Élections au Honduras

Abstention entre 65% et 70%

Je ne pense pas que vous trouverez cette information dans nos médias. Le Devoir de ce matin, dans sa section internationale, ne parle ni de la victoire de la « gauche » en Uruguay, ni de la mascarade des élections au Honduras. Il parle plutôt des troubles au Guatemala.

Tribune libre

Le Président constitutionnel et le Front de résistance nationale avaient déclaré un couvre feu social pour le jour des élections. Cette action visait à ce que les opposants au coup d’État militaire reste à la maison, d’abord pour éviter d’être la cause de confrontations avec l’armée et en second lieu pour que ce soit une manière de dire non aux putschistes et à ces élections fantoches.
Le Front national d’opposition au coup d’État militaire confirma, lors d’une conférence de presse dans la soirée de dimanche, et suite à la compilation d’un « monitoring » réalisé à travers le pays par ses militants, que l’abstentionnisme était de l’ordre de 65% à 70%. Pour sa part, le Président constitutionnel, Manuel Zelaya, confirma ces chiffres en ajoutant que dans certaines régions du pays ce taux avait atteint jusqu’à 75% d’abstentions.
Pour sa part, le gouvernement putschiste, comme il fallait s’y attendre, annonça un très haut taux de participation, atteignant les 61 %. Le père Moreno, jésuite et directeur de la Radio Progreso, du nord du pays, a considéré inacceptables les déclarations du TRIBUNAL SUPRÊME ÉLECTORAL (TSE).Ces affirmations, dit-il, d’élections ayant le plus haut taux de participation ne peuvent s’expliquer que si une décision a été préalablement prise pour les présenter ainsi. L’assistance aux urnes a été très faible et c’est « goutte à goutte » que les électeurs et électrices se présentaient pour voter. Il y a donc matière pour douter fortement des informations transmises par le TSE.
Immanquablement, chaque partie va se disputer la véracité de ses informations. Seul le niveau de crédibilité des uns et des autres peut servir de « boussole » aux lecteurs et lectrices que nous sommes pour décider à qui faire confiance. Pour ma part, ceux qui ont fabriqué de toute pièce, en ce 28 juin 2009, une fausse lettre de démission du Président constitutionnel pour couvrir son expulsion, par les armes, de son lit et de son pays, ne sauraient avoir ma confiance. S’ils ont été capables de cette escroquerie criminelle, ils le sont pour tout le reste. À ce jour, leurs actions n’ont fait que renforcer ce manque de crédibilité.
Oscar Fortin

Québec, le 30 novembre 2009

http://humanisme.blogspot.com
N.B. Je ne pense pas que vous trouverez cette information dans nos médias. Le Devoir de ce matin, dans sa section internationale, ne parle ni de la victoire de la « gauche » en Uruguay, ni de la mascarade des élections au Honduras. Il parle plutôt des troubles au Guatemala.

Featured c993614705e847e0187b4837f6836df0

Oscar Fortin292 articles

  • 215 310

citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2009

    M. Perez, je commence à douter de votre intégrité intellectuelle. D'abord vous n'avez toujours pas répondu aux questions que je vous ai posées, et en second lieu vous confondez les institutions putchistes, ces mêmes qui avaient fabriqué une fausse lettre de démission du Président constitutionnel, avec le peuple Hondurien qui est, lui, avec son Président. J'ignore combien on vous paie pour venir lancer des affirmations sans vous préoccuper de répondre aux questions qui vous sont posées. Vous me faites penser à un pur propagandiste qui se soucie bien peu de la vérité des choses. C'est sans doute votre droit, mais c'est le devoir de ma conscience de vous le dire et de le rappeler à ceux et celles qui vous lise sur ces pages de Vigile. APPLIQUEZ-VOUS À RÉPONDRE AUX QUESTIONS QUE JE VOUS AI POSÉES SUR DES AFFIRMATIONS QUE VOUS AVEZ FAITES ANTÉRIEUREMENT. MONTREZ-NOUS QUE VOUS AVEZ DE QUOI SOUTENIR CE QUE VOUS AVANCEZ SANS VOUS DÉFILER SANS CESSE.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2009

    111 des 128 députés contre le rétablissement du président déchu Manuel Zelaya
    C’est par une votation massive au Congrès du Honduras qu’hier, 2 décembre 2009, les 111 des 128 députés (14 seulement ont voté pour son rétablissement et 3 étaient absents) qu’a été rejeté le retour au pouvoir de Manuel Zelaya.
    Le président déchu a donc été abandonné par la quasi totalité des 63 députés de son propre parti, le Parti libéral. C'est sous l'enseigne de ce parti de droite que M. Zelaya fut élu président en 2005. Son ralliement à la fois soudain et personnel, en 2008, au camp socialiste radical mené par le Vénézuélien Hugo Chavez et ses initiatives anticonstitutionnelles pour tenter d'instaurer la réélection présidentielle, strictement prohibée par la Constitution, levèrent contre lui ses coreligionnaires libéraux, ainsi que le Congrès, la Justice, l'Église et l'armée.
    JLP
    Vive le pays et les nations libres de mercenaires de la politique et de traîtres de leur peuple

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2009

    M .Perez, je suis content de vous relire. Je pensais que vous étiez toujours à réfléchir aux réponses à donner aux questions que je vous ai posées à deux reprises sur ce site. Avant de vous les rappeler, je vais apporter un bref commentaire à votre évaluation des dernières élections. En plus d’être illégales du fait d’être complètement sous le contrôle des putschistes, qu’ils soient du Parti national ou libéral, elles ont été manipulées dans leur réalisation et dans leur compilation. Selon les informations reçues, il y aurait eu 1, 6 millions de votes d’émis sur une possibilité de 4.6 millions d’électeurs et d’électrices potentiels. Comme vous pouvez le constater le nombre de ceux et celles qui ont choisi la vraie constitutionalité par leur abstention dépassent les 65 %. Soupçonnant que vous lisez l’espagnol, je vous donne en référence un des nombreux articles que vous pourrez trouver sur le site en question http://www.rebelion.org/noticia.php?id=96276
    Je vous reviens maintenant avec les questions que j’ai posées à votre bonne foi et à votre intégrité intellectuelle.
    • Pourquoi le processus constitutionnel de mise en accusation n’a-t-il pas été enclenché permettant ainsi de respecter la Constitution qui assure le droit de chaque accusé de pouvoir se défendre ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, comme actuellement en Italie, le tout se passe en respectant les institutions en place pour juger, exonérer ou condamner les personnes mises en accusation.
    Pourquoi ne pas avoir remis le pouvoir au vice-président en exercice, le temps de permettre à la justice de suivre son cours ?
    Pourquoi l’avoir sorti "manu militari" de son lit et de l’avoir expulsé clandestinement du pays alors qu’il ne présentait aucune disposition à s’enfuir ou à s’extraire des procédures judiciaires ? Savez-vous si on lui avait remis un « subpena » avec obligation à se présenter devant un Tribunal ?
    Pourquoi avoir pris la peine de créer de toute pièce une fausse lettre de démission du Président Zelaya si les motifs réels étaient ses crimes commis contre la nation et le peuple Hondurien ?
    Pourquoi, s’il était coupable d’un crime, avoir tout fait pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport de la capitale nationale où l’occasion leur aurait été donnée de lui présenter les accusations portées contre lui et de permettre au processus judiciaire de suivre son cours ?
    Pourquoi avoir réprimé le peuple, d’avoir tué des opposants au coup d’État « militaire », d’avoir torturé, emprisonné des centaines sinon des milliers de personnes sans respecter les droits constitutionnels de ces derniers ?
    Les rapports des Commissions des droits de la personne sont éloquents sur ces crimes.
    N’est-ce pas inquiétant que les auteurs de ces crimes invoquent le respect de la constitution pour mettre hors du pouvoir et du pays par la force des armes un Président constitutionnellement élu et inconstitutionnellement jugé ?

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2009

    Honduras. Le vote massif aux élections générales de dimanche dernier qui a donné la présidence du pays au Parti National (parti nationaliste), enlevant le pouvoir au Parti Libéral (parti de droite et anti-constitutionaliste) du pro-castrochaviste Manuel Zelaya, a laissé un message sans équivoque : personne ne peut être au-dessus de la Constitution.
    JLP
    Vive le pays et les nations libres de mercenaires de la politique et de traîtres de leur peuple