Une commission nationale au détriment du Québec financier

AMF - Québec inc. VS Toronto inc.


Ulysse Bergeron - D’importantes répercussions négatives sont à prévoir si le projet fédéral de commission des valeurs mobilièers unique va de l’avant, estime une récente étude publiée par les consultants de SECOR.
« On peut d'ores et déjà identifier plusieurs répercussions négatives importantes associées à la mise en place d'une commission unique, que ce soit pour le secteur financier québécois ou pour les entreprises québécoises émettrices », est-il écrit dans l'étude «Enjeux économiques associés à la mise en place d'une commission unique» publiée hier par SECOR.
Soulignant qu'il est difficile - voire impossible - de quantifier avec précision les répercussions de la mise en place d'une commission nationale des valeurs mobilières, Secor soutient néanmoins que celle-ci affecterait négativement l'économie québécoise.
Pour l'essentiel, la disparation d'une commission provinciale :
* 1) affecterait les leviers nécessaires au développement de la place financière de Montréal ou du Québec;
* 2) engendrerait une moins grande sensibilité aux spécificités, préoccupations et problèmes des entreprises ou institutions québécoises;
* 3) susciterait une diminution des activités de régulation réalisées au Québec et, du coup, des activités économiques générées au Québec par cette fonction de régulation.
Déclin du secteur financier québécois
La mise en place d'une commission nationale engendrerait un glissement d'expertise hors du Québec, selon Secor.
Une réalité d'autant plus inquiétante que le secteur financier au Québec connaît un déclin depuis plusieurs années. Entre 1991 et 2008, le Québec a perdu 8 000 emplois dans le secteur financier, alors que 52 000 emplois se sont ajoutés en Ontario, 20 000 en Alberta et 15 000 en Colombie-Britannique.
L'étude rappelle que la proportion du PIB que représente le secteur financier à Montréal croît plus lentement que dans les autres grandes villes canadiennes depuis 1988 : 2,6 % par année à Montréal versus plus de 4,0 % par année pour Toronto, Calgary et Vancouver.
Rappelons qu'une coalition a déjà été formée chez les gens d'affaires du Québec pour s'opposer au projet du gouvernement fédéral de créer une commission nationale des valeurs mobilières.
Celle-ci est formée non seulement des autorités politiques, mais également de grandes entreprises comme Jean Coutu, Cascades et Quebecor, du Fonds de solidarité FTQ, du Barreau et de la Chambre des notaires.


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