Voici une lettre d'André Mainguy, une de mes connaissances qui tient un blogue au journal Le Courrier du Sud. Par la justesse de ses propos même dans le détail, je crois que les lecteurs de Vigile sauront l'apprécier.
Robert Barberis-Gervais
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Envoyé : 26 septembre 2010 10:22

Objet : Maclean's, Journal de Montréal, 26 septembre
Monsieur Martineau,

Vous résumez parfaitement ce que les francophones ressentent de ce pays qui nous dit nous aimer, tout en nous méprisant. Ce que Maclean's essaie de dire aux fédéralistes, mais en visant le mouvement souverainiste et les francophones, nous en sommes venu, comme revue à devoir attaquer les souverainistes francophones, parce que vous, les partis libéraux et fédéraux, vous prenez l'argent dans les coffres de l'État, pour combattre le mouvement indépendantiste, c'est donc de leur faute, si nous sommes corrompus. Comme l'alcoolique qui boit à cause des autres, jamais de sa propre faute...

Maclean's reproche à ceux qui vident les coffres de l'État fédéral et celui du Québec, par le biais des amis liés aux intérêts de l'État de toutes sortes de manière, d'être francophones. Toutefois, Maclean's s'abstient d'indiquer que 90% d'anglophones et 80% d'allophones votent libéral à Ottawa et à Québec. Maclean's passe sous silence, non seulement le visage ethnique de ceux qui votent libéral à Québec et à Ottawa, mais il ne dit pas un seul mot sur la famille Desmarais qui utilise ses médias pour contrôler la politique au Québec, sans y investir un seul sou. Desmarais ne dévoile jamais la rentabilité des médias de Gesca, de peur de donner raison à monsieur Yves Michaud, lorsque ce dernier exige des états financiers séparés entre Gesca et Power, en tant qu'actionnaire de Power. On est même allé jusqu'à utiliser Sarkozy pour mettre le mouvement souverainiste à sa place, ce qui veut dire qu'il ne reste plus beaucoup de moyens d'arrêter l'histoire. Vouloir faire tort en utilisant le Bonhomme Carnaval, c'est peut-être une autre erreur de Maclean's et de ceux qui dirigent la charge contre le Québec. La population de la Ville de Québec est d'une certaine loyauté envers le Canada, mais cette ville pourrait rayonner davantage comme Capitale d'un nouveau pays, Maclean's et ses amis ne devraient pas l'oublier.

Les Québécois sont longs, très longs à comprendre, mais ça viendra, n'en doutez point. Toutefois, ils devraient essayer de comprendre sans se faire humilier constamment, mais ça, c'est une autre histoire, liée à la peur, une peur entretenue par 300 ans de culture religieuse basée sur la peur, au point que nous avons sombré dans l'absurde. A titre d'exemple : Au Québec, le francophone catholique va dire d'une personne qu'il aime que c'est un bon Diable, alors que s'il la déteste, il va dire, ça s'en est un beau Christ. C'est suffisant pour comprendre tout notre dilemme identitaire.


André Mainguy, 67 ans
Longueuil