Veille du référendum
Chères citoyennes et citoyens du Québec.
La décision de se donner un pays peu paraître compliquée.
Mais en réalité, c’est simple.
C’est pouvoir faire ses propres lois, et vivre à sa façon, en tant que nation.
Une nation qui inclue tous les gens de toutes origines.
Se donner un pays, c’est s’offrir la liberté.
La liberté est une chose normale qui existe à l’état naturel, tant qu’on ne vous l’enlève pas.
Comme tout récemment en 1981, lors du rapatriement et de la modification de la constitution.
Comme en 1837, lors du soulèvement populaire.
Comme en 1759, lors de l’envahissement de notre territoire.
Oui, nous nous souvenons de cette liberté perdue et de ses effets encore aujourd’hui.
Et nous attendons toujours des excuses et une compensation.
Les Canadiens hors Québec, eux sont libres.
Nous, les Québécoises et Québécois, ne sommes pas libres.
Les Canadiens décident par eux-mêmes de leurs lois.
Mais pas nous.
Ici même au Québec, ce sont les Canadiens qui ont le dernier mot.
Écoutez, ce sont les Canadiens qui en fait élisent le gouvernement fédéral.
Ce sont les Canadiens qui nomment les juges à la cour suprême du Canada et aux cours d’appel et supérieure du Québec.
Ce sont les Canadiens qui choisissent le gouverneur général et le lieutenant général, pour sanctionner nos lois et la nomination de nos députés et ministres et premier ministre.
En plus, les Canadiens violent carrément la constitution.
Ils s’approprient des pouvoirs de taxer.
Ils nous envois dans des guerres que nous réprouvons.
Ils empiètent sur nos juridictions.
Ils nous amputent d’une partie de notre territoire, le Labrador, pour le donner à Terre-Neuve.
Oui, la seule façon de cesser de payer des impôts à Ottawa, c’est de se donner un pays.
Demain sera l’occasion d’exister en tant que nation.
Demain sera aussi l’occasion de reprendre notre liberté.
Plutôt que d’écouter ceux qui protègent ce système qui nous empêche d’être libre, je vous suggère d’écouter votre conscience et votre cœur, et d’aller voter demain, pour le pays du Québec.
Je termine avec trois citations :
La première du chanteur britannique Murray Head. Il a dit :
« Quand je pense à la bataille sur les plaines d’Abraham, j’ai honte de mes origines…»
La deuxième de l’américain Thomas Jefferson. Il a dit :
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux. »
La dernière du révérend américain Jonathan Mayhew. Il a dit :
« Pas de taxation sans représentation. »
Daniel Roy, C.A.
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