Des centaines de millions en pénalités sont facturés à Hydro-Québec depuis l'année 2008 et aucun chien de garde ne réussit à arrêter cette folie cristallisée dans un mauvais contrat.
Voici une lettre adressée à Éric Martel p.-d.g. d'Hydro-Québec.
Je rappelle une nouvelle intéressante concernant les Québécois: Selon le journaliste du Devoir, Marco Bélair-Cirino, en date du 4 juin 2015, le nouveau p.-d.g. d'H.-Q., Éric Martel se fixe "déjà" quatre objectifs.
Voici le texte en question: « Pendant mon mandat, j’ai l’intention d’orienter mes actions vers l’atteinte de quatre grands objectifs », a dit M. Martel lors d’une conférence de presse en compagnie du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand.
Voici l'énoncé de ces 4 objectifs:
a. un changement de culture vers une plus grande transparence
b. un souci accru du service à la clientèle
c. une croissance soutenue de nos activités
d. une amélioration de la productivité. »
Je m'arrête particulièrement au 1er objectif, je cite: « un changement de culture vers une plus grande transparence » Nous avons aujourd'hui la chance de vérifier si vous dites vrai quant à une plus grande transparence dans vos communications publiques qui s'adressent ultimement aux actionnaires d'Hydro-Québec.
Votre culture dans l'entreprise privée dont chez Bombardier vous a appris sûrement l'importance des communications avec les actionnaires, votre ultime employeur. Quand il s'agit de votre gestion d'H.-Q., pourriez-vous ne pas vous cacher derrière les politiciens ?
Reportons-nous à l'article du Devoir d'aujourd'hui, 13 janvier 2016, sous la plume d'Alexandre SHIELDS, intitulé " Le p.-d.g. d'Hydro-Québec juge le centrale au gaz de Bécancour «très utile»". On a sûrement dit la même chose en 2003 lors de la signature du contrat entre H.-Q. et TransCanada Energy. Le résultat est le suivant: pour un contrat de 240 mois (2006-2026), la centrale a opérée durant 15 mois pour un coefficient d'utilisation de 6,25%.
Déjà, le contrat avec TransCanada Energy de 20 ans, 2006 à 2026 est une erreur parce que les prévisions à moyen et long terme justifiant ce contrat ont été erronées. Où sont passés les responsables de ces prévisions: disparus, jouissant d'une impunité au lieu de l'imputabilité!
Les procès-verbaux du CA de 2003 existent et une décision a été approuvée par ce CA pour autoriser la signature d'un contrat de 20 ans avec TransCanada Energy avec des feuilles roses intitulées "Justification de la recommandation". Avez-vous consulté ces documents car il y a des centaines de millions de $ qui sortent des poches de vos actionnaires depuis 2008, soit depuis 8 ans en incluant l'année 2015 impliquant des débours dépassant le milliard $ ?
C'est un peu court de dire selon ce que rapporte Le Devoir, je cite une parole qui vous est attribuée: « Je veux pas faire le gérant d'estrade, dix ans plus tard et dire que c'était la mauvaise décision ». Pourtant, pourquoi n'existe-t-il pas de clause de résiliation contenue dans le contrat pour protéger Hydro-Québec, le client qui paie, contre les risques d'erreur de prévisions ?
Si les politiciens ont oublié d'inclure dans votre mandat de p.-d.g. de faire la lumière sur des mauvaises décisions politiquement imposées ou pas à la direction d'Hydro-Québec et qui courent actuellement, surtout si ces décisions encourent des centaines de millions de perte chaque année, les actionnaires d'H.-Q. que sont le peuple du Québec vous le demande en toute urgence.
En plus, et sous votre gouverne, on accentue l'erreur en la prolongeant de 10 ans jusqu'en 2036. C'est presque de la folie. Pourquoi la "centrale thermique de Bécancour" de 400 MW située derrière la centrale de Gentilly-2 ne peut-elle pas servir de relève pour quelques 200 heures par année ou un peu plus en lieu et place de la centrale de cogénération de Bécancour de 550 MW, 2 centrales distantes de quelques kilomètres l'une de l'autre ?
Dans une publication d'H.-Q. publiée en 2009, voici ce qui est écrit concernant l'utilisation de la "centrale thermique de Bécancour " de 400 MW, propriété d'H.-Q. : « En service depuis 1993, la centrale de Bécancour utilise les gaz de combustion du mazout pour faire tourner quatre turbines d'une puissance totale de 400 MW. Cette centrale fonctionne 200 heures par année au maximum. Capable de démarrer sans l’apport d’une autre source d’énergie, elle sert à la réalimentation des équipements auxiliaires (pompes, équipements de secours et de sûreté) de la centrale de Gentilly-2 en cas de panne prolongée du réseau d'Hydro-Québec.
Exploitation: En 2008, la centrale de Bécancour a maintenu un coefficient de disponibilité de 89,5 %. Elle a été sollicitée à quatorze reprises pour répondre aux besoins de pointe du marché québécois. En moyenne, chaque turbine a fonctionné 16 heures. »
Question: combien de fois depuis 2008 la "centrale thermique de Bécancour" a-t-elle été mise en service "pour répondre aux besoins de pointe du marché québécois" ?
Question: maintenant que la centrale nucléaire de G-2 est hors service et partiellement démantelée, ses besoins d'électricité de relève sont sûrement moindres qu'en période opérationnelle depuis sa fermeture définitive en décembre 2012. Pourquoi cette centrale thermique ne peut-elle pas jouer le rôle que vous semblez désigner à la centrale de cogénération de TransCanada Energy de Bécancour ?
Au lieu de mettre fin à un mauvais contrat, Éric Martel, nouveau pdg le prolonge de 50%, passant d'une durée de 20 ans ( 2006-2026 ) à une durée de 30 ans ( 2006 - 2036 ).
Revenant à votre engagement de "transparence", pouvez-vous vous engager à mieux expliquer aux Québécois les motifs objectifs qui justifient un prolongement de 10 ans d'un mauvais contrat qui devrait être résilié maintenant ?
Actuellement, vous justifiez votre silence d'explication par la présence dans le contrat de "clauses de confidentialité". Mais bon sens, pourquoi Hydro-Québec le client payeur, a-t-il accepté ce jeu de cachette qui résulterait d'une demande du fournisseur TransCanada Energy d'inclure des clauses de confidentialité ? À qui profite le crime?
Cela va contre une gouvernance élémentaire avec transparence. Ainsi, vous liquidez votre engagement de transparence, lequel engagement public était de la frime.
Retour: quel suivi accorderez-vous à votre 1er objectif annoncé lors de votre nomination à savoir, je cite: « un changement de culture vers une plus grande transparence » ? Si votre engagement devant le public n'est pas fortement teintée de malhonnêteté intellectuelle, (vous jouez au plus fin avec les Québécois) vous faites la démonstration d'une servilité envers ceux qui vous ont nommé. Êtes-vous conscient que vous entachez votre réputation et par conséquent votre honneur ?
C'est ce que les Québécois-actionnaires constatent. Aurons-nous la chance de vous voir sous un meilleur jour en vous amendant publiquement dans le sens d'une réelle transparence ? Qui a-t-il de si gênant de dire la vérité aux Québécois ?
Message à votre ami Philippe Couillard: si on colmatait dès maintenant tous les vols pratiqués au détriment du bien public, toutes les grosses fraudes d'envergure comme ce contrat avec TransCanada Energy, le Gouvernement du Québec pourrait s'acquitter de ses obligations envers ses citoyens en éducation d'abord et en santé.
Philippe Couillard n'aurait pas besoin de raconter des balivernes sur l'austérité dans les finances publiques alors que le Pays du Québec est un des pays les plus riches du monde. Il est certain qu'un pays volé est un pays habité par des citoyens fragilisés de plus en plus nombreux avec le 1% de citoyens et de sociétés qui s'enrichissent par détournements dans les paradis fiscaux. Philippe Couillard connaît très bien la stratégie d'optimisation fiscale qu'il a lui-même pratiqué. Après tout, ce neuro-chirurgien devait souffrir d'insécurité financière . . .morbide.
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5 commentaires
François A. Lachapelle Répondre
20 janvier 2016@ Marcel Haché
Tout gouvernement du Québec "décidé" pourrait faire la lumière sur tous les contrats d'Hydro-Québec, autant libéral que péquiste.
Actuellement, l'affirmation est plutôt le contraire: tout gouvernement du Québec "hésitant, fourbe auprès de son peuple" est incapable de faire la lumière sur tous les contrats d'Hydro-Québec.
Pourtant, avec l'arrivée d'un PDG tout neuf chez Hydro-Québec venant de l'extérieur sans liens obligés envers un réseau interne, en la personne d'Éric MARTEL, c'était une occasion en or pour résilier dès maintenant le mauvais contrat de 20 ans, 2006 à 2026, concernant la centrale de cogénération de Bécancour, propriété de TransCanada Energy de Calgary.
Éric Martel, au lieu du moins pire, laisser courir un "très mauvais contrat", il le prolonge de 10 ans, incapable d'expliquer publiquement la sagesse de sa décision. En 2016, au lieu d'un contrat, nous nous retrouvons avec:
a) l'ancien contrat maintenant modifié par des amendements qui n'existaient pas en 2006.
b) un 2e contrat, cette fois-ce avec Gaz Métro qui n'était pas contractuel avec Hydro-Québec lors du 1er contrat.
En plus de brouiller davantage l'entente initiale, on étend la "mar...melade" sur 30 ans au lieu du 20 ans original.
Éric Martel gagnait plus de 2 millions $ chez Bombardier. En baissant à 400 000$ chez Hydro-Québec, il s'est acheté un fond de pension plus solide que chez Bombardier. Sauf que ce dossier avec l'usine de cogénération de Bécancour noircit considérablement la loyauté de ce Québécois envers ses concitoyens.
Marcel Haché Répondre
20 janvier 2016Le fait que le gouvernement Couillard préfère l’ombre à la lumière incite à penser qu’un gouvernement péquiste décidé, fatalement provincial…mais irrémédiablement décidé… pourrait choisir de faire la lumière sur tous les contrats d’Hydro-Québec, incluant le « contrat maudit » des chutes Churchill.
Derrière les gouvernements Charest et Couillard, derrière ceux de Bourassa et jusqu’à ceux du début de la révolution tranquille, même derrière les nobles gouvernements péquistes du passé, c’était (et c’est encore) la maudite province de Québec qui s’abritait déjà et qui s’abrite encore derrière la brume des contrats.
Quant à eux, les fameux nobles gouvernements péquistes du passé, ils n’ont jamais joué la Game qu’il aurait fallu jouer à l’égard de tous les contrats d’Hydro-Québec. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est avec le plus maudit contrat, le « contrat maudit » des chutes Churchill, c’est avec celui-là que les gouvernements péquistes auraient pu faire le millage Politique le plus considérable, pour cette raison élémentaire qu’il s’agissait, et qu’il s’agit encore… d’un rapport de force entre deux états (Québec et Terre-Neuve Labrador) plutôt qu’entre l’état du Québec et une entreprise privée.
Hélas, cette Game à jouer -cette piste pourtant bien réelle- aucun parti politique québécois au Pouvoir ne l’a jouée avec Terre-Neuve Labrador, pour cette raison élémentaire aussi que la « province de Québec » elle-même n’a jamais voulu la jouer. En inscrivant leur gouvernance dans la poursuite des fumeux et fameux « intérêts du Québec », qui furent toujours et rien d’autre que les intérêts de la province, toutes les gouvernances des nobles gouvernements péquistes ont ainsi manqué d’ailes, et furent condamnées à l’insignifiance provinciale. Le problème, ce n’était pas véritablement la « gouvernance », c’était la piste elle-même, la mauvaise piste… elle toujours dictée par nulle autre que la belle province.
Et c’est ainsi que le P.Q. s’est mis à tourner en rond dès 1976. Il tourne encore…
Jean-Claude Pomerleau Répondre
19 janvier 2016La Commission d'enquête sur le régime libéral s'est penché sur le dossier Hydro Québec, sur la privatisation à la pièce des filières énergétiques dont la centrale Bécancour ;
http://dossierplq.com/hydro_quebec-2.html
Le PDG Éric Martel a déclaér que les surplus d'électricité qui coûtent 970 millions cette années (payé au privé) étaient dues à une mauvaise évaluation des besoins par Hydro Québec. FAUX. En commission parlementaire en 2013, Thierry Vandal a dis que c'étaient des commandes politiques.
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2016Monsieur Ricard,
L'institut de recherche doit produire davantage que des recherches et la production/diffusion des résultats.
Il doit avec les OUI (Organisations Unies pour l'Indépendance) commencer/consolider cette démarche citoyenne où l'autonomie et la responsabilité (abilité à répondre) des citoyens sont recherchés.
L'indépendance énergétique doit figurer comme premier chantier de la consultation populaire, un parmi d'autres. Celui sur la souveraineté alimentaire devra suivre, puis l'indépendance financière...bref, ces "minis référendums" devraient dans le meilleur des cas, préparer le terrain pour la consultation finale avec un grand "R" ;)
Si le processus de consultation est impeccable (transparence, implication large et profonde de la société civile, etc.), l'adhésion citoyenne suivra.
Je suis parmi les volontaires pour aller au-devant des lignes du front.
__________
https://www.youtube.com/watch?v=f53uZsqDqKo : Que la sagesse de ses propos s'incarne dans cette démarche citoyenne.
Le statu quo n'est plus option. La violence non plus.
François Ricard Répondre
18 janvier 2016Et durant ce temps, que fait le PQ?
En vacances, il rêve à?.....il rêve d'un....institut de recherche?