Nouveau mot d'ordre: efficacité

7 mesures pour désengorger les urgences

Une simple question d'organisation pratique

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Tribune libre

Les médias prennent un malin plaisir à alarmer la population en annonçant que les urgences débordent à plus de 100%, et à faire des vox pop montrant des gens inquiets, et affolés. C’est bon pour les cotes d’écoute.



Au lieu de se plaindre, pourquoi ne pas tenter plutôt de trouver des solutions pratiques et proposer des suggestions concrètes pour améliorer la situation? En voici 7 d'application immédiate.


 



  • Ouvrir la clinique externe 24h sur 24h. Les gens vont à l’urgence simplement parce que la clinique externe attenante est fermée. Ouvrez-la donc 24h sur 24h et les fins de semaine pour répondre à la demande.


 



  • Filtrer les malades dans les 5 minutes de leur arrivée à l’urgence, et transférer à la clinique externe ceux à qui ça suffit: baisse de 50 à 75% de l'achalandage. Finie la médecine de couloir.


 



  • Alléger, simplifier les procédures, protocoles, paperasse et bureaucratie qui alourdissent, ralentissent, paralysent tout exagérément. Visons l'intervention directe.


 


 



  • Exiger de faire le 811 avant de se présenter sur place. On obtient alors un code qui nous permet de se présenter à une unité d’urgence précise moins achalandée, uniquement si le médecin en ligne estime la chose vraiment nécessaire. L'informatique, c'est à ça que ça peut aussi servir!


 


 



  • Réquisitionner au besoin une aile complète de l'hôpital utilisés par des malades qui peuvent être transférés en Chsld ou Rpa. L’hôpital n’est pas un lieu de résidence permanente. Plus de malades allongés dans les corridors. Il y a des centaines de chambres disponibles dans chaque hôpital, qu’on s’en serve plus judicieusement. Qu'on en prenne 20, 30, 50, pour les patients de l'urgence.


 



  • Renvoyer les patients en convalescence à la maison plus tôt. Pour gagner des demi-journées et des places dans les chambres qu’on peut assigner aux malades parqués dans les corridors. Il existe un flou subjectif pour déterminer quand un patient est "prêt" à sortir; évaluation du médecin traitant variable de l'un à l'autre, impression personnelle du malade (gare aux hypocondriaques et hyperanxieux), etc.



Il y certaines pratiques en milieu hospitalier qui gagneraient à être changées, comme celle qui consiste à remplir artificiellement toutes les chambres. Un cas vécu : on fait entrer un patient le vendredi en fin d’après-midi. On précise qu’il n’y a aucun examen la fin de semaine et qu’aucun médecin ne viendra le voir. On veut simplement que le patient soit « prêt » tôt le lundi matin pour lancer la semaine. Cette gestion particulière des chambres permet à l’hôpital de charger 3 nuits au système (vendredi, samedi, dimanche, avec repas et service de garde). Et le patient, lui, perd une fin de semaine de sa vie pour rentabiliser le système.



Il y a moyen de mieux s’organiser en changeant les façons de faire actuelles qui peuvent être améliorées de diverses manières, mais que ceux qui sont à l’intérieur du système ne peuvent pas voir, n’ayant pas le recul nécessaire, et étant engoncés par la masse des procédures et de la bureaucratie qui les paralysent. C’est là que le regard extérieur devient utile. Pour voir la forêt plutôt que l'arbre qui la cache.



 


 


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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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