S'il vous plaît, ne touchons pas à notre orthographe française !

Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

L' article de Monsieur [Pierre Calvé dans Cyberpresse->22009] m'a terriblement interpelée et je me permets de vous livrer deux ou trois réflexions..
Monsieur Calvé est professeur d'université à Ottawa et sa grande expérience des deux langues, anglaise et française, lui fait nous expliquer longuement, je résume pour ceux qui n'ont pas lu cet article, pourquoi les élèves font tant de fautes d'orthographes, et bien davantage les francophones, que les anglophones. Ce serait, nous dit-il, parce que notre langue française est trop structurée, en un mot trop compliquée !
L'Anglais est simple, sans accent, sans trait d'union, sans règle difficile, telle cette règle française des participes passés, particulièrement ardue.. Puis il suggère d'écrire le Français comme on le parle, c'est à dire phonétiquement, puisque à l'oral on n'entend pas la différence, s'il y a une faute d'orthographe ou pas, ainsi dans cet exemple là : "les pommes que j'ai mangées".
Evidemment, je trouve personnellement cela particulièrement triste ! Cela s'appelle niveler par le bas. Une autre langue est simple alors il faut que l'autre le soit ! Les élèves ne font pas l'effort d'apprendre leur langue trop complexe, supprimons les difficultés .. au lieu de dire apprenons aux élèves à travailler davantage.. Ce sont les mêmes personnes qui trouveront que nos jeunes ne sont pas assez éduqués dans le sens de l'effort !
Si nous-mêmes, les adultes, enlevons la moindre aspérité de leur chemin, comment apprendront-ils cet effort ?
Mais il y a quelque chose de plus triste encore, hormis cette réflexion sur ces générations entières dans les siècles précédents, qui ont bien étudié cette belle orthographe française, et curieusement n'ont pas eu des difficultés insurmontables... Pourquoi tout d'un coup nos jeunes ne le pourraient plus ?
Mais notre langue, une langue si belle, si complexe, si riche, une langue qui était utilisée par les diplomates du monde entier autrefois, tant elle permettait toutes les circonvolutions de leur pensée, qui d'entre nous pourrait supporter de la voir amputer, rabaisser à un simple parler usuel? Qui pourrait supporter de voir enlever ces étymologies grecques en supprimant le "ph "comme devant "pharmacie" par exemple? Quel est intérêt ?
Beaucoup de personnes aujourd'hui se mettent à apprendre la langue française en Chine, beaucoup d'écoles américaines font de même, et pendant ce temps nous qui avons eu la chance inimaginable d'avoir trouvé cette magnifique langue en naissant, nous la réduirions à peau de chagrin ?

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2017

    Pour répondre aux commentaires de Dominique Beaulieu ci-dessous, son nom devrait plutôt s'épeler, pour faire plus simple, « Dominik Bolieu », voire « Dɔminik Boliø »...
    Pourquoi pas? C'est très exactement ce qu'elle décrit : une langue totalement phonétique. « J'ai mangé une pomme. », « La pomme que j'ai mangée. » Pis? « J'ai vu deux femmes. », « Je les ai vues. » Assez simple comme règle! Certes, il y a des exceptions, mais elles sont maintenant toutes expliquées en ligne.
    À la vue, « Dominique Beaulieu », ça paraît beaucoup mieux que « Dɔminik Boliø », tout comme « mauve » paraît mieux que « move », tout comme « peau » paraît mieux que « po », tout comme « ineffable » paraît mieux qu'« inefabl », tout comme « louer » paraît mieux que « lwé », etc. D'ailleurs, en anglais, c'est « mauve » qu'on écrit, « move » ayant une prononciation autre et une signification différente—l'anglais n'est pas du tout phonétique!
    Il y a déjà eu une majeure réforme de l'orthographe en 1990 (affectant des milliers de mots divers, de temps de verbes, de nombres) et les deux orthographes sont acceptées. Que devrions-nous faire maintenant? Permettre d'écrire interchangeablement « sa » ou « ça », « ses » ou « ces », « Je veux » ou « Je veut » ou « Je veu » ou « Je vø », « Je choisis » ou « Je shwazi », « Il faut établir des balises et remettre de l'ordre à la situation. » ou « Il fo établir des baliz et remetr de l'ordr a la situassion. », etc.?
    Mais c'est dingue—et c'est laid! Dans un tel cas, et je dis ça sérieusement, que ceux qui trouvent le français trop ardu apprennent plutôt le créole haïtien. Cette langue ressemble énormément au français (à 80%) et est très phonétique—encore plus que l'espagnol. L'espagnol comprend d'ailleurs plus de temps de verbe et de pronoms que le français—le créole haïtien comprend moins de temps de verbe et de pronoms que l'espagnol, le français et l'anglais.
    Si six années de primaire et cinq années de secondaire ne suffisent point à faire comprendre qu'à chaque fois qu'on peut dire « prendre », on utilise l'indicatif en -er, et qu'à chaque fois qu'on peut dire « pris », on utilise le participe passé (é-e-s), qu'à chaque fois qu'on peut dire « avait » on écrit « a », dans les autres cas, « à », qu'à chaque fois qu'on peut dire « l'avait » on écrit « l'a », dans les cas « la » (en parlant du pronom), eh bien, rien n'y fera!
    Oubliez le français, et apprenez plutôt le créole haïtien ou l'anglais, voire l'espagnol, l'hébreu, l'arabe, le japonais, le polonais, le finlandais, le basque, le navajo (se prononce \na.va.ʁo\ vu qu'en espagnol, ça se prononce \naˈβa.xo\), le russe, le grec ou l'ourdou...
    Sacrée paresse, quand tu nous tiens!

  • Dominique Beaulieu Répondre

    10 septembre 2012

    Je suis obligé de donner raison à ce monsieur Pierre Calvé, il met le doigt sur un problème qui n'a pas été résolu.

  • Dominique Beaulieu Répondre

    10 septembre 2012

    Il est vrai qu'il y a certaines absurdités dans la langue française :
    1) Règle du participe passé. J'ai mangé une pomme mais la pomme que j'ai mangée. Je cherche encore la logique.
    2) Taureau au lieu de toro comme en espagnol.
    3) Consonnes parfois simples, parfois doubles.
    Et il y a des règles pas très utiles.
    4) Les pluriels. En japonais, un sustantif est invariable qu'il soit singulier ou pluriel. Le "s" n'ajoute pas d'information.
    5) Les s versus les x.
    6) Les ph. En espagnol, c'est le f qui est utilisé et ça ne réduit pas la langue espagnole à une peau de chagrin.
    7) Beaucoup trop de sons "o" : o, os, au, aux, eau, eaux, aut, aux, ault, eault.
    Bref, il faudrait poursuivre la réforme. Et je ne vois pas en quoi des règles superflues rendent une langue "belle". L'espagnol est une belle langue et n'a pas ces règles et cet orthographe inutiles.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    5 octobre 2011

    En 1990, le Conseil supérieur de la langue française a désiré faire quelques rectifications légères de l’orthographe, telles par exemple de supprimer des accents circonflexe sur le verbe paraître .. île etc..rectifications que se sont empressés de mettre en place les logiciels de correction orthographique de nos ordinateurs..On peut légitimement se poser la question:" Pourquoi autant de zèle?..." mais des petites autorisations ne sont pas encore la norme, l'Académie Française est encore loin de le ratifier, laissant cela à la discrétion des usagers.. il faut laisser faire le temps,observer si les gens préfèreront oublier les accents , il faut attendre de voir ce que l’usage en fera .. Une langue évolue lentement, elle digère ou rejette ce qui ne lui convient pas ..
    Quant à l’Académie française, elle appelle la féminisation des mots de véritables contre-sens linguistiques, puisque lorsque le masculin est uniquement employé, c’est un Neutre, par conséquent l’utilisation de la forme féminine pour un mot qui n’en comporte pas n’est pas souhaitable. De plus, les fonctions des grades ou des titres ( ministre, maire, professeur, auteur, écrivain.. etc.. ) doivent être distingués des personnes qui l’occupent, on dira donc” Madame le Ministre” et non pas "la ministresse",ou "la mairesse" ainsi de suite. Ce sont les féministes qui ont inventé ces graves barbarismes et qui tentent de les faire accepter mais les résistances sont nombreuses, particulièrement en France . Il faut donc là encore observer dans le temps ce que la langue en fera, si elle les rejettera ou les intègrera.
    C’est ainsi également pour de nombreux mots étrangers, entre autres des mots anglais à la mode il y a quelques années qui ont été depuis totalement rejetés.. et sont devenus totalement obsolètes.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 octobre 2009

    « L’anglais moderne commença avec le XVe siècle: le franco-normand et l’anglo-saxon se fondirent pour donner naissance à l’anglais d’aujourd’hui: le Modern English. C’est à cette époque que l’orthographe commença à se fixer et que la grammaire acquit les caractéristiques qu’on lui connaît aujourd'hui. Sur le plan du vocabulaire, l’anglais emprunta de très nombreux mots au français et au latin, langues qui ont exercé sur lui une influence considérable. En même temps, l'anglais moderne fit des emprunts à plus d'une cinquantaine d'autres langues différentes. »
    Extrait du site Les langues du monde
    Pourquoi changer un tel succès historique ?
    La France a peut-être trouvé la solution : le ¨french english¨ affairiste et parisianiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 octobre 2009

    Je trouve également triste les efforts de l'OQLF pour simplifier le français, tels la modification du mot "oignon", qui peut désormais s'écrire "onion", entre autres mots.
    Nous vivons dans une société de plaisirs et de facilités qui rendent toute forme de travail et d'effort d'amélioration semblables à de la torture, sinon une perte de temps monumentale. "Du pain et des jeux", voilà ce que ça prenanit en ancienne Rome pour garder le peuple heureux, selon César. Aujourd'hui, on dirait :"Du hockey et des vedettes !" Les gens s'intéressent plus aux lofteurs et pseudo-vedettes à la télé qu'aux projets de lois qui ont un RÉEL impact sur leurs vies.
    Il faut que les parents lisent à leurs enfants dès leur plus jeune âge. Il faut que les enfants soient stimulés dans leur vocabulaire dès les premiers balbutiements. Il faut redonner aux enseignants l'autorité qu'ils (qu'elles) avaient il y a 30-40 ans. Il faut valoriser le savoir, sans pour autant le rendre élitiste. Je me suis fait dire par un collègue de travail que de bien parler la langue française était snob, que c'était mieux de dire "chèsseuse" et "si j'aurais" que leurs pendants français corrects, pour ne pas passer pour un "pèteux de broue". Y a-t-il moyen de niveler par en haut, maintenant ? Ça suffit, le traînage de notre langue et notre culture dans la boue !
    Au monsieur qui corrige les fautes au lieu de donner son opinion, vous avez raison de faire ressortir les erreurs afin de permettre aux gens de s'améliorer. En le faisant, vous avez démontré votre réel intérêt à préserver et prendre soin du français, donnant par le fait même votre accord. Le contenant en disait plus long que le contenu, si je peux dire.
    Vivement le retour du cour classique !

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2009

    Bravo ! madame Morot-Cyr,
    J'ai appris une langue étant jeune, ce que l'on nomme si bellement « la langue maternelle ». Je l'ai aimée à sa source, entendu aussi sa musique sur les genoux de mon père, de mes oncles et de mes tantes qui, souvent, avec très peu de connaissance académique, la parlait avec une musique que nos analphabètes diplômés ne maîtriseront jamais.
    Z'ont tant de «problématique » à résoudre les pauvres... comme de tenter de simplifier la langue française sous prétexte qu'elle est plus complexe que l'anglaise. Comme s'il s'agissait d'une compétition sportive, de loi du marché ou de rapport qualité-prix.
    Foutez-lui la paix à cette langue, notre langue, ma langue à moi, celle de mes ancêtres et de mes petits-enfants, et merde à tous les faux-cul qui s'en servent pour faire carrière et se frayer une place jusqu'au ratelier de l'Académie.
    Elle est peut-être pas assez rentable — ma langue — mais est belle en tabarnak !
    Fait que pas touche, Ducon !!!
    André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2009

    Voilà! La démonstration est faite. Les plus exigeants avouent l’impasse : on n’échappe pas aux fautes.
    Pensez-vous également, comme moi et Monsieur Parent, qu’il est effectivement important, de conserver toute sa profondeur à notre langue? Ou pensez-vous différemment?
    Si nous militons pour maintenir intactes les règles difficiles de cette belle langue, ce qui est mon cas, il faut le faire en pratiquant la plus stricte rigueur devant les pièges qu’elle nous tend constamment. On ne peut impunément s’abriter derrière les alibis de l’informatique :
    nous commettons tous des oublis, et cela, d’autant plus facilement que nous devons taper sur un clavier et qu’en effet les fautes de frappe y sont relativement nombreuses, nous en relevons fort souvent tout le long des divers articles et commentaires. A cette manière moderne d’écrire, il faut rajouter également combien il est ardu de se relire sur un écran
    Il nous faut accepter les défis de toute une vie que nous propose la langue de Proust et Maupassant. Vous le reconnaissez :
    notre langue est une merveille, elle ressemble à un véritable jeu de piste. Nous n’avons jamais fini de l’étudier...
    Enfin ce que je souligne à M. Ivan (une abréviation qui se termine par la même lettre que le mot complet ne prend pas de point : Mme) et que je n’utilise que depuis peu, c’est le correcteur Antidote, qui nous exempte de tout relire mot à mot. Surtout quand nous nous donnons en exemple de correcteur de textes pour les autres. Cela dit, je m’attends toujours à me faire corriger une coquille. Aujourd’hui même, j’apprends qu’au sens typographique, le mot espace est du genre féminin…
    Si je n’ai pas, d’emblée, pris position sur le pour ou contre de la simplification de l’orthographe, c’était pour mettre en évidence l’imprudence qu’un critique peut exercer en s’autopeluredebananisant…

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    6 octobre 2009

    Monsieur O, je vous remercie de m'avoir lue et d'avoir souligné les quelques fautes que vous avez relevées sur le commentaire précédent, mais vous ne nous dites pas ce que vous pensez vous-même du sujet de cette tribune. Pensez-vous également, comme moi et Monsieur Parent, qu'il est effectivement important, de conserver toute sa profondeur à notre langue ? Ou pensez vous différemment ? ..
    Quant aux fautes dont vous parlez, ne croyez-vous pas que nous commettons tous des oublis, et cela d'autant plus facilement que nous devons taper sur un clavier et qu'en effet les fautes de frappe y sont relativement nombreuses, nous en relevons fort souvent tout le long des divers articles et commentaires. A cette manière moderne d'écrire, il faut rajouter également combien il est ardu de se relire sur un écran, cela ne favorise pas une très bonne perception hétérogène du texte .. . D'autre part, notre langue française est si complexe que nous n'avons pas fini nous-même d'en apprendre et d'en connaître toutes les arcanes.. Tant de synonymes d'ailleurs existent, que l'on peut les employer à son gré, au plus prés de ce que l'on veut exprimer, comme vous soulignez par exemple le mot "effiler" pour le remplacer par "affiler"..qui est fort juste mais si on veut pousser encore davantage dans la précision c'est alors "affûter" qu'il faudrait employer, même si les deux autres s'emploient aussi . Notre langue est une merveille, elle ressemble à un véritable jeu de piste .. Nous n'avons jamais fini de l'étudier... La seule faute, grave à mes yeux en tous les cas, dont vous ne parlez pas, se trouve malheureusement dans les premiers mots que j'ai écrits moi-même, j'en suis totalement désolée, il y a une faute ENORME au mot interpellé,un "l" semble avoir sauté, cela m'a d'autant plus ennuyée que j'ai relu le texte envoyé à Vigile, que je garde toujours soigneusement , et en le vérifiant j'ai été soulagée de constater que les deux "l" sont bien présents... Alors, je ne sais où est passé un de ces deux 'l"..Evidemment si cela m'a rassurée sur mon état mental ( pas encore d'Alzheimer en perspective!) je ne me sens pas très à l'aise d'avoir parlé de l'orthographe de notre belle langue française devant cette faute-là, en plein milieu !
    Il ne me reste plus qu'à implorer toute la clémence de Vigile,de Monsieur O et des autres lecteurs ..

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2009

    Je ne connais pas ce professeur d’université et d’après ce qu’il aurait écrit, je ne tiens pas vraiment à le connaître. Comprenons aussi qu’il professe à l’Université d’Ottawa, qui n’est pas, si je ne m’abuse, une référence en langue française, ou disons plutôt que la francophilie n’y est pas particulièrement favorisée. C’est vrai que le français est plus complexe dans sa structure syntaxique et grammaticale que l’anglais mais comme vous le mentionnez, la palette des nuances et précisions d’expression de la pensée de cette langue française est inégalée de par le monde. Je me rend compte presque quotidiennement des ses richesses en corrigeant et réécrivant un livre qu’un ami, dont la langue maternelle n’est pas le français, m’a soumis récemment.
    Il est tout de même curieux qu’un prof d’université, qu’on suppose instruit et renseigné, se permette ces réductions aussi incongrues. Si je le comprends bien, la majorité des francophones ne sont pas assez intelligents pour pour parler et écrire le français correctement, pour en utiliser ses fines essences et d’être en mesure de reproduire en mots la justesse de leur pensée ?! Que dire de l’anglais alors ? Je laisse au lecteur la réflexion de leur choix à ce sujet.
    Nous avons une langue superbe, riche et nuancée, comme dit avec justesse Mme. Morot-Sir, nous avons eu le privilège de voir le jour emmaillotés dans cette langue, alors, ayons au moins envie de la cultiver et de l’arroser de nos soins et de la parler convenablement. Récemment je disais à mes fils qu’une langue est un outil de communication (entre autre). Aurait-on l’idée de ne pas effiler(affiler) nos couteaux si nous étions bouchers, alors pourquoi négliger cet outil aussi fondamental pour une culture qu’est la langue, surtout aussi raffinée qu’est le français ? Ça n’a pas de sens !
    Note: Simple usage d'un correcteur comme Antidote aurait évité la publication de ces 10 fautes, de la part d'un modèle d'écriture. Sans rancune, comme vous dites souvent, Ivan.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2009

    Je ne connais pas ce professeur d'université et d'après ce qu'il aurait écrit, je ne tiens pas vraiment à le connaître. Comprenons aussi qu'il professe à l'Université d'Ottawa, qui n'est pas, si je ne m'abuse, une référence en langue française, ou disons plutôt que la francophilie n'y est pas particulièrement favorisée. C'est vrai que le français est plus complexe dans sa structure syntaxique et grammaticale que l'anglais mais comme vous le mentionnez, la palette des nuances et précisions d'expression de la pensée de cette langue française est inégalée de par le monde. Je me rend compte presque quotidiennement des ses richesses en corrigeant et réécrivant un livre qu'un ami, dont la langue maternelle n'est pas le français, m'a soumis récemment.
    Il est tout de même curieux qu'un prof d'université, qu'on suppose instruit et renseigné, se permette ces réductions aussi incongrues. Si je le comprends bien, la majorité des francophones ne sont pas assez intelligents pour pour parler et écrire le français correctement, pour en utiliser ses fines essences et d'être en mesure de reproduire en mots la justesse de leur pensée?! Que dire de l'anglais alors? Je laisse au lecteur la réflexion de leur choix à ce sujet.
    Nous avons une langue superbe, riche et nuancée, comme dit avec justesse Mme. Morot-Sir, nous avons eu le privilège de voir le jour emmaillotés dans cette langue, alors, ayons au moins envie de la cultiver et de l'arroser de nos soins et de la parler convenablement. Récemment je disais à mes fils qu'une langue est un outil de communication (entre autre). Aurait-on l'idée de ne pas effiler nos couteaux si nous étions bouchers, alors pourquoi négliger cet outil aussi fondamental pour une culture qu'est la langue, surtout aussi raffinée qu'est le français? Ça n'a pas de sens!
    Ivan Parent