Power Corp. et Girard disent non aux retraités de GCM

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Power Corp dicte la politique caquiste



Power Corporation et le ministre des Finances, Éric Girard, ont tous deux opposé une fin de non-recevoir aux retraités des journaux du Groupe Capitales Médias (GCM).




Ceux-ci demandaient à Power de se porter garant de leurs régimes de retraite, comme le conglomérat mont­réalais l’a fait pour La Presse. Power Corporation a été propriétaire de Capitales Médias de 2000 à 2015 et de La Presse de 1967 à 2018.




Power a envoyé une lettre « pour nous dire qu’ils ne se sentaient pas liés contractuellement et donc qu’ils n’avaient pas l’intention de garantir nos fonds de pension », a indiqué hier Pierre Pelchat, porte-parole de l’Association des retraités du journal Le Soleil.




«Nous sommes très, très déçus, mais en même temps, pas surpris», a-t-il dit.





Par ailleurs, M. Girard n’a pas retenu la suggestion des retraités de GCM de mettre sur pied un programme d’indemnisation pour les ex-travailleurs dont les rentes sont amputées à la suite de la fermeture ou de la faillite d’une entreprise.




Un tel programme existe en Ontario depuis plusieurs années et permet aux retraités de toucher jusqu’à 1500 $ par mois.




«Trop cher»




«Le ministre a refusé notre demande sous prétexte que cela coûterait trop cher aux employeurs», a précisé M. Pelchat. Les anciens salariés craignent de perdre 30 % de leurs rentes si le repreneur de GCM ne prend pas à sa charge les régimes de retraite de l’entreprise. Selon certains calculs, le déficit actuariel des régimes atteint 65 millions $.




Une coopérative soutenue par la CSN est sur les rangs pour relancer GCM, mais elle n’entend pas maintenir les régimes de retraite actuels. Les intentions des deux autres repreneurs potentiels, Le Devoir et Métro Média, ne sont pas connues à cet égard.




Les retraités pressent le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, d’insister auprès des repreneurs pour qu’ils s’engagent à maintenir les régimes de retraite. Le Ministère a son mot à dire dans le processus puisqu’il est le plus important créancier garanti de GCM.




Les repreneurs potentiels ont jusqu’à demain pour déposer leurs offres de reprise de GCM. Le syndic, PwC, annoncera celle qui aura été retenue la semaine prochaine.






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