Jean-Pierre Rioux - Maire de Trois-Pistoles
La lettre de l’écrivain Victor-Lévy Beaulieu est démagogique et contient des faussetés, affirme le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.
Réponse à Victor-Lévy Beaulieu à et sa lettre « Le Festival Échofête des Trois-Pistoles: un cas inquiétant de censure politique ! »
Encore une montée de lait ! Ce n’est pas la première et ce ne sera certainement pas la dernière. Tu nous y as habitués. En général, je n’y accorde pas trop d’importance, connaissant le personnage. Mais cette fois-ci, je m’y attarde pour signaler toute la démagogie et les faussetés que l’on y retrouve. J’espère que c’est par manque de rigueur et non par malhonnêteté intellectuelle. Je vais m’en tenir aux faits.
Il y a dix ans, lorsque Mikael Rioux est venu me rencontrer afin de m’informer du rêve qu’il avait de lancer une activité festive ayant pour objectif la sensibilisation pour l’environnement, je lui ai dit que le Conseil de ville était partant et qu’on l’épaulerait dans ses démarches. C’était en novembre 2002. Mon équipe municipale venait d’être portée aux commandes de la ville.
En mai 2003, Isabelle Moffet et Fanny Côté, organisatrices de l’Échofête, vinrent me rencontrer pour me dire que là où elles avaient demandé de l’aide financière pour démarrer ledit festival, elles avaient obtenu une fin de non-recevoir et que si la ville ne les aidait pas financièrement, le festival ne verrait pas le jour. Le Conseil a alors versé une subvention de 10 000 $ pour que l’organisation puisse tenir le festival à l’été. Ce fut une réussite instantanée.
Ce festival correspondait aux attentes du milieu. Quand le terrain privé sur lequel se tenait l’événement fut par la suite sur le point d’être vendu afin de permettre la construction d’une résidence, les membres du CA sont venus me rencontrer afin de trouver un autre emplacement pour tenir l’événement. J’ai alors rencontré le vendeur en lui expliquant que la ville songeait à acheter ce terrain à des fins communautaires, plus particulièrement pour Échofête.
La ville a procédé à son acquisition pour plus de 40 000 $; le site d’Échofête était protégé pour les années à venir. De plus, depuis dix ans, la ville a versé sous forme de subventions et fournitures à Échofête plus de 200 000 $. Si la Ville n’y avait pas cru, Échofête n’aurait jamais existé.
Ton Caveau-Théâtre
En ce qui te concerne, mon cher VLB, Trois-Pistoles t’a permis de diffuser dans ton « caveau-théâtre » ton talent pour l’écriture en injectant au cours de ces vingt dernières années sous forme de subventions diverses plus de 750 000 $ provenant des taxes des citoyens. Là encore, si la ville n’y avait cru, le Caveau-Théâtre ne serait jamais venu au monde. Je pourrais également étirer la liste pour la plupart des organismes culturels du milieu.
Le Conseil de ville est fier d’avoir contribué à l’essor culturel du milieu et y croit encore. Mais - parce qu’il y a un mais - pas à tout prix ! Ce n’est pas parce que l’on a du talent ou de la notoriété que l’on doit cracher son venin à tous les vents comme tu le fais présentement. Ta technique, je la connais et tu sais aussi qu’elle ne m’impressionne pas. J’ai l’habitude de te voir t’indigner lorsque quelqu’un n’a pas la même pensée que toi ou que tu n’obtiens pas la subvention rêvée ! Tu cours aux médias en essayant d’encercler le non-croyant de ta vision unique en lui crachant au visage. Les citoyens ont été choyés que tu nous offres ton talent et ils te l’ont remis en te soutenant financièrement. Essaie de t’en souvenir !
Argent des citoyens
Pour ce qui est de la crise actuelle entourant la tenue du Festival Échofête, je dois une fois de plus rétablir les faits. Cette année, la ville et d’autres organismes publics du milieu ont été sollicités afin d’aider financièrement l’Échofête, le festival environnemental. Pour la ville, il s’agit de 9000 $ en argent qui ont été accordés en plus du prêt de services et de matériel, soit en tout un investissement de près de 20 000 $. Cet argent provient de l’ensemble des 3500 citoyens de Trois-Pistoles qui, par leurs taxes, permettent à la ville de distribuer cette somme à l’Échofête.
Or, la semaine dernière, lorsque la nouvelle est sortie que des ateliers portant sur la désobéissance civile allaient se tenir dans le cadre de l’Échofête et qu’un autre atelier allait être animé par la CLASSE par l’un de ses coporte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, les plaintes des citoyens ont commencé à affluer. Plusieurs m’ont mentionné que si la ville subventionnait ce genre d’ateliers dans le cadre de l’Échofête, eh bien, l’an prochain, à la réception des comptes de taxes, la même médecine nous serait servie : ils ne paieraient pas leurs taxes, et ce, selon les mêmes principes de désobéissance civile et de contestation d’utilisation des deniers publics.
J’ai avisé les membres du Conseil présents lors d’une récente réunion des plaintes reçues des citoyens, et unanimement, pour eux, la tenue de ces ateliers n’avait pas sa place. Si les organisateurs de l’Échofête ont à coeur le respect de l’environnement, ils doivent l’avoir avant tout pour une partie de la population qui ne partage pas les mêmes valeurs et orientations politiques. J’ai donc avisé Mikael Rioux de la grogne qui s’installait au sein de la population, qui, en général, reste silencieuse ; on allait droit au mur !
Échofête a retiré son atelier portant sur la désobéissance civile mais maintient son atelier de la CLASSE. Lundi 23 juillet [hier], nous avons soumis à nouveau au CA d’Échofête notre position et ils auront une décision à prendre. S’ils ont des droits, ils ont aussi des devoirs envers la population ! C’est elle qui paie !
Désordre organisé
Ce qui est particulier dans cette controverse, c’est qu’il y a une solution de rechange, mais la voie qui a été empruntée par Échofête et VLB a été d’utiliser les médias sociaux en ayant pour cible la Ville, et plus particulièrement son maire. À qui profite ce désordre organisé ?
VLB et les sympathisants à la cause cherchent plus à créer cette tension qu’à y trouver une solution. Tout groupe ou organisation qui a besoin d’un local afin de tenir une activité correspondant à sa mission peut louer une salle que la ville peut mettre à sa disposition ; les salles du centre culturel, par exemple.
Si la CLASSE, par l’intermédiaire de son représentant Gabriel Nadeau-Dubois ou de tout autre représentant, téléphone à la ville pour louer une salle : la personne de la ville responsable de la location demandera le moment de la réservation, le nombre de personnes qui seront présentes et vérifiera la disponibilité d’une salle à la date prévue. Par la suite, elle l’informera du coût de la location et lui demandera ses coordonnées afin de faire suivre la facturation. C’est si simple. Puisqu’il s’agit d’un groupe dûment représenté, quels que soient ses idéaux, il loue la salle, tient sa réunion et paie la location ; cela fait partie de la démocratie.
Dans le plus drôle des scénarios, Banane rebelle ou Anarchopanda pourrait réserver la salle en nous téléphonant. Il est certain, par contre, que notre responsable leur demanderait leur vraie identité, mais soyez sans crainte, ce ne serait pas pour du profilage, mais pour la facturation. L’idée est que la ville a besoin d’entrées d’argent pour pouvoir répondre aux nombreuses demandes de subventions !
En terminant, VLB, peux-tu vérifier auprès de tes amis du Bloc et de tes anciens amis du Parti québécois s’ils ont la liste de leurs membres, sympathisants et collaborateurs depuis leur fondation afin de valider, comme tu le prétends, si le nom de Jean-Pierre Rioux, actuel maire de la ville, est inscrit sur ladite liste ? Lors de ta prochaine montée de lait, tu pourras nous donner le résultat de tes recherches. Parce que moi, de mon côté, je n’ai jamais été membre de ces deux formations, ni collaborateur. Vérifie quand même, tu sais, aujourd’hui, avec l’informatique, on peut tout retracer et même inventer !
Bonne saison de théâtre !
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Jean-Pierre Rioux - Maire de Trois-Pistoles
Échofête à Trois-Pistoles
À qui profite le désordre organisé?
La lettre de l’écrivain Victor-Lévy Beaulieu est démagogique et contient des faussetés, affirme le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.
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