Daniel Zizian - Dans le présent débat sur la hausse prochaine des droits de scolarité, des réalités fondamentales et très importantes sont oubliées ou tout simplement méconnues. Cela donne un portrait bien incomplet de la situation présente et future des étudiants.
Ainsi, il faut rappeler qu'une somme de près d'un milliard de dollars (996 millions) est déjà disponible sous forme de soutien financier pour les étudiants des établissements universitaires québécois.
Cette somme se compose comme suit:
1. Le programme gouvernemental d'aide financière aux études, sous forme de prêts et bourses, administré par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, représente une somme de 550 millions. La croissance des droits de scolarité, il faut le rappeler, s'accompagnera d'une croissance continue de cette somme puisque 35 % des revenus résultant chaque année de la hausse seront réservés aux prêts et bourses, soit un montant additionnel de 118 millions en 2017-2018.
2. À cette somme, il faut ajouter un montant de 446 millions en soutien financier provenant des établissements universitaires et de leurs fondations, des organismes subventionnaires et des entreprises qui offrent des mesures multiples d'aide financière aux étudiants. Ces mesures varient selon les établissements et comprennent notamment les éléments suivants:
- bourses d'excellence, bourses au besoin et autres formes d'aide financière: 83 millions;
- emplois sur les campus réservés aux étudiants: 156 millions;
- revenu minimum garanti pour des étudiants des 2e et 3e cycles: 33 millions;
- bourses des organismes subventionnaires: 58 millions;
- bourses d'études provenant des fonds des chercheurs: 38 millions;
- programmes de stages rémunérés par les employeurs: 78 millions.
Suivre l'accessibilité de près
Il est donc tout à fait juste de rappeler que l'accessibilité est un principe fondamental auquel les chefs d'établissement adhèrent, en accord profond avec les autres membres des communautés universitaires, qui guide quotidiennement leur action et qui demeurera au coeur de leurs préoccupations au cours des années à venir.
Dans ce contexte, tirant avantage du programme d'appariement des dons mis en avant par le gouvernement à leur demande, les chefs d'établissement universitaire entendent résolument interpeller davantage au cours des années qui viennent les diplômés, les citoyens attachés au développement des études universitaires, les organismes philanthropiques et les entreprises afin d'augmenter les bourses mises à la disposition des étudiants.
Par ailleurs, les universités suivront de près l'évolution de la fréquentation universitaire de façon à ce que, si le besoin s'en faisait sentir, elles puissent proposer au gouvernement les ajustements requis aux programmes d'aide financière pour maintenir l'accès aux études universitaires.
Enfin, les chefs d'établissement universitaire rappellent que, comme prévu au budget 2011-2012 du gouvernement du Québec, les universités consacreront tous les revenus additionnels découlant de la hausse des droits de scolarité à l'amélioration de l'enseignement, des services aux étudiants et de la recherche dans le cadre d'ententes de partenariat confirmant ces engagements avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.
***
Daniel Zizian - Président-directeur général de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
Hausse des droits de scolarité
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé