Sans radicalisme démocratique c’est l’abîme politique et la ruine collective

Pourquoi des traîtres sont élus au Québec

Être pris au piège par les fédéralistes au Pouvoir

Tribune libre

Les souverainistes oublient facilement en quoi consiste l’essence même du contrôle de l’appareil de l’État : le Pouvoir, fonction d’autorité que les fédéralistes ne cessent d’avoir présent en tout moment, jamais ils ne l’oublient un seul instant.
Dans ce contexte de corruption institutionnalisée, de décisions totalitaires, de népotisme en système pyramidal et de mensonges explicites, le PLQ de Jean Charest ne peut être qu’un parti antidémocratique et quasi mafieux, lui assurant de conserver plusieurs comtés électoraux au Québec grâce aux Anglos-allophones qui préfèrent un gouvernement soumis dans la corruption et le despotisme plutôt qu’un gouvernement qui défend les intérêts collectifs. Mais il faut compter aussi, dans ce choix antidémocratique et de corruption institutionnalisée, avec des Canadiens français qui ont délaissé le nationalisme pragmatique pour embrasser les politiques fédéralistes de destruction de leur identité nationale ―le bâillon imposant la loi 115 pour faciliter l’accès aux écoles dites « passerelles », par exemple― et de dénationalisation de l’État québécois. L’élection de Jean-Marc Fournier dans le comté de Ville Saint-Laurent ―dernière élection partielle― s’est révélée être une autre victoire claire pour ce choix pervers pro-fédéraliste, et une défaite de plus pour le PQ en raison de l’anachronisme politique résultant de la promotion de la « Québécité » et d’une grave désorganisation électorale. C’est pourquoi la perception des électeurs Canadiens français dans cette circonscription n’a pas changé concernant ce contexte de corruption institutionnalisée, de décisions totalitaires, de népotisme en système pyramidal et de mensonges explicites du PLQ de Jean Charest.
Si le Québec est soumis à une profonde crise politique, financière et institutionnelle, les principaux responsables de ce chaos national sont des nationalistes ―20 % des électeurs― qui ont donné à un mercenaire politique d’Ottawa le Pouvoir au Québec. Il a un nom et un prénom connus de tous les Québécois : Jean Charest. Toutefois, en aucun moment auparavant ces deux crises n’ont été complètement détachées l’une de l’autre comme elles le sont maintenant, fusionnées de manière tant perverse ―l’augmentation vertigineuse de la dette publique et le déficit, les pertes subies par la CDPQ et d’autres organismes financiers publics, totalisant plus de 50 milliards de dollars, l’imposition de juges par des groupes quasi mafieux ou encore celle de légiférer par la procédure du bâillon afin adopter le projet de loi 115 destinée à rendre la loi 101 plus vulnérable à sa raison d’être, etc.―, faisant ainsi que le gouvernement de Jean Charest puisse acheter des moyens de financements pour le PLQ. C’est-à-dire, une dynamique de pouvoir et de corruption institutionnalisée favorisant le saccage en pyramidal des avoirs publiques, faisant que des institutions judiciaires et administratives soient contrôlées par des groupes corrompus et des mercenaires financiers. Car le seul objectif est de continuer à contrôler de manière totalitaire les ressorts de l’État afin d’arriver à dénationaliser le maximum possible celui-ci pour qu’il devienne le plus assujetti à des groupes oligarchiques, tel qu’il était avant la Révolution tranquille.
Dans ce même contexte antidémocratique et de pouvoir totalitaire, rappelons que la cheffe du PQ, Pauline Marois, avait fustigé le candidat-vedette du Parti libéral dans Marguerite-Bourgeoys de traître lors d’un échange en Chambre avec Jean Charest parce que cet économiste avait travaillé ―dans les départements de « réformes » économiques à Ottawa― afin de concrétiser le projet du gouvernement Harper de créer une commission pancanadienne des valeurs mobilières. Soulignons aussi, dans ce contexte de division des souverainistes et de Québécité, que le comté historique de Mercier est passé, grâce aux votes d’allophones et de francophones égarés dans l’utopie de l’«égalité», à Québec Solidaire qui prône des mesures socioéconomiques, politiques et culturelles néo-marxistes. Ajoutons à tout cela le réductionnisme de la représentation politique des Canadiens français, laquelle s’effectuera quand l’Assemblée Nationale du Québec et la Chambre des communes auront augmenté la députation actuelle de 125 à environ 150 députés et de 305 à 325 députés respectivement dans les prochaines années. Comme il est prévu que la population du Québec sera de 9,5 millions de personnes, comprenant 2,6 millions d’Anglos-allophones, l’extrapolation de la représentation politique de cette strate ethno-politique passera de 15% qu’elle est actuellement, à 30%. Pourcentage de pouvoir politique qui sera alors détenu par les représentants des différentes communautés ethniques au Québec. Et tout cela, sans compter avec un système de scrutin à la proportionnelle comme le souhaitent plusieurs groupes de gauche. En d’autres mots, la Balkanisation du Québec et le réductionnisme politique des Canadiens français sont assurés si l’on ne prend pas la radicalisation démocratique comme moyen d’imposer un moratoire sur l’immigration.
En effet, sans radicalisme démocratique face à la Balkanisation du Québec, c’est l’abîme politique et la ruine collective de la nation canadienne-française, puisque les diviseurs souverainistes font possible que les traîtres et mercenaires politiques d’Ottawa puissent être élus au Québec, contrôlant ainsi l’appareil de l’État québécois. Ces traîtres et mercenaires feront tout leur possible et l’inimaginable pour dénationaliser cet État indispensable à la survie de cette entité nationale. Une telle prise de pouvoir neutralise l’esprit de rébellion civique comme l’exige la majorité de la société civile souverainiste du Québec qui lutte avec acharnement pour se débarrasser du totalitarisme établi et régnant à Ottawa depuis la Constitution colonialiste de 1867. Mais, pour réussir ce défit d’atteindre l’indépendance nationale, il n’y a qu’un seul moyen pleinement efficace à court ou moyen terme, en raison de la balkanisation engendrée par le phénomène du multiculturalisme qui se rétro-alimente avec l’arrivée au Québec de 55 000 immigrants par année : le Parti Québécois, l’unique mouvement souverainiste représenté à l’Assemblée nationale et ayant des atouts essentiels pour réaliser la pleine liberté du peuple canadien-français.
Effectivement, c’est la fragmentation militante du PQ et la non adhésion à celui-ci qui rendraient inutilisables la force politique et la crédibilité qui lui sont propres pour réaliser ce défit de survivance nationale. C’est-à-dire, la convergence des souverainistes doit se faire à travers le PQ et non en divisant les indépendantistes dans le but de former des groupes marginaux pour se donner une quelconque représentation politique ou satisfaire d’autres intérêts particuliers. Intérêts qui procureraient un statut de revendication permanente à ceux qui ne tolèrent pas la discipline interne et des résolutions démocratiques du parti, ou encore constituent des groupes de pression pour en tirer des privilèges financiers et économiques ou d’autres avantages institutionnalisés. C’est précisément ce que le pouvoir centraliste d’Ottawa a toujours bien réussi avec ses mercenaires politiques et des traîtres au Québec.

Il est clair que par cette stratégie de fragmentation politique et de recherche de prébendes, la majorité des souverainistes est constamment en otage, empêchant ainsi la réalisation de l’indépendance du Québec en raison de cette division stérile, d’absence de pragmatisme et de vision de l’Histoire. Car même un mauvais gouvernement péquiste est mille fois plus nécessaire et important que n’importe quelle autre formation politique au pouvoir. Le gouvernement du mercenaire politique fédéraliste Jean Charest est le résultat de cette absence de vision politique de souverainistes qui nous forcera à reconstruire tout ce que ce politicien corrompu par ses visées bâtardes a dénationalisé et fera détruire au nom du centralisme politique d’Ottawa et des groupes oligarchiques. Comme toujours, ceux-ci l’aident à renforcer ce centralisme, faisant le travail sale afin d’anéantir au maximum les acquis socioéconomiques et politiques réalisés durant l’historique période démocratique issue de la Révolution tranquille. Toute cette stratégie de dénationalisation, destruction en système, division stérile, d’absence de pragmatisme et de vision de l’Histoire, doit être neutralisée afin de travailler à réaliser l’union des souverainistes à travers le Parti Québécois, et non la division de cette force militante, évitant ainsi que la politique devienne l’objet de nos frustrations, donc, la mort de nos espoirs.
Le piège d’être pris avec les traîtres et mercenaires politiques d’Ottawa élus au Québec et contrôlant l’appareil de l’État québécois conduira toujours à cette incontournable réalité d’action politique contre la majorité qui lutte inlassablement pour se donner un pays indépendant de la tutelle d’Ottawa, ainsi :

Un des aspects les plus révélateurs dans l’exercice démocratique au Québec depuis l’événement de la prise du Pouvoir par le PQ en 1976, est qu’à chaque fois que le nationalisme politique et économique perd ce même pouvoir, les pro-fédéralistes se renforcent exponentiellement par l’action de gouverner et de contrôler l’administration publique en conquérant plus d’espace politico-économique soustrait à ce même nationalisme québécois. Espace d’autorité qui sera employé sans égard contre les intérêts généraux des Canadiens français, puisque ce sont eux, en majorité, qui ont fait de ce nationalisme fondamental et anti-centraliste fédéral, depuis les années soixante, l’instrument politique indispensable à leur survie collective.
En résumé, seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, dû à la mondialisation démographique et économique ainsi qu’aux pillages des ressources fiscales et naturelles du Québec.
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs et de mercenaires de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles.


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