant leur siège social au Québec
- compagnies de services : agences de voyages, cliniques médicales, centres dentaires, gymnases, écoles de danse, de yoga
- étude d'avocats, architectes, entrepreneurs, psychologues, conseillers financiers, syndics
Actuellement, il est quasi impossible de savoir lesquels de nos établissements sont vraiment d'ici. Même que cela porte parfois à confusion. Par exemple, le poulet Saint-Hubert a désormais un propriétaire ontarien, tandis que le poulet rôti Benny ou Fusée sont toujours d'ici. Mais qui le sait?
Autre exemple, nos fromages artisanaux jouissent d'une réputation qui fait les délices des connaisseurs, mais en revanche le fromage bien connu "Le P'tit Québec" n'a rien de québécois; il vient de... l'Ontario! On nous a bien eus!
Les entreprises qui se qualifient auraient droit d'afficher le logo "C'est d'ici, c'est local" en vitrine, sur leur site internet, dans la pub, dans les circulaires, leur carte d'affaire, pour que la chose soit claire et connue de tous. Les consommateurs avertis seront alors à même de les privilégier dans leurs choix. Les gens ne demandent pas mieux que de le faire, étant bien conscients des avantages à poser de tels gestes sur une base régulière.
Un projet de certification "C'est d'ici, c'est local" peut être réalisé à faible coût, mais rapporter gros à l'ensemble de la société. Tous les Québécois y gagneront. Faisons-le donc pour Nous.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé