Respectons la volonté du bon peuple

Le Québec veut rester catholique, n'en déplaise à certains

Tribune libre

Je sens que je vais m'attirer les foudres de certains collègues de Vigile avec cet article mais allons-y au nom du sain brassage d'idées. Précisons que cet article fut récemment publié dans l'opinion des lecteurs en raison de sa pertinence.

Les réformateurs zélés de l'enseignement religieux au Québec font fausse route, de même que le mouvement laïque. En effet, les deux vont à l'encontre de l'attachement profond de la population à la religion catholique, la religion de nos aïeux, qui nous fut transmise en tant que composante du système de valeurs qui forme les fondements notre société.


Établissons plutôt les faits de base:

1- Les Québécois sont à majorité catholiques, pratiquants ou pas. Le Québec n'est pas pluraliste, seule une partie de l'île de Montréal l'est.

2- La majorité des parents désire que leur enfant apprenne la religion catholique et pas les autres.

3- Les enfants d'autres religions auront des cours supplémentaires de français et d'intégration à la société à la place.

4- C'est l'immigrant qui doit faire preuve d'ouverture à sa terre d'accueil et qui doit envisager la possibilité de se convertir à notre religion, il n'y a rien de mal à ça. Ce serait même une preuve de bonne volonté et de son désir d'intégration à la majorité ainsi que la diminution d'une source de conflits potentielle.

5- Les 1% du mouvement laïque cherchent à imposer leurs vues à l'ensemble des Québécois qui veulent conserver l'enseignement catholique, ce qui revient à abdiquer notre religion pour céder la place à celle des autres, comme ces derniers l'interprètent. C'est là une forme d'effritement de notre patrimoine injustifiée. La cohésion désirable d'un peuple passe par le partage d'éléments communs qui incluent chez nous la religion catholique.

6- Tous les signes de la religion catholique doivent être maintenus au nom de la pérennité de nos traditions. Que ce soit la présence du crucifix ou d'images saintes dans tous les endroits publics incluant le gouvernement, la prière avant réunion, les noms de rue et de villes représentant des saints, les croix de chemins et les chapelles de procession en milieu rural, etc. La majorité des Québécois le désire et sa volonté doit être respectée. Les lois doivent répondre aux désirs de la population. C'est un choix démocratique.
Que les réformateurs technocrates ou du mouvement laïque cherchant à éclairer la vile populace y réfléchissent à deux fois avant de jeter le bébé avec l'eau du bain, ou dans ce cas-ci, le petit Jésus avec l'eau bénite.

Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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14 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    10 mars 2010

    Excusez ce retard, Jean-François X, je viens tout juste de lire votre note me concernant et qui se termine par «c’est rien de personnel.»
    C'est bien que vous le dites, car, en effet, j'aurais eu tendance à le prendre "personnel".
    Vous parlez d'arguments que je néglige.
    Pouvez-vous m'en dire au moins un. À force de parler de ma personne, j'en oublie vos arguments. J'ai beau les chercher à travers vos lignes, je ne réussis pas à les voir.
    Votre sujet, mon cher Jean-François, c'est ma petite personne.
    Parlez plutôt de la laïcité si vous voulez qu'on puisse en discuter.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    5 mars 2010

    @ Serge Charbonneau:
    En réponse à vos propres textes, comme à vos propres commentaires, depuis plusieurs jours déjà, je vous ai communiqué mes propres arguments, en rapport avec ce sujet du crucifix. Vous ne vous en souvenez pas du tout?
    Je ne vais pas faire maintenant un petit marathon de copier-coller.
    Avez-vous bien pris le temps de les lire, mes arguments? Ou ceux des autres Vigiliens qui partagaient mon point de vue, toujours concernant la même question?
    C'est que malgré le fait que vous vous soyez fait bombarder d'arguments n'allant pas dans le même sens que les vôtres, vous avez répétés ou reformulés les vôtres, plus souvent qu'autrement, sans nécessairement répondre aux contre-arguments qui vous étaient envoyés. C'est pour ça que j'ai critiqué, non pas votre personne, que je ne connais pas vraiment, mais une attitude, de votre part. Et votre genre de rhétorique.
    Vous répondez aux critiques, mais pas aux arguments qu'on vous présente, je dirais donc. Et vous persistez et signez. Vous ne semblez pas, ainsi, accorder quelque importance aux idées des autres. Ça ressemblerait à ce que j'ai appellé, une certaine prétention à la supériorité intellectuelle.
    Je vais me limiter à cela, car je ne vais pas tenter de vous faire un procès d'intentions. Mais moi, je me sens mûr pour passer à autre chose, car ce «débat» comme vous dites, commence à perdre de son intérêt, voyez-vous...
    Vous êtes très convaincu de ce que vous avancez, et vous voulez vraiment avoir raison, hein? On a le sentiment qu'on est comme en compétition, avec vous, ici et maintenant. Mais qu'en même temps, nos arguments les plus valides ne marqutn pas de points, chez vous.
    En tout cas, je ne voulais pas vous «foudroyer», non. Comme dirait l'autre, c'est rien de personnel.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2010

    Je NE SUIS PAS catholique. Mes ancêtres (italienNEs, irlandaiSEs, francophones) l'étaient, mais je suis ATHÉE, féministe et ennemi de TOUTES les religions patriarcales qui oppriment et méprisent les femmes.
    Vous prônez un retour à un Québec d'avant la Révolution tranquille qui était aussi le Québec de la résignation et de la défaite, de l'acceptation de l'oppression nationale et sociale.
    Un Refus global à votre déclaration de haine contre les femmes, et les QuébécoisES modernes!

  • Serge Charbonneau Répondre

    4 mars 2010

    Mon cher Jean-François X, à qui vous adressez-vous lorsque vous dites:
    «Avez-vous vraiment attiré tant de foudres que ça, sur votre personne ?
    Vous pouvez émettre des opinions. Et les appuyer sur des arguments. C’est votre droit le plus strict. Et Vigile existe pour ça.
    Ce n’est pas le fait d’avoir une opinion différente, qui pourrait vous attirer des foudres, comme vous dites... Mais disons, une certaine tendance à ne pas entendre les arguments des autres ; de même qu’une légère prétention à la supériorité intellectuelle, comme si les Vigiliens qui ne partagaient pas votre vision étaient des péquenots, cela a pu vous attirer quelques éclairs, possiblement.»
    J'ai cru que vous m'interpelliez directement. J'ai cru que vous me disiez bien des choses, non pas sur mes idées, mais sur ma "légère prétention à la supériorité… "
    Ce genre de discours, voyez-vous Jean-François X, ce n'est pas de l'argumentation, c'est de l'attaque personnelle et c'est ce qu'on peut appeler en caricaturant un peu, du foudroiement.
    Vous revenez d'ailleurs encore dans votre dernier commentaire, non pas pour apporter des arguments, mais pour m'attaquer personnellement. C'est ce que l'on peut encore une fois appeler en caricaturant un peu, du foudroiement.
    N'ayez crainte, je ne me sens pas foudroyé , je constate simplement que vos propos sont directement dirigés contre moi et non pas contre ce que je dis.
    Voyez-vous, monsieur, je développe mes idées et je dis pourquoi je crois, je dis bien: «je crois» que certains arguments sont invalides. Vous n'avez qu'à dire pourquoi mes arguments sont invalides et pourquoi les vôtres tiennent la route. Lorsqu'on en vient aux attaques personnelles nous en sommes au dernier recours.
    Pour les foudres, Jean-François, comment peut-on résumer votre dernier commentaire? Quel est l'argument que vous mettez de l'avant pour justifier que la religion doit avoir sa place dans notre gouvernement?
    Par votre propos, je semble devenir «LE» sujet du débat.
    Je vous ai "copié-collé" vos mots pour vous faire comprendre vos attaques.
    Je vous ai dit que je ne me sens pas foudroyé, mais j'ai l'habitude de constater des attaques comme celle que vous me faites.
    Comme je disais à M. Le Hir, je ne demande à personne "de me suivre". Je déteste les suiveux. Je pousse le débat, j'étaye et explique de mon mieux mes idées en exposant sur quoi elles reposent.
    Je reprends chacun des arguments qu'on m'expose. Je suis autant à l'aise avec ceux qui ne sont pas d'accord avec ma position sur le crucifix du salon bleu que vous-même êtes à l'aise avec ma position.
    Nous avons tous, chacun pour nous, des raisons très valables.
    Dans mon dernier texte, je pose des tas de questions. Souvent, Jean-François, je pose des questions. Il serait plus pertinent que vous y répondiez de votre mieux que de perdre du temps à m'attaquer.
    Les attaques personnelles ne font avancer aucun débat et aucune idée.
    Que voulons-nous Jean-François ?
    Voulons-nous des choses si différentes qu'il faille en venir au foudroiement ?
    Il faut plutôt prendre le temps de se comprendre plutôt que de s'attaquer.
    Nous avons, tous les deux, droit à nos idées.
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Quand vous dites:
    «Avez-vous vraiment attiré tant de foudres que ça, sur votre personne ?»
    Voyez-vous, j'ai écrit à bien des endroits avant d'écrire sur Vigile, pendant déjà plusieurs années. Ce n'est pas d'hier que j'irrite des gens comme je vous irrite et qu'ils m'écrivent des mots gentils comme vous m'écrivez.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2010

    NON! C'EST ASSEZ. VOUS AVEZ ASSEZ DONNÉ!
    La religion c'est personnel et il est révolu le temps ou le Clergé avait le droit de mort ou de vie sur ses ouailles et que son rôle était celui de transmetteur des valeurs collectives . Terminé,fini n i ni fini. Le temps ou la culpabilité et terreur régnaient en roi et maître. Teminé
    Cet après-midi au MNBA à Québec tout en comtemplant les oeuvres de Gauvreau, Riopel, Ferron, Borduas, etc., j'informe mon fils de 12 ans, que ces peintres et d'autres personnes avaient signés un document fort important, soit le Manifeste du Refus Global signé en 1948. Je lui explique le pourquoi et lui dis que cet élite avait un esprit de visionnaire et que l'on pouvait remercier ces gens pour le réveil du Québec.
    La religion de tout acabit, pour ceux qui y adhèrent se pratique dans les Églises ou Temples érigés à cette fin. Elle peut s'enseigner les fin de semaine comme toutes autres activités. Elle devrait se pratiquer à la maison. C'est du domaine du privé et non pas du domaine public. Donc, pas dans les écoles. Fini n i ni fini. Terminé
    Je dis nons également à votre pérénité de former des pédophiles en devenir. Non merci à cette religion qui n'a aucuns respects envers les pauvres. Non merci à cette religion qui prône l'abstinence comme moyen de contraception ou pour contrer le SIDA. Non merci, pour l'imposition de votre religion sans égards aux personnes.
    Non merci au nom des enfants de Duplessis.
    Non merci pour le peuple d'Haïti. Pourquoii pas une petite vente de garage au vatican? Benoit pense que des prières suffisent? De l'égoîsme à outrance.
    Je vous suggère, ce qui suit à titre personnel. Que j'ai lu évidemment, bien humblement.
    1-La Bible Immorale / Normand Rousseau
    2-La Grande Illusion / Daniel Baril
    3-Traité d’athéologie / Michel Onfray
    4-Pour en finir avec Dieu / Richard Dawkins
    5-Petite critique de la déraison religieuse / Yves Lever
    6-Dieu et ses fils uniques / Laurent Laplante
    7-L'envoûtment des croyances / Placide Gaboury
    8-Débaptisez-moi pour l'amour de Dieu / Paul C. Bruno
    9- Une brève histoire du temps : Une brève histoire du temps / Hawking, Stephen William
    10-Manifeste du mouvement Humanisation / Gaston Marcotte
    11-Heureux sans Dieu / Daniel Baril et Normand Baillargeon
    12-Mystère sans magie / Cyrille Barrette
    Quel hasard 12 livres, 12 le chiffre magique des religions.
    Plaît-il.
    TOUS DES CONS CES AUTEURS?
    Et que dire de ces personnes?
    Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse! [Citations de Woody Allen]
    Dans le domaine de la bullshit, la religion occupe une place à part. Pensez-y... Convaincre des MILLIONS de personnes qu'un homme invisible qui vit dans les nuages surveille chacun de nos gestes... Faut le faire non?
    «Les religions rapportent des milliards de dollars et ne paient aucun impôt. Ça c'est de la bullshit, mes amis.»
    Aucune autre bullshit n'a réussi à faire ça! Comment ne pas être impressionné par une bullshit qui a accompli un tel tour de force?.
    (RICHARD MARTINEAU, Journal de Québec 17/07/2008, lors du décès de George Carlin, Martineau relatait un des monologues de Carlin sur la religion
    La vie humaine est empoisonnée par le poids de la religion.(Lucrèce (Titus Lucretius Carus, 96 ?-56 AEC))
    Toutes les religions ont été inventées par les hommes.
    (Napoléon Bonaparte (1769-1821))
    Toutes les religions sont fondées sur la peur des nombreux et l'habileté des moins nombreux.(Stendhal (Henri Beyle, 1783-1842))
    Les pionniers et les missionnaires de la religion ont été la réelle cause de plus d'ennui et guerres que toutes autres classes de l'humanité.(Edgar Allan Poe (1809-1849))
    Les missionnaires sont des dommages absolus et laissent chaque endroit pire qu'en l'état où ils l'ont trouvé.(Charles Dickens (1812-1870))
    (La Bible) est pleine d'intérêt. Il y a de la noble poésie, quelques ingénieuses fables, quelques histoires trempées de sang, quelques bonnes morales, beaucoup d'obscénité et surtout mille mensonges.(Mark Twain (Samuel Langhorne Clemens, 1835-1910))
    La civilisation humaine ne progressera point à moins que la dernière pierre de la dernière église ne tombe sur la tête du dernier prêtre ! (Émile Zola (1840-1902))
    Mon unique conseil à qui voudrait élever un enfant heureux et sain d'esprit : le tenir le plus loin d'une église que vous pouvez.(Frank Zappa (1940-1993))
    Ces personnes, toutes des illuminées?
    Non merci plus jamais.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    4 mars 2010

    @ Serge Charbonneau:
    «Monsieur Jean-François x, peut-on dire que vous me foudroyez un peu ? Vous exprimez bien ce que je disais à M. Labrie.»
    Je regrette que vous vous sentez ainsi «foudroyé», monsieur Charbonneau. Mais qu'est-ce que j'exprime aujuste (et si bien dites-vous) selon vous?
    Par ailleurs, je vois qu'encore une fois, vous vous attardez au fait que vous vous sentez «foudroyé» par certains autres Vigiliens, mais on dirait que vous ne tenez aucun compte de leurs propres arguments. C'est ce dont je vous parlais, plus tôt...
    Vous, de votre côté, monsieur Charbonneau, êtes-vous à l'aise avec le fait que tous ne sont pas d'accord avec votre thèse concernant le crucifix? Et que vos interlocuteurs, peuvent avoir des raisons tout à fait valables, pour cela?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2010

    Bravo pour votre article Monsieur Labrie !
    Vous avez tellement raison, vous dites tout haut ce que la majorité pense tout bas...
    Bravo encore !
    Jean-François Beauchamp, Laval

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2010

    Au fond, je crois qu'une majorité de Québécois (toutes origines confondues, mais la majorité étant encore de souche canadienne française pour le moment) souhaite que le Québec reste ce qu'il est, c'est-à-dire pour ce qui est de la question religieuse, catholique de nom si ce n'est de moeurs, sans exclure personne pour autant puisque c'est devenu plus culturel qu'autre chose. C'est-à-dire, catholique de valeurs et de culture, mais non de foi et de culte. Il y en a qui vont dire que ce n'est pas logique, et c'est le raisonnement de ceux qui ont prôné, obtenu et finalement imposé (tous les sondages montrent que ce n'était pas une demande de l'opinion publique) la fin de l'enseignement catéchétique à l'école. Ceux-là, au fond, raisonnent comme les curés intransigeants de jadis: si vous êtes pour vous appeler catholiques seulement pour l'image, vous êtes des indignes! Mais aujourd'hui comme hier, mon sentiment est qu'une majeure partie de la population est rétive à se faire dire quoi faire et quoi penser dans ce domaine qui relève certes des convictions intimes, mais aussi de l'identité sociale. Inutile de durcir le trait en faisant mine de se demander, comme M. Charbonneau, si le catholicisme est encore un trait déterminant de notre culture nationale: il suffit que notre peuple y tienne, et cela devrait suffire également aux rééducateurs auto-proclamés s'ils nous respectaient vraiment.

  • Serge Charbonneau Répondre

    3 mars 2010

    Monsieur Jean-François x, peut-on dire que vous me foudroyez un peu ?
    Vous exprimez bien ce que je disais à M. Labrie.
    Pour Monsieur Labrie:
    Je partage totalement votre point de vue lorsque vous dites: « je me suis dis que c’est en réfléchissant ensemble et en partageant nos points de vue que nous saurons prendre l’avenue qui conviendra le mieux. »
    Pour notre identité, je crois que nous savons très bien qui nous sommes et d'où nous venons. Je crois que nous manquons de fierté et de courage pour nous faire un Pays. Je crois, que nous avons encore tendance au complexe, parfois avec notre langue.
    Je ne sens pas vraiment le besoin de "renforcer" mon identité. Je me sens Québécois et fier de l'être. Je crois que nous devons simplement être fiers d'être ce que nous sommes.
    Lorsque vous dites: «renforcer notre identité» nous disons peut-être la même chose au fond.
    Quant à la religion catholique, vous avez peut-être raison, mais moi, j'ai l'Impression que la religion catholique n'est plus "l'élément" dominant de notre identité. Je crois que la société Québécoise, depuis cinquante ans a beaucoup changé sur ce point.
    Vous dites: «Les Québécois ne veulent pas la disparition de la religion catholique ? »
    Je crois que vous ne voulez pas la disparition de la religion catholique. Pour ce qui est des Québécois, force est de constater que les églises sont vides et que les parents qui veulent des bulletins chiffrés pour mieux évaluer le rendement de leurs enfants, ont voulu aussi l'abandon du petit catéchisme et que le cours de religion devienne optionnel.
    Voilà pourquoi je me demande qui nous sommes.
    Comme disait Monsieur Le Hir, il y a la forme et le fond.
    J'avais l'impression que la forme et le fond étaient identiques. Je croyais que les Québécois disaient vouloir un gouvernement laïc de forme et de fond, mais vous semblez dire que les Québécois veulent peut-être un gouvernement laïc pour la forme, mais ils demeurent religieux pour le fond.
    Je ne crois pas qu'on puisse parler de « corriger », ni de « rééduquer » les Québécois ou les Québécoises. Nous vivons toujours en démocratie et je crois que nous devons dire qui nous sommes et ce que nous voulons.
    Si la majorité tient, comme vous le dites à un retour de l'ingérence religieuse catholique dans le fonctionnement de notre société, eh bien soit, nous composerons avec, mais, personnellement, j'en doute.
    Bonne journée
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Voulons-nous un Pays ?

  • Réjean Labrie Répondre

    3 mars 2010

    @ M. Serge Charbonneau.
    Merci de votre commentaire.
    En lisant votre intéressant article qui soulève de nombreuses interrogations,
    http://vigile.net/Qui-sommes-nous
    je me suis dis que c'est en réfléchissant ensemble et en partageant nos points de vue que nous saurons prendre l'avenue qui conviendra le mieux.
    Dans la perspective d'atteindre l'indépendance, il nous faut renforcer notre identité et la religion catholique fait partie des éléments que nous partageons par héritage.
    Les parents veulent des bulletins chiffrés traditionnels? On doit répondre à leur demande. Les Québécois ne veulent pas la disparition de la religion catholique? On n'a pas à les corriger, ni à les rééduquer. Et quand notre bon peuple voudra son pays, il le fera.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    3 mars 2010

    @ Serge Charbonneau:
    Vous dites à monsieur Serge Labrie: «lorsqu’on émet son opinion, on risque toujours de s’attirer les foudres, j’en sais quelque chose !»
    Avez-vous vraiment attiré tant de foudres que ça, sur votre personne?
    Vous pouvez émettre des opinions. Et les appuyer sur des arguments. C'est votre droit le plus strict. Et Vigile existe pour ça.
    Ce n'est pas le fait d'avoir une opinion différente, qui pourrait vous attirer des foudres, comme vous dites... Mais disons, une certaine tendance à ne pas entendre les arguments des autres; de même qu'une légère prétention à la supériorité intellectuelle, comme si les Vigiliens qui ne partagaient pas votre vision étaient des péquenots, cela a pu vous attirer quelques éclairs, possiblement.

  • Serge Charbonneau Répondre

    3 mars 2010

    Rien ne vaut une opinion claire.
    Monsieur Labrie craint de s'attirer les foudres de certains collègues de Vigile.
    Lorsqu'on émet son opinion, on risque toujours de s'attirer les foudres, j'en sais quelque chose! C'est d'ailleurs pourquoi certains n'osent signer leurs commentaires et même leurs textes. On est moumoune pour dire le fond de sa pensée.
    Je vous dis bravo, Monsieur Labrie, votre opinion est claire, précise et même courageuse.
    Cela dit, vous vous en doutez bien, je ne partage évidemment pas toute votre perception. Quant à moi, je me sens bien incapable de dire quel pourcentage de la population veut un Pays fonctionnant avec la laïcité et quel pourcentage veut que la religion intervienne dans le fonctionnement de notre société.
    Pour ma part, j'ai l'impression que plus de 1% de la population soutient la laïcité complète de l'État, de son image jusqu'à son fonctionnement. J'ai aussi l'impression qu'on préfère que nos enfants apprennent la théorie de Darwin plutôt que le créationnisme.
    Vous soulevez un point qui aurait avantage à être éclairci. Je crois qu'on devrait finalement faire une consultation référendaire pour savoir si nous voulons que notre patrimoniale religion gère encore notre modernité avec ses valeurs religieuses ou si nos valeurs de société qui peuvent bien évidemment correspondre en bonne partie à plusieurs valeurs religieuses catholiques, doivent primer sur toutes les valeurs religieuses de quelques confessions que ce soit, catholique inclus, bien entendu.
    Je désapprouve votre ton lorsque vous dites:
    « Que les réformateurs technocrates ou du mouvement laïque cherchant à éclairer la vile populace y réfléchissent à deux fois avant de jeter le bébé avec l’eau du bain, ou dans ce cas-ci, le petit Jésus avec l’eau bénite. »
    Je crois que la politique est l'affaire de tous et je crois que nous devons respecter les croyances de chacun. Mes croyances sont athées et je crois qu'on doit les respecter tout autant que les vôtres. Je crois aussi que nous pouvons tous nous plier à des règles de vie en société qui ne font référence à aucune croyance. La religion est une affaire personnelle et doit rester dans le domaine du privé. (C'est un des rares domaines où je favorise la "privatisation").
    Je ne crois pas qu'il y ait de "viles populaces ". Je crois que nous avons tous des croyances souvent différentes, mais que nous avons tous le même cœur et le même but, faire le bien de notre mieux.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Merci M. Labrie, vous répondez "en gros" à quelques questions de mon texte précédant.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2010

    M. Labrie,
    Vous dîtes : 5- Les 1% du mouvement laïque cherchent à imposer leurs vues à l’ensemble des Québécois qui veulent conserver l’enseignement catholique,…
    Vous laissez entendre que le 1% représente une nombre de citoyens québécois tellement peut élevé que le bon sens se trouve obligatoirement au cœur du 80% et plus de citoyens qui ont gardé un attachement (un attachement, ce n’est pas la foi ) envers la religion catholique. . Donc, par ce raisonnement, le mouvement laïque se trompe et la masse a raison. On a déjà vu ce genre de raisonnement relativement aux problèmes environnementaux, aux questions climatiques. Un petit nombre limité d’experts présentant une réalité du monde moderne et ses inconvénients pour l’avenir de l’humanité. Heureusement que ces experts ont su persévérer dans leur action. Voyez les progrès de la pensée en ce domaine. On pourrait aussi penser aux fumeurs et aux progrès réalisés, particulièrement chez nous au Québec. La liste pourrait être longue. L’idée est qu’un petit nombre de personnes, animé d’une bonne logique, d’ une belle rationalité, peut déclencher des changements importants au sein d’une société.
    En conclusion, 1% de gens partageant une conviction, ne fait pas nécessairement de la majorité qui s’y oppose des possesseurs de la vérité. Surtout et je le dis sincèrement, je pense que la plupart des citoyens, sont tellement pris à gagner leur vie, qu’ils n’ont pas le temps d’approfondir certaines questions d’actualité qui auront une incidence sur leur vie à court,moyen et long terme.
    Ce qui n’est pas le cas du 1% (chiffre pris ?)composant le mouvement laïque, de toute évidence.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2010

    @ Réjean Labrie:
    «La majorité des Québécois le désire et sa volonté doit être respectée. Les lois doivent répondre aux désirs de la population. C’est un choix démocratique.»
    Oui, bien sûr. Mais le problème est que les multiculturalistes fédéralistes comptent justement sur différentes démarches, dont l'implantation des cours d'ECR notamment, pour aculturer la jeunesse québécoise. Ceci dans le but d'en finir avec le mouvement souverainiste québécois, je présume.
    Si les gens d'ici, plus souvent qu'autrement, ne pratiquent plus, tout en ayant toutefois encore certaines croyances chrétiennes... pourquoi alors enseigner à nos enfants comment est vénéré *Shivah-le-Destructeur? }
    *Une divinité du panthéon hindouiste.