La création de richesse

Un devoir de citoyen, une responsabilité individuelle

Ce n'est pas que l'affaire de l'État et de l'entreprise

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Tribune libre

Une idée qui circule depuis un certain temps est celle de la nécessité pour un état de créer de la richesse. À peu près tout le monde en conviendra.

Le travail permet de générer des revenus qui à leur tour permettent à chacun d'améliorer son train de vie, un objectif des plus désirable pour tous.

Le travail est tonique, il nous garde alerte et donne le sentiment d'être utile à quelque chose. Il nous accorde une place dans la société.

Toutefois, le concept de création de richesse reste en soi quelque peu large et ne semble parfois relever que de programmes gouvernementaux ou d'initiatives d'entreprises.

C'est pour cela que je pousse plus loin l'idée en l'élargissant au niveau individuel. Selon moi, la création de richesse doit être également vue comme une responsabilité personnelle, voire un devoir de citoyen au même titre que d'aller voter et payer ses impôts.

S'enrichir doit faire partie de nos objectifs de vie et de nos choix de carrière, au profit de soi-même, de nos proches et de toute la société québécoise.

Pour y arriver, cela implique plusieurs actions et gestes concrets à poser tout au long de notre vie active.

Par exemple,

- travailler le plus longtemps possible avant de prendre sa retraite. Finie la ridicule "liberté 55" de naguère!

- rechercher les promotions et mutations mieux payées au lieu de se contenter de ses conditions actuelles (le complexe du travailleur permanent ankylosé qui ne prend plus aucun risque)

- accepter de changer d'emploi plus souvent afin de profiter des occasions qui se présentent

- bannir l'idée de la retraite anticipée de 55 à 65 ans

- vouloir continuer à travailler de 65 à 75 ans

- envisager de travailler passé 75 ans lorsque la santé le permet

- diminuer les vacances, oublier les sabbatiques, les congés sans solde de toutes sortes

- ne pas compter ses heures lorsqu'on travaille à son propre compte

- augmenter le nombre d'heures travaillées par semaine

- se rendre disponible pour les heures supplémentaires auprès de l'employeur

- prendre un second emploi à temps partiel

- ne pas se contenter d'un horaire fixe de 30, 32.5 ou 35 h/s, mais viser 40 h et plus

- terminer des études abandonnées, suivre de nouvelles formations menant à des emplois mieux payés

- que les jeunes commencent à travailler dès qu'ils en sont capables (camelot, tondre la pelouse, etc.)

- que les jeunes aux études travaillent même si leur famille est aisée et leur paie frais de cours et pension

- rendre les jeunes inadmissibles à plus d'un an d'aide sociale totale de 18 à 25 ans et les obliger à exercer des travaux imposés pour l'obtenir

- limiter l'aide sociale à 6 semaines d'affilée de 18 à 30 ans. Plus de pénurie de plongeurs!

- investir une partie de nos économies personnelles dans les entreprises québécoises. Il y a des fonds de placement à cet usage

- Faire travailler d'autres Québécois en achetant de préférence le fabriqué au Québec, qualité Québec, aliments préparés au Québec, le Québec on en mange, etc.

Une faillite personnelle ou celle d'un pays comme la Grèce ne sont jamais définitifs. Par la vertu du travail acharné et de la détermination, il demeurera toujours possible à tous de se relever et de rebâtir ce qui a été perdu. La force de cet élan vital qui nous anime tous est l'une des plus belles qualités de l'être humain et l'effort en soi doit être valorisé par les parents et enseignants auprès de la jeunesse.

Il faut se défaire de la mentalité fataliste du né pour un petit pain, du contente-toi donc de ton sort, du mieux vaut endurer un emploi stable mais qui ne paie pas, du "je préfère un emploi que je j'aime à un emploi qui paie mieux".

Que chacun se responsabilise à la question et se fixe comme objectif de produire plus de richesse au niveau personnel, et toute l'économie s'en trouvera améliorée par un effet boule de neige.

Un Québec fort, prospère et indépendant doit permettre à chacun d'améliorer son sort tant au niveau personnel que collectif. Tout le monde y gagnera.

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2015

    M. Labrie j'aimerais contribué à votre énumération avec ces 2 points :
    1- ceux qui gagnent - de $50 000 par an triplement d’impôt pour le punir de leur paresse
    2-ceux qui gagnent + de $100 000 par an aucun impôt et un dépot de $50 000 dans des REER pour les récompenser
    il faut encourager le travail et non la paresse

  • Michel Matte Répondre

    30 juillet 2015

    Je suis tenté de vous répondre: "Lucien, sors de ce corps!"
    Mais bon, sur certains points vous avez raison. Mais ce n'est pas seulement une responsabilité individuelle mais collective. La société (l'ensemble des citoyens et pas seulement le gouvernement) doit se mobiliser pour créer un milieu de travail valorisant où l'effort est encouragé et récompensé avec justice.
    En ce moment, il y a une lutte de classe et les plus riches s'emploient à écraser les classes moyennes et plus pauvres. Il s'ensuit un climat d'exploitation qui décourage l'effort et pousse de nombreux travailleurs à la retraite ou à des conditions moins oppressantes. Même le gouvernement appauvrit la classe moyenne en haussant les coûts des services et en détruisant progressivement et systématiquement les services publics (santé, éducation, et autres). Les travailleurs ne peuvent même plus économiser pour une retraite décente.
    Comment pouvons-nous défendre nos emplois lorsque les gouvernements négocient des traités comme l'AECG, le TPP et le TAFTA et que ces traités feraient perdre plus de 24,000 emplois au Québec (http://vigile.net/L-abolition-du-systeme-menacerait). Les gouvernements travaillent à nous réduire en esclavage.