Quelques heures avant d'atterrir à Londres, le président américain s'est montré très critique envers la politique migratoire européenne, qui a, selon lui, un impact potentiellement irréversible sur un Vieux continent en train de perdre son identité.
A l'issue du sommet de l'OTAN et avant de se rendre à Londres le 12 juillet, le président américain Donald Trump a accordé une interview au quotidien britannique The Sun, dans laquelle il a, notamment, donné son point de vue sur la politique migratoire européenne.
Fidèle à ses habitudes, le chef d'Etat n'a pas manié la langue de bois. «Permettre l'immigration en Europe est une honte. Je pense que cela change le tissu de l'Europe, et à moins que vous n'agissiez très rapidement, cela ne sera plus jamais ce que c'était, et je ne dis pas cela d'une manière positive», a-t-il lancé en préambule.
Cette politique migratoire, qui permet à «des millions et des millions de personnes» de venir sur le continent, a selon lui un impact aussi rapide qu'irréversible sur la culture européenne, et britannique en particulier.«Je pense que vous perdez votre culture. Regardez autour de vous. Certaines endroits n'existaient pas il y a 10 ou 15 ans», a-t-il poursuivi, rappelant son attachement au Vieux continent dont il tire ses origines, son père étant allemand et sa mère écossaise.
Le président américain n'a pas non plus hésité à évoquer la vague d'attaques terroristes qui a touché l'Europe ces derniers mois, et particulièrement Londres, où pas moins de quatre attentats ont eu lieu : au London Bridge, à Westminster, à la station Parsons Grenn et la à la mosquée de Finsbury Park's. Un moyen pour lui de s'en prendre au bilan du premier maire musulman de Londres, Sadiq Khan, qui l'avait vertement critiqué pendant sa campagne présidentielle. «Regardez ce qu'il se passe à Londres. Je pense que [Sadiq Khan] a fait du très mauvais boulot sur le terrorisme», a-t-il ainsi déclaré, notant que celui-ci faisait également du «très mauvais travail» en matière de lutte contre la criminalité.