Un imam de Mississauga en appelle à une révolution islamique

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L'islam radical bien présent au Canada

Aucun média n'a encore parlé de lui. Or, Tariq Abdelhaleem, dans une autre vie, aurait pu être le mentor d'Oussama ben Laden.


Voici la ou les sources de cet article : Arab News, Maclean's, The Globe and Mail, Wikipedia #1 et #2 et The Counter Extremism ProjectVoici la source de la photo : Courtoisie


Pendant qu'hommes et femmes politiques, avec leurs affidés médiatiques, sèment à tout vent le message selon lequel la principale menace en Occident réside dans le suprémacisme blanc, un « imam » de Mississauga, Tariq Abdelhaleem, promeut les idées extrémistes mises de l'avant par l'État islamique et Al-Qaida.


Un intégriste pur et dur qui soutient le djihad violent


De son domicile ontarien, Tariq Abdelhaleem crache son fiel sur les Juifs, les « Croisés » et leurs alliés musulmans par l'entremise de vidéos qu'il diffuse en ligne. Né en Égypte en 1948, l'imam, dès son jeune âge, s'est montré réceptif à l'idée d'un djihad violent. Après s'être établi au Canada à la fin des années 80, il a fondé la Dar Al-Arqam Institution, devenue le Dar Al-Arqam Islamic Centre, où il enseigne la charia.


Intégriste de la première heure, l'imam en appelle à une révolution islamique armée à travers le monde, laquelle doit passer par, entre autres tactiques, des attentats-suicides.


« Abdelhaleem est particulièrement dangereux en raison de ses nombreuses publications et plateformes médiatiques », a déclaré l'expert Hani Nasira en entrevue au journal Arab News. « Il dispose également d'une chaîne YouTube et d'un site Web [maintenant fermé] sur lesquels il diffuse ses points de vue et ses analyses ».


Discours haineux à l'endroit de l'Occident


« À travers son héritage culturel, l'Occident laïc a gravement affecté notre société et ses concepts islamiques, malgré le voile généralisé des femmes arabes », a déjà déclaré Tariq Abdelhaleem, pour qui notre civilisation n'est autre qu'un lieu de « débauche ».


À cet égard, l'imam trace une ligne entre les femmes « pieuses » et les « impies ». Les deux « ont vécu dans le même environnement et [ont été] soumises aux mêmes impacts culturels, mais [les premières] ont rejeté tout ce qui est interdit et contraire à l'islam », selon lui.


En islamiste convaincu, Abdelhaleem ne voit rien de bon dans la démocratie libérale. « Pour Abdelhaleem, la démocratie et les droits de l'homme sont une apostasie, alors que l'ordre international fondé sur des règles n'est que la loi de l'Occident chrétien-sioniste, avec lequel le conflit actuel est un conflit religieux qui perdure depuis des siècles, soit depuis l'avènement de l'islam », a dit à son sujet Hani Nasira.


Un fils terroriste qui reçoit l'aval du père


Le fils de Tariq Abdelhaleem, Shareef, a fait partie de la cellule composée de ceux que l'on a appelés « les 18 de Toronto ». Ceux-là avaient planifié, en 2006, une attaque de l'envergure de celle du 11 septembre 2001, mais à Toronto. Or, Shareef Abdelhaleem avait demandé conseil à son père avant de s'engager dans le djihad. Le paternel lui avait donné son accord, non sans émettre une fatwa (un décret islamique) pour que fiston poursuive son oeuvre.


Au sein de la cellule, Shareef Abdelhaleem semblait être un haut gradé puisqu'il avait suggéré à ses acolytes de déclencher des explosions pendant trois jours de suite. Pour ce faire, il avait exhorté l'un des membres de ladite cellule à acheter trois tonnes d'engrais explosifs. Pas de chance pour lui, cet homme était une taupe de la GRC.


Le 4 mars 2011, Shareef Abdelhaleem a été condamné à la prison à vie pour avoir participé à un complot terroriste. Il est aujourd'hui incarcéré au pénitencier de Sainte-Anne-des-Plaines.


Surveillé par les services canadiens


Tariq Abdelhaleem, pour revenir à lui, est bien connu du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). L'imam lui-même admet que ses téléphones sont sur écoute et ses courriels surveillés. En 2004, les autorités l'avaient déjà dans le collimateur au moment où il émettait une fatwa contre une rencontre de musulmans aux vues trop diverses à son goût qui eut lieu au Skydome de Toronto. Une fatwa qui avait résonné aux quatre coins du monde.


Le plus inquiétant, c'est qu'il a déjà travaillé pour Énergie atomique du Canada, une société de la Couronne responsable de la recherche, du développement et de la commercialisation de la technologie nucléaire civile canadienne. Selon les propres dires d'Abdelhaleem, le SCRS aurait fini par lui interdire l'entrée aux installations.


Après les bouleversements de 2011 en Égypte, lesquels avaient conduit à la prise du pouvoir d'un gouvernement proche des Frères musulmans, l'imam avait fondé le « Mouvement sunnite pour sauver l'Égypte », en partenariat avec le cheikh Hani al-Sibai. Cet al-Sibai n'est pas n'importe qui : selon la Commission européenne, il « a fourni un soutien matériel à Al-Qaida et conspiré pour commettre des actes terroristes ».


On le soupçonne également d'avoir aidé à radicaliser au moins un membre de l'État islamique, Mohammed Emwazi, alias « Jihadi John ».