ÎLE D'ANTICOSTI

Schistes : fracturation au gaz naturel

Encore pire que la fracturation hydraulique !

La société d'exploitation pétrolière québécoise Pétrolia souhaite fracturer le sous-sol de l'île d'Anticosti, qui posséderait 40 milliards de barils de brut, en injectant du gaz naturel sous haute pression plutôt que de l'eau.
«C'est beaucoup plus dispendieux comme méthode [...] le gaz, nous allons le récupérer et le revendre. C'est vraiment intéressant et il ne devrait pas y avoir de problèmes environnementaux», a affirmé André Proulx, président-directeur général de Pétrolia, en entrevue à TVA Nouvelles, dimanche.
Le groupe doit effectuer encore quelques travaux sur l'île, mais compte débuter les forages dès l'an prochain, afin de tester cette méthode peu répandue et espère commencer la production dès 2016, a précisé M. Proulx.
Plus écologique ?
Le méthane et les autres gaz qui s'échapperont de la fracturation seront captés et ensuite revendus, a renchéri le président, qui stipule que la région du golfe du Saint-Laurent est dépourvue d'accès au gaz naturel.
Le ministre québécois de l'Environnement, Yves-François Blanchet, assure qu'un «filtre rigoureux et sévère» sera utilisé avant d'approuver les services.
Selon un spécialiste en questions énergétiques, Pierre-Olivier Pineau, la fracturation par gaz « multiplie les possibilités de fuites fugitives de gaz » qui sont « pires pour l'effet de serre, car c'est du méthane qui s'échappe sans être contrôlé », a-t-il révélé à l'AFP.


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