Selon Statistique Canada, entre 2009 et 2014, un cas d'agression sexuelle sur cinq s'est retrouvé devant les tribunaux et un sur dix s'est soldé par un verdict de culpabilité. Une statistique plutôt inquiétante qui démontre clairement que notre système judiciaire en matière d’agressions sexuelles souffre de lacunes évidentes.
C’est d’ailleurs dans cette voie que la ministre de la Justice, Sonia Lebel, s’est entourée de trois autres députées des autres partis pour discuter des voies à exploiter pour pallier les écarts significatifs entre les plaintes d’agressions sexuelles et le faible taux de condamnations qui s’ensuit.
Parmi les pistes exploitées ressort la création d’un tribunal spécialisé sur les crimes sexuels, lequel doit être précédé d’un accompagnement de la présumée victime et ce, dès la plainte formulée. Une piste de solution qui rallie tous les partis de l’Assemblée nationale.
L’Organisation des Nations unies (ONU) recommande elle aussi la création de tribunaux spécialisés en violence à l’égard des femmes. « Lorsqu’elles disposent de moyens suffisants, les unités spécialisées sont plus dynamiques et plus efficaces dans l’application des lois relatives à la violence à l’égard des femmes », peut-on lire sur le site Internet de l'entité des Nations Unies consacrée à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes.
L’émergence du mouvement #MoiAussi a ouvert des portes aux dénonciations de violence et d’agressions sexuelles. La création d’un tribunal spécialisé en la matière viendrait agir en tant que continuum et faire en sorte qu’enfin, justice soit rendue envers les victimes présumées, le cas échéant.
Henri Marineau, Québec
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