Desmarais n'a pas de leçon à donner

Power Corp. a les mains sales

39e anniversaire de la mort de Michèle Gauthier

Conflit de travail au journal - La Presse 1971 - Le Journal de Montréal 2009

Mardi soir dernier, j’étais à la SSJB, sur la rue Sherbrooke à Montréal, pour le lancement du livre sur l’affaire Michaud. Monsieur Pierre-Karl Péladeau était là. Même si je n'approuve pas la position du Journal de Montréal vis-à-vis de ses salariés et que j'ai bien hâte que ce conflit soit réglé, j'ai été lui parler.

Je me suis présenté à lui comme la personne à l'origine de la campagne d'affichage pour FAIRE TOMBER LE GOUVERNEMENT DE JEAN CHAREST. Il m'a serré la main. On a jasé.

Nous avons discuté de la nature du conflit en cours au JdeM, c'est-à-dire les changements organisationnels au niveau du travail qu'entraînent les nouvelles technologies des communications : numérisation de la vidéo, de l'image et du texte et diffusion massive instantanée par Internet sur support électronique (téléphones intelligents, portables, etc.) qui rendent obsolète le support papier.

J'ai évoqué avec lui le conflit de travail au journal La Presse en 1971 qui était aussi un conflit relié aux changements technologiques. En effet, avec l'arrivée du traitement de texte, des réseaux locaux et des logiciels d'édition, La Presse n'avait plus besoin des 300 typographes pour produire un journal.

Power Corp. fut alors impitoyable avec ses propres salariés.
J’ai suggéré que le JdeM devrait faire ressortir la différence versus le traitement des travailleurs dans le conflit La Presse/1971 et celui du JdeM/2010, pour montrer que La Presse n’avait pas de leçon à donner à personne.
En effet, il est évident qu'actuellement, le journal La Presse tente de faire une mauvaise réputation à Québecor concernant le conflit avec les travailleurs du journal. Desmarais et Pratt ont la mémoire courte. Ils tentent d'effacer leurs traces.
Ils ont oublié qu'en 1971, Power ne connaissait aucune limite en termes de moyens à utiliser pour écraser ses employés. Desmarais avait fermé la boutique, mais ce n’était pas suffisant, il voulait avoir la peau du syndicat. En 1971, Desmarais a utilisé ses contacts avec le Parti Libéral du Québec (le ministre de la Justice Choquette et le premier ministre Bourassa) et, faisant intervenir le maire Drapeau, il a fait interdire une manifestation d’appui aux travailleurs.
Aujourd'hui, le 29 octobre, est le 39e anniversaire de la mort de madame Michèle Gauthier, qui a perdu la vie lors de cette manifestation de 12,000 personnes contre La Presse/Power Corporation/ Desmarais, en appui aux grévistes du journal La Presse.
Madame Gauthier qui était étudiante du CEGEP du Vieux-Montréal en art plastique, âgée de 28 ans et enceinte, a été, selon son mari, littéralement assassinée pendant la manifestation organisée en appui aux grévistes. Monsieur Michel Gauthier, était lui-même nouvelliste à Radio-Canada.
Dans un premier temps, le maire Drapeau avait interdit toute manifestation à l’intérieur d’un périmètre de plusieurs dizaines de rue, avec l’Édifice de La Presse au centre. Les manifestants s’approchant quand même de l’édifice, l’escouade anti-émeute les a aspergés de gaz lacrymogène puis a chargé la foule des manifestants.
Madame Gauthier, asthmatique, fut écrasée par la charge des policiers et mourût étouffée.
Voici quelques images des pages du JdeM datant d’octobre et novembre 1971 et quelques images du journal Le Quotidien Populaire, publié par les journalistes en grève, en novembre 1971.
Rhéal Mathieu.






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Ex-felquiste.

Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2010

    M. Mathieu
    Je me suis fait matraqué lors de cette manif.
    Lisez la lettre que j'ai expédiée à des journalistes ce matin. Elle est sur:
    http://horsdutemps.info/RDI-CriseOctobre_Extraits20min.htm
    Notez que j'ai ajouté vos télécopies.
    Pierre Girard

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2010

    Il y a 6 fois plus de Québécois qui sont morts déchiquetés sur les bombes des Talibans qu'il y a de Québécois morts sur les bombes du FLQ. C'est sans compter les centaines de blessés
    Ce qui n'empêche pas tout le Québec bien pensant de vouloir rapatrier le Canadien Omar Khadr. Même le Bloc déchire sa chemise pour le Canadien Omar Khadr

  • Stefan Allinger Répondre

    30 octobre 2010

    Bravo pour votre travaille de recherche. Je trouve très intéressant de comparer le conflit actuel avec celui de 1971 car il touche le même secteur d'activité.
    Personnellement, j'admire le combat que livre Rue Frontenac et je crois que PKP fait une erreure de jugement en basant sa décision sur des chiffres seulement sans considérer le côté humain d'une décision d'affaires.
    Parlant de Power corp et de Gesca, ils refusent toujours de dévoiler leurs états financiers à leurs propres actionnaires, en l'occurance M. Yves Michaud, malgré la loi qui oblige l'entreprise à ouvrir ses livres comptables.
    J'aimerais bien savoir si Gesca publient La Presse et Le Soleil avec un déficite car dans ce cas, il serait plus que probable que ces journaux servent de propagande politique pour l'intérêt d'un groupe d'individus. Avez-vous déjà vue des gens d'affaires capitalistes opérer une entreprise déficitaire pendant longtemps? Pourquoi Gesca refuse de transmettre les états financiers ?
    J'espère que les administrateurs de Gesca n'étirent pas volontairement le processus judiciaire en espérant que M. Michaud décède afin tuer l'affaire dans l'oeuf. Si c'est le cas, j'espère que quelqu'un prendra la relève.
    À suivre...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2010

    Ce monsieur Gagnon a une mémoire qui n'est que sélective. Seuls les morts qui ensanglantent son discours négationniste le tourmentent.
    Vraiment, devrait-on vous dresser un liste des multiples méfaits des vôtres. Depuis la déportation pratiquée contre les Acadiens, la multitude des morts hurlent contre vos exactions, votre corruption et votre détournement de la liberté.
    Nous avons quelques morts sur la conscience, malgré notre volonté. Mais les vôtres, au Pied-du-courant, et continuellement depuis, c'est votre volonté!. Votre répression toujours présente est odieuse.
    Bientôt, nous dirons OUI, à notre Pays!
    Gaëtan Dostie
    Prisonnier d'opinion en OCTOBRE 70

  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2010

    Qui est responsable de la mort en 1966 de Thérèse Morin, une ouvrière de 64 ans, morte ors d'une explosion à l'usine La Grenade.
    Qui est responsable de la mort en 1966, également, de Jean Corbo, un étudiant de 16 ans mort en déposant une bombe à la Dominion Textile. Était-ce un enfant soldat? A t-il été entraîné dans une aventure qui le dépassait?