Chronique de José Fontaine

Pertinence rationnelle/laïque des traditions religieuses



La prestation de serment à la Constitution d'une jeune députée bruxelloise voilée, élue lors des récentes élections régionales, pose aussi la question de la pertinence des traditions religieuses dans le monde contemporain. Le philosophe Habermas propose à ce sujet une approche totalement inédite.

Une chance inouïe pour la Wallonie



La coalition qui a beaucoup de chances de gouverner la Wallonie demain groupe les socialistes, les écologistes, les gens du CDh (héritiers des démocrates-chrétiens). Ce serait le gouvernement le plus à gauche et le plus moderne que la Wallonie ait jamais eu. Et c'est une chance inouïe pour elle.

Embrouillamini belge



Les Belges votent en moyenne tous les deux ans (sans compter les élections locales), au niveau fédéral et au niveau des entités fédérées. Les récentes élections ont clarifié les choses à certains égards, mais il est difficile de vraiment bien comprendre les enjeux politiques des élections quand il faut analyser trois espaces publics différents et leurs interférences. On parle de supprimer le pouvoir politique des provinces. Il faudrait peut-être supprimer la Belgique en un sens...

Vers le bordel total en Belgique ?



Ce 7 juin, la simultanéité des élections pour le Parlement européen dans 27 nations européennes et dans trois voire quatre entités fédérées belges (entre deux élections fédérales!) pour les parlements régionaux, vide de son sens l'acte de voter. En outre, les présidents de partis politiques monopolisent les débats, siègent à peu près partout tour à tour (Europe, Gouvernement belge, Gouvernement wallon...). Ils s'y retrouvent, mais pas la démocratie qui n'est vivante qu'à la condition que parlement et gouvernement constituent le lien civique primordial et le plus clair, non l'affiliation à un parti.

Fédéralisme au Canada et en Belgique



La semaine passée, j'ai évoqué le "Vive le Québec libre!" et indiqué pourquoi la Wallonie ne se revendiquait pas d'un vrai indépendantisme. Parce que l'indépendance lui vient en raison d'un contexte belge et européen qui donne à ses pouvoirs, d'un point de vue juridique, les allures d'un Etat souverain. Mais des pouvoirs dont les Wallons se sont mal servis jusqu'ici. Et une indépendance dont peu de Wallons ont conscience. J'écris cette chronique aussi pour poursuivre mon dialogue avec Bruno Deshaies.

Le secret du « Vive le Québec libre ! »



On imagine derrière les gestes clairs des dirigeants de sombres et introuvables secrets. Bien sûr, certaines choses échappent, mais, presque toujours, ce qui apparaît ensuite, si cela nous éclaire, nous aide surtout à voir que le secret, nous en avions les données devant les yeux. La théorie du complot est la plupart du temps fausse.

Des Etats-Généraux à un «Livre Blanc»



Les Etats-Généraux de Wallonie ont réuni 122 votants à Liège dont nonante se sont prononcés en faveur de la réunion à la France (un semi-échec). Il reste de cet événement les documents préparatoires, consciencieusement pensés. Pendant ce temps je visitais avec une amie québécoise le Grand Hornu monument de l’aube de la Révolution industrielle, un...

Des Etats-Généraux de Wallonie



La réunion d'Etats-Généraux à Liège, le 9 mai prochain, pose problème à ceux qui voient la question wallonne avant tout comme un mouvement d'émancipation globale. Les syndicats n'y seront pas. Les mandataires politiques non plus. Les travaux en ont été préparés consciencieusement, mais ceux-ci ne voient pas le régionalisme ou nationalisme wallon comme un mouvement social à la Christophe Traisnel.

Face à l’échec québécois et wallon, que faire ?



Parce que, de la même façon que les Québécois n'ont plus rien à attendre du Canada, les Wallons n'ont plus rien à attendre de la Belgique. Et c'est évidemment rageant que nos concitoyens, de part et d'autre de l'océan, ne le voient pas. Savoir qu'il faut patienter, même - si cela peut s'entendre -, au-delà de sa propre mort, pour obtenir ce que l'on désire tant, ce n'est pas lâche.

La dernière interview de René Lévesque



Retrouvée dans des archives, dans des circonstances que je vais décrire, elle donne le sentiment que l'histoire du Québec donne le sens de l'histoire de cette nation qui sera libre. On le voit mieux de Wallonie.

La dernière interview de René Lévesque

Le Québec est «une force qui va». Son tort, c’est d’en douter.


La mise en ligne progressive des archives TOUDI (et de nouvelles collaborations), me permet de réaliser un vieux rêve, celle de pouvoir faire lire la

L'identité wallonne existe bel et bien



Elle existe bel et bien parce que le poujadisme des médias a trouvé sa meilleure nourriture depuis quelques années en Wallonie, surtout depuis que son importance politique s'accroît. On ne frappe bien que les siens en ce domaine. Les fantaisies de députés de l'Ouzbékistan, de la Terre de feu ou du Groenland ont peu de chance d'émouvoir le public des médias, le plus provincial des publics.

Chantage économique sur la liberté



Face à la liberté des peuples comme face à celle des individus, l'objection est souvent économique: tu n'es pas capable de t'en sortir. S'ajoute ainsi à la servitude, le mépris de soi caractéristique des dominés.

Les indépendantistes ont toujours mauvaise réputation



On a souvent dit qu'une identité revendiquée ne devient légitime ou reconnue que si elle correspond à un passeport. C'est encore plus vrai des mouvements qui se revendiquent d'une indépendance ou d'une autonomie accrue.

Si les Canadiens français avaient été majoritaires au Canada...



Ce titre qui commence par un "si" est sans doute une hypothèse mais qui est la meilleure façon de comprendre le destin contrasté (et parfois si difficile), des Wallons et des Québécois qui subissent la pire des choses au monde politiquement parlé: être minoritaires dans leur pays ou ce que l'on appelle ainsi...

Vers des Etats-Généraux de Wallonie



Le mouvement wallon, les militants autonomistes wallons ont connu un si long sommeil, une telle désaffection de leurs membres, des lecteurs de leurs revues etc., qu'on les jugeait cliniquement morts en janvier 2008, les partis traditionnels et les nostalgiques de la Belgique occupant tout l'espace. Mais un réveil s'est produit qui, cependant, réveille aussi les divisions du mouvement wallon.

Le FDF, une arrogance à la Trudeau



Le FDF "petit" parti implanté exclusivement dans l'agglomération belge la plus importante, Bruxelles, détient un pouvoir politique énorme sans proportion avec sa représentation parlementaire. On l'a vu lundi. Porteur du vieux discours nationaliste belge francophone et antiflamand et du projet politique correspondant, il nie les régionalistes tant wallons que bruxellois, s'oppose à une Wallonie autonome de même qu'à une Ville-Etat bruxelloise construite sur l'entente avec les Flamands et les Wallons.

Des écrits en anglais contre le repli sur soi



Les Québécois ignorent qu'ils ont été les initiateurs de l'émancipation culturelle de la Wallonie (plus discrète que les événements politiques), à l'égard de la France qui, en réalité, n'oppose pas la Wallonie à la France mais l'en distingue comme le Québec se distingue de la France. Cette démarche grandit notre langue et la France, mais dérange les nostalgiques de l'époque où les élégantes Parisiennes jetaient des cacahuètes aux Noirs exhibés dans les expositions coloniales.

Fortis, un psychodrame?



L'assemblée générale du Holding belge Fortis a rejeté le 11 février la solution proposée par le Gouvernement belge consistant, après avoir augmenté le capital de la Banque de 4,7 milliards d'€ en septembre 2008 (+ les interventions de la Wallonie et de la Flandre), à racheter les parts du holding dans cette banque (octobre), ce qui le faisait propriétaire à 100% de la banque. L'AG refuse la rachat par l'Etat des parts du holding, mais celui-ci n'a pas les moyens de rembourser l'Etat belge de 4,7 milliards d'€. Ce NON pourrait donc ne pas être aussi significatif qu'on n'en a l'impression.

France et Wallonie



Depuis plus d’un siècle sinon même deux, la réunion à la France est présentée comme une issue à la question belge pour la Wallonie. Rien ne s’est jamais fait dans ce sens. Mais comme cette solution implique un grand pays, elle suscite de la curiosité. Ceci permet de clarifier le rapport réel de la Wallonie à la France et de voir que la "réunion" à la France n'exclut pas l'indépendance.

Réunion à la France ou indépendance de la Wallonie

Les solutions radicales mentent parce qu'elles font penser au mot de Jean-Marc Ferry: "en politique, tout ce qui est imposé de l'extérieur est faux".


Depuis plus d'un siècle sinon même deux, la réunion à la France est présentée comme une issue à la question belge pour la Wallonie. Rien ne s'est jamais fait dans ce sens. Mais comme cette solution implique un grand pays, elle suscite de la curiosité. Ceci aussi permet de clarifier le rapport réel de la Wallonie à la France au-delà des fantasmes.

Censure de la presse en Wallonie

Ce n'est pas au moment de sa plus belle santé qu'un système montre sa plus forte agressivité, mais quand il se sait condamné.


La presse a dû autrefois s'émanciper du Pouvoir. D'autres menaces pèsent aujourd'hui sur sa liberté, surtout la presse écrite. Quatre journalistes ont été licenciées du plus important hebdomadaire wallon et bruxellois LE VIF, brutalement.

Deux ego pour la Wallonie



Le président du Mouvement réformateur (Didier Reynders et ses libéraux) et le président du Parti socialiste (Elio di Rupo), se battent pour être les premiers en Wallonie aux prochaines élections régionales, pas nécessairement pour la Wallonie parce que celle-ci n'existe pas assez. Quoique, sans elle, MM Reynders et Di Rupo, n'existeraient pas du tout.

Les Flamands moins forts que les Québécois



Les six communes francophones (en Région flamande) de la périphérie bruxelloise sont l'objet d'une foire d'empoigne dont l'enjeu est nul pour les Wallons et les Francophones mais font le jeu des unitaristes. Pour les Flamands l'enjeu est bien plus important

Vers le confédéralisme, soit le séparatisme



Un gouvernement belge a pu être formé après la crise ouverte le 19 décembre, mais le jeu politique national devient impossible parce que l'existence de trois espaces fédérés belges infiniment différents le complique à l'infini.

Un jour une crise belge sera impossible



La crise politique belge a comme origine les difficultés du gouvernement fédéral, mais on peut se demander si la chute d'un gouvernement fédéral belge engendrera encore à l'avenir une crise politique nationale.

Nouvelle crise politique belge!



La nouvelle crise politique belge n'a pas comme origine le problème national belge, mais elle n'y est pas étrangère. Elle apporte de l'eau au moulin de ceux qui estiment que le Royaume va devenir une confédération d'Etats souverains.

Critères de réussite de l'indépendantisme

Les critères qui mettent le Québec en tête


Depuis 1922 peu de pays (et même aucun en un sens), sont devenus indépendants dans la zone de la Planète à laquelle le Québec appartient: une rapide comparaison permet de mesurer ses chances de réussite qui sont grandes.

Les pleureuses de la Belgique unitaire



Le Gouvernement wallon a décidé d'un plan de relance. Au désespoir du choeur des pleureuses de la Belgique unitaire jamais las d'entrer dans l'avenir à reculons.

Problèmes constitutionnels (communautaires), moins importants ?



Au Québec comme en Wallonie les unitaristes opposent toujours, aux nationalistes/régionalistes, des "problèmes plus importants" dont la plupart sont oubliés alors que persiste la question nationale.