Un nouveau pays nous est né

Tribune libre

Un nouveau pays nous est né.
Aujourd’hui est un grand jour. Un jour où une majorité de Québécoises et Québécois ont dit oui au Québec.
Aujourd’hui les contribuables québécois ont décidé, qu’ils ne veulent plus payer d’impôts à un gouvernement canadien, contrôlé par des gens qu’ils n’ont pas élus.
Aujourd’hui les gens du Québec ont décidé, qu’ils en avaient assez, et que la souveraineté représentait la liberté.
Aujourd’hui, le peuple a dit, le Québec est notre patrie.
Aujourd’hui, nous avons décidé de se donner un pays, le Québec.
Alors, suite au résultat favorable à la question « Voulez-vous que le Québec soit un pays? » posée lors du référendum d’aujourd’hui, et en vertu de la Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’état du Québec, où le Parlement du Québec décrète au chapitre 1, alinéa 2, que «Le peuple québécois a le droit inaliénable de choisir librement le régime politique et le statut juridique du Québec. »;
Je déclare ce qui suit :
La Province de Québec est maintenant un pays.
Le gouvernement canadien et son droit de percevoir des impôts, sa propriété de biens sur le territoire de la province de Québec, ses lois et chartes, passent maintenant sous l’autorité du gouvernement québécois.
Les gens et les biens peuvent circuler librement, il n’y a aucun poste frontalier.
Le dollar canadien continu à être utilisé dans les échanges commerciaux, tout comme l’Euro sert de monnaie commune en Europe.
Le gouvernement du Québec honore tous les traités internationaux présentement en vigueur, tel que l’Accord sur le libre échange.
Les déclarations d’impôt fédéral aux niveaux personnels et corporatifs sont maintenant incorporées aux déclarations d’impôts du Québec.
Les versements d’acomptes provisionnels d’impôt fédéral, les remises de déductions à la source et de taxe fédérale sur les produits et services, sont maintenant incorporés aux bordereaux de remises du Québec.
Tous les services fournis et les pensions payées par le gouvernement canadien sont maintenant pris en charge par le gouvernement du Québec.
Les soldats et les installations de l’Armée canadienne situés au Québec sont maintenant sous l’autorité du gouvernement du Québec. Les soldats présentement affectés aux guerres à l’étranger doivent retourner aux pays du Québec, et ne seront plus affectés à l’avenir que dans des missions humanitaires.
La minorité anglophone du Québec d’origine britannique, représentant environ 7% de la population, conservera ses droits à l’enseignement, aux soins médicaux et à être juger en anglais.
Les droits des Autochtones seront préservés.
Les passeports canadiens seront encore tolérés jusqu’au renouvellement ou à l’émission de nouveaux passeport québécois.
Le Labrador, enlevé de force en 1927, redevient la propriété du Québec.
Et finalement, aucune loi internationale n’oblige le Québec à rembourser sa portion de la dette actuelle du gouvernement canadien, cependant, le Québec demande en contrepartie une compensation financière pour avoir dû absorber la dette de l’Ontario lors de l’Acte d’union, pour avoir été spolié du Labrador, pour les déportations, les pendaisons, les viols, la destruction et le vols de nos biens, les injustices, la discrimination, l’assimilation et le génocide culturel perpétrés à notre endroit par les nations britannique et anglaise.
Ainsi aujourd’hui, un nouveau pays est né, le Québec, et sa population, celle du Canada et du reste du monde, peuvent poursuivre leurs activités quotidiennes dans la paix et l’harmonie, comme si rien ne s’était produit.
Daniel Roy, C.A.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    Cher M. Bousquet,
    Je suis heureux de votre réaction à mon commentaire que je trouvais un peu raide et personnel. Je suis encore plus heureux de constater que votre défaitisme se soit atténué.
    Tant qu'au Labrador, je préfère m'en tenir à l'idée générale qu'il nous a été enlevé injustement et que nous devrons faire quelque chose à ce propos.
    Ensuite, je crois que votre dernier paragraphe est suffusant, avec tout ce que chacun de nous puissions y apporter, afin de provoquer une décision majoritaire comme vous le dites.
    Le temps du défaitisme, du tournage en rond et des évitements doit cesser.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    A monsieur Bousquet,
    je suis tout-à-fait d'accord avec monsieur Roy. On n'a pas a demander aux canadians la permission de devenir un pays car, de toutes facons, quelques soient les politesses que nous pourrions leur faire, ils vont toujouts s'opposer mesquinement. Tout ce dont nous devons faire, c'est de nous affirmer, Tout enfant mature qui veut voler de ses propres ailes n'a pas à demander à ses parents la permission de le laisser partir, il n'a qu'à affirmer qu'il part...et il sera en mesure d'en vivre les conséquences bonnes et moins bonnes. Ainsi va la vie!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    Cher M. Roy qui écrit : «Je désire un pays. Je mérite un pays. Je peux avoir un pays. Et j’aurai un pays. C’est tout ce qui compte.»
    Parfait. On n'a pas besoin de reprendre le Labrador et d'y aller unilatéralement contre un plus fort que soi. Faudrait commencer par se décider très majoritairement, ce qui est loin d'être dans la poche, avant de commencer à négocier notre sortie incluant la vie après le divorce. "Changer la communauté en séparation de biens dans un monde où règne la blobalisation.
    On a besoin d'un pays pour améliorer les chances de survie du français au Québec et d'ententes pour conserver et améliorer notre économie. C'est ce que suggérait justement M.Lévesque avec sa formule de souveraineté-association qui me semble être une sorte de vraie confédération pour remplacer une fédération canadienne, centralisatrice et anglicisante, actuelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2009

    Cher M. Gilles Bousquet,
    Cela fait longtemps que je lis vos textes et vos commentaires, et soyez assuré que je ne veux pas être déplaisant ni suffisant, mais je refuse et je ne ressens plus le besoin de répondre à ce genre de questions.
    Je désire un pays. Je mérite un pays. Je peux avoir un pays. Et j'aurai un pays. C'est tout ce qui compte.
    La souveraineté du Québec n'est pas une idée à vendre, à acheter ou à discuter. La souveraineté n'est plus à justifier. Autant j'ai le droit de choisir entre du gruau ou des céréales le matin pour déjeuner, autant nous avons le droit et la possibilité de rester dans la fédération ou d'en sortir. Je refuse de discuter de la marque de gruau ou si les céréales sont molles ou dures. Désolez.
    Amicalement,
    Daniel Roy, C.A.

  • Gilles Bousquet Répondre

    2 mai 2009

    Jolie fiction qui ne se passerait jamais comme ça dans la réalité parce que vos rêves ne se prouveraient pas dans la réalité :
    1- La souveraineté représentait la liberté…Pas automatiquement. Est-ce que les Haïtiens sont plus libres que nous ? Seulement plus pauvres.
    2- Les gens et les biens peuvent circuler librement, il n’y a aucun poste frontalier….Entre où et où ? Ontario, Nouveau-Brunswick, États-Unis aussi ?
    3- Les droits des Autochtones seront préservés…Et, comme nation, s’ils décidaient de partir avec 50 % de tout le Québec, le Nunavik et le Nouveau-Québec qu’ils réclament ? On leur refuse parce qu’ils ne sont pas considérés une vraie Nation qui ne peut pas se séparer ?
    4- Le Labrador, enlevé de force en 1927, redevient la propriété du Québec….On attaque les Newfees aux fusils électriques ?
    5- Aucune loi internationale n’oblige le Québec à rembourser sa portion de la dette…Excellente idée de justice distributive. On leur laisse la dette canadienne au complet comme dans un divorce.
    6- Le Québec, et sa population, celle du Canada et du reste du monde, peuvent poursuivre leurs activités quotidiennes dans la paix et l’harmonie, comme si rien ne s’était produit….On serait plus chanceux que les Palestiniens et que les Tchétchènes, écrasés par leur majorité plus argentée.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2009

    Votre texte d'une éventuelle déclaration d'indépendance m'a procuré un profond bonheur le temps de la lecture. Revenu à la réalité, je me suis rendu compte que pour le concrétiser, il faudra que les Québécois réalisent d'abord qu'ils sont enchaînés et décident de retirer ces chaînes. Cela s'est rarement vu chez les peuples colonisés. Certains arrivent à aimer leurs chaînes ce qui semble être le cas des Québécois.
    Tendons tout de même vers cette délivrance.
    Ivan Parent