Haro sur la violence et l’intimidation à l’école
23 septembre 2024
Bonjour M. Marineau,
L’exemple vient d’en haut; si nous constatons de plus en plus de violence entre nous, c’est que la violence est banalisée et en plus, les adultes que nous sommes n’avons pas su introduire l’antidote efficace à celle-ci : l’amour, l’art d’aimer. Sans un contrepoids adéquat, c’est la violence qui régnera toujours et de plus en plus, car ses outils sont grandissants.
Je me souviens de ma mère qui nous disait d’arrêter de nous chicaner : on modérait et son but était atteint; aujourd’hui qui ose dire d’arrêter de nous chicaner? Personne; au contraire, c’est même valorisé de combattre. On le voit partout, même au sein de nos dirigeants politiques, nos athlètes professionnels, etc.. La règle n’est plus le débat d’idée et la modération, mais le combat jusqu’à mort s’en suive.
Les autorités sont des exemples de violence; ce ne sont pas seulement les réseaux sociaux qui sont coupables : la violence est de tout temps parce qu’on ne l’a pas contrée; l’animal humain soi-disant intelligent, raisonnable, n’est pas vraiment mieux qu’un autre animal; il en est même le pire. Nous sommes insatiables nous a enseigné Henri Laborit; pourquoi n’apprenons-nous pas à nous aimer à l’école? C’est là l’ultime enseignement qui ne se fait pas encore après des millénaires de tueries insensées.
Les parents ont certes leur responsabilité, mais l’Éducation à l’école primaire et secondaire rate depuis toujours cet enseignement de la plus grande des vertus des femmes et des hommes de cette planète (référence, André Comte-Sponville : «Petit traité des grandes vertus», 1995).
François Champoux, Trois-Rivières