Proclamation d'émancipation aux États-unis et au Québec.

Il faudra bien oser, un jour, avant qu'il ne soit trop tard

Tribune libre

La proclamation d’émancipation des esclaves américains en 1863 vs la proclamation de l’indépendance du Québec.
À l’automne 1862, le président américain, Abraham Lincoln menace les Confédérés d’abolir l’esclavage s’ils ne rentrent pas dans le rang de l'Union. À l’expiration de l’ultimatum, le 1er janvier 1863, la Proclamation d'émancipation libère « toute personne asservie » située sur les territoires sécessionnistes.
L’opposition démocrate et sénatoriale crie à l`illégalité constitutionnelle. Les blocages institutionnels sont nombreux. Mais finalement, après 3 ans d’âpres luttes, soit le 18 décembre 1865, le 13ième amendement, abolissant l’esclavage, est adopté et ratifié.
La légitimité de la proclamation aura précédé la légalité constitutionnelle.
De nombreux exemples à travers l’histoire de l’humanité nous enseignent que parmi les 193 pays membres des Nations Unies, plusieurs d’entre eux ont procédé par proclamation de leur Assemblée d’élus pour obtenir leur indépendance nationale. Et ce en dépit que c'était alors non-constitutionnel et donc non- légal.
Ainsi en sera-t-il, espérons-le, lors de la proclamation de l’indépendance du Québec par l’Assemblée nationale.
Il faudra bien savoir oser, un jour, avant qu’il ne soit trop tard.

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2013

    Alain,
    Si tu prends la peine de lire la décision de la Cour internationale de justice dans l'affaire du Kosovo (voir ici : http://www.icj-cij.org/docket/files/141/15987.pdf ) plus particulièrement les paragraphes 79 à 84, tu vas comprendre qu'une déclaration d'indépendance par l'Assemblée Nationale (ou une autre instance légitime) ne serait pas contraire au droit international. C'est clair, net et précis.
    Mais le problème n'est pas là. Le problème n'est pas la conformité d'une déclaration unilatérale d'indépendance par rapport au droit international, mais la reconnaissance effective de cette indépendance par les pays membres de la communauté internationale, dans le cadre du droit à la sécession.
    Or, il est serait difficilement envisageable de penser que la communauté internationale va reconnaître cette sécession du Québec de l'État canadien, sans avoir l'assurance qu'elle représente la volonté majoritairement exprimée de la population du Québec.
    Pierre Cloutier