Pénurie de main-d’œuvre : Fitzgibbon veut plus de formation et non plus d’immigration

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Les affairistes rabroués par… le ministre de l’Économie


La pénurie de main-d’œuvre ne justifie en rien une augmentation du nombre d’immigrants, a martelé hier le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.


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« Je rejette l’adéquation qui est souvent faite entre la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation [...] de l’immigration », a-t-il déclaré dans un discours devant quelque 400 gens d’affaires.


Il y a quelques jours, le Conseil du patronat a demandé à Québec de faire passer à 80 000 le nombre d’immigrants admis annuellement.


« Ce n’est pas souhaitable et ça n’arrivera pas », a lancé M. Fitzgibbon.


Le Québec a accueilli environ 40 000 immigrants en 2019, 26 000 en 2020 et 45 000 en 2021. Avant l’arrivée au pouvoir de la Coalition Avenir Québec (CAQ), environ 50 000 personnes s’installaient dans la province chaque année.


L’an dernier, le Québec n’a accueilli que 11 % des 401 000 immigrants admis au Canada.


Assez de travailleurs ?


​​Il y a suffisamment de travailleurs sans emploi au Québec pour pourvoir les quelque 240 000 postes actuellement vacants, a soutenu le ministre Fitzgibbon.


Il a évoqué la présence de « 200 000 jeunes ni en emploi ni aux études », de 180 000 chômeurs et de 80 000 travailleurs de plus de 59 ans, ainsi que de 50 000 travailleurs qualifiés et 19 000 gens d’affaires étrangers dont « les dossiers traînent toujours au fédéral ».


« L’immigration va demeurer importante, je ne veux pas banaliser ça, mais je pense qu’on [en] a assez et qu’il faut requalifier [les gens déjà présents au Québec] », a estimé Pierre Fitzgibbon.


« Quand on regarde la croissance économique future du Québec, 80 % sera tributaire d’une augmentation de la productivité et 20 % de la main-d’œuvre », a-t-il ajouté.


« La main-d’œuvre disponible [qui est] déjà présente sur le territoire, de toute évidence, elle ne comble pas les besoins actuels », a toutefois répliqué le président de la CCMM, Michel Leblanc.







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