Jean-Paul Desbiens (Frère Untel)

Le règne du conformisme



Le décès de Jean-Paul Desbiens nous rappelle à quel point le Québec a changé en 40 ans. En 1960, il avait dû publier ses Insolences du frère Untel sous un pseudonyme. Le recours au pseudonyme s'expliquait par le climat étouffant de l'époque : "Personne n'ose penser, au Canada français. Du moins, personne n'ose penser tout haut", écrivait-il dans son pamphlet. Il y dénonçait la faillite du système d'enseignement, en ...

Le frère Untel ou l'anonymat d'un collectif!

Un humble frère, comme tant d'autres


Par André Gaulin Il est assez étonnant de constater que la plupart des analyses faites sur le frère mariste Pierre-Jérôme, de son vrai nom Jean-Paul Desbiens, s'en tiennent en gros à la question du joual, une notion d'ailleurs mal définie. Cela nous permettrait-il de rester dans des lieux communs? La popularité des Insolences de Desbiens fut-elle due à ce seul facteur? Pourtant, deux essais percutants parus la...

Troublante actualité



La mort de Jean-Paul Desbiens ne serait pas si tragique si ce n'était que l'homme qui disparaissait. Les hommes sont remplaçables, mais leurs idées ne le sont pas toujours. D'ailleurs, on ne parlerait pas tant de Jean-Paul Desbiens si certains propos du frère Untel n'étaient pas aujourd'hui encore d'une troublante actualité. À l'image d'un Pierre Bourgault, dont il était pourtant si différent, Jean-Paul Desbiens é...

Un phare s'éteint



Né plus d'un an après la publication de votre première lettre dans Le Devoir, ce n'est que bien tard que j'ai fait votre connaissance, plus précisément au moment de la réédition de Les Insolences du Frère Untel, lors du 30e anniversaire des Éditions de l'Homme. Depuis, et plus particulièrement depuis la déconcertante lecture de Sous le soleil de la pitié, je ne vous ai plus lâché, si vous me permettez cette fami...

La première lettre du Frère Un Tel

Je trouve désespérant d'enseigner le français - Frère Untel



Le Devoir reproduit ici la première lettre, publiée le 3 novembre 1959 dans notre courrier des lecteurs, d'une série d'échanges entre le Frère Un Tel (comme il écrivait son pseudonyme) et André Laurendeau, rédacteur en chef de l'époque, qui mènera Jean-Paul Desbiens, l'homme qui se cachait derrière ce pseudonyme, à publier en 1960 son célèbre ouvrage Les Insolences du Frère Untel. Monsieur, ...

Un grand pédagogue



C'est dans les pages du Devoir du 3 novembre 1959 qu'apparaît une première correspondance du «Frère Un Tel». Ce texte, «La langue est un bien commun», qu'on lira dans la page Idées ci-contre, est le premier coup de butoir de Jean-Paul Desbiens, qui se cache sous ce pseudonyme. L'homme, qui est de la race des libres-penseurs, ose s'attaquer aux colonnes du temple avec une virulence qui le fait vite remarquer. Le temps, ...

Le frère libre



Le Frère Untel n'est plus. Jean- Paul Desbiens est mort dimanche à l'âge de 79 ans. Ce nom ne dira pas grand-chose aux plus jeunes. Mais tous ceux qui ont vécu la Révolution tranquille s'en souviennent comme d'un courageux pionnier. Frère mariste, enseignant à Chicoutimi, le frère Pierre-Jérôme est devenu une vedette en 1959 en faisant publier sous son pseudonyme, d...