1er : En ce moment, une des principales sources de pollution et destruction de la biodiversité sur la planète découle de l’étalement urbain. Cette stratégie de développement n’est pas durable et entraine la destruction de grands espaces réservés à la préservation de l'écologie et des espèces animales menacées. Le projet Rapibus requiert plus routes et plus d’entretien de ces dernières. Le transport routier repose sur l’épuisement des ressources pétrolières. Par ailleurs, il apparaît insensé que nous construisions davantage de routes alors que celles qui existent déjà et sont dans un état lamentable pour ne pas dire catastrophique. Avant de prétendre être un grand bâtisseur, il faut entretenir ce qui est déjà construit.
2ième : Malgré ses imperfections, le système d’autobus actuellement en place répond déjà aux besoins de la population. Des voies spéciales sont déjà aménagées sur les routes afin de faciliter le déplacement des autobus. Le plan d’aménagement du Rapibus augmentera considérablement les dépenses de la ville de Gatineau au cours des 30 ans prochaines années et entraînera immanquablement une hausse de taxes municipales. Ultimement, le système d’autobus devrait servir d’appui à un système de trains légers et non accroître la quantité de véhicule à moteur sur nos routes.
3ième : Le projet Rapibus maintien les citoyens de Gatineau dépendant du pétrole. Alors, que de l’autre côté de la rivière, Ottawa adopte une stratégie de développement durable basée sur la construction de villages urbains où les déplacements s’effectueront de manière fluide grâce aux trains légers, la ville de Gatineau s’enligne pour sa part, vers la création d’un projet polluant, désuet et reposant sur des ressources fossiles dont le prix est continuellement à la hausse. Autrement dit, d’ici quelques années, non seulement les citoyens québécois rembourseront encore les millions de dollars affectés au projet Rapibus, mais le Québec aura l’air du tiers monde en matière de transport et d’écologie face à la ville d’Ottawa.
4ième : La ville de Gatineau se trouve devant une option inégalée d’orienter son développement futur dans la direction du développement vert et durable. Contrairement à Ottawa, Gatineau dispose déjà de rails qu’elle partage avec plusieurs municipalités voisines. Elle pourrait aisément valoriser son réseau ferroviaire pour y installer un train léger. Ce train léger aurait pour effet de désangorger nos routes et permettrait à de nombreux « commuters » de se rendre efficacement au travail de manière efficace, confortable et écologique. La ville d’Ottawa investit actuellement des milliards pour arriver à cette fin. Cette option est déjà accessible aux citoyens de la ville de Gatineau, toutefois la ville d’enligne vers la création d’un projet coûteux qui maintiendra le Québec à l’âge de pierre en matière de transport moderne. Il est inadmissible que Bombardier, un de nos pilier de l’industrie Québécoise continue à promouvoir des solutions de transports modernes à travers le monde alors que, nous continuons obstinément à utiliser des moyens de transport archaïques. Nous sommes parmi les plus grands producteurs d’électricité au monde et sans doute parmi les plus grands consommateurs de pétrole. Agissons de manière congruente et efforçons de valoriser nos propres ressources.
5ième : Compte tenu des sommes importantes d’argent qui sont destinées au projet Rapibus, il apparaît capital que ce projet soit solidement soutenu par des études comparatives, ce que la STO (société de transport de l'outaouais)refuse de fournir à ses citoyens. Pour les nombreuses raisons exposées ci-haut, il apparaît clairement que ce projet nécessite un moratoire. Les citoyens québécois ont droit à une plus grande transparence dans ce dossier, particulièrement en cette période où plusieurs scandales politiques ont lieu. Non seulement ce projet contrevient à l’environnement, augmentera les taxes municipales des citoyens, mais en plus, il cache de nombreux éléments importants nécessaires à une prise de décision éclairée. Puisque ce projet comporte plusieurs incohérences, il apparaît important que les québécois connaissent à qui ce projet profite réellement.
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