La dépendance du Canada, et forcément du Québec, à l’approvisionnement en masques illustre clairement une situation de servitude chronique qui remet en question le phénomène de la mondialisation.
D’ailleurs, à cet effet, le premier ministre François Legault a déjà évoqué, lors d’un de ses points de presse, la possibilité d’une certaine « démondialisation » après la pandémie actuelle. « Il y a des choses qui vont avoir changé. [...] Moins d’importation, ça suppose plus de production locale », a-t-il lancé.
En d’autres termes, dans le monde dans lequel nous sommes en train d’entrer, la souveraineté industrielle deviendra une valeur fondamentale si le Québec ne veut pas continuellement être à la merci de ses fournisseurs. Il faudra cesser de s’imaginer que la planète est un grand village, et renouer avec ce principe vieux comme le monde : l’indépendance nationale.
Bien sûr, nous n’en sommes pas encore là. Toutefois, des indices crevants, telle la pénurie de masques en temps de crise, nous y conduisent inévitablement. Il est inconcevable que le gouvernement du Québec dépende de d’autres pays pour approvisionner son personnel médical en équipements indispensables à sa sécurité.
En bref, la mondialisation se transforme en cauchemar. La pandémie est en train de transformer notre monde, notamment nos pratiques commerciales…Vivement un virage vers l’indépendance nationale, il en va de notre survie, voire de notre plein épanouissement comme peuple!
https://www.journaldequebec.com/2020/04/05/relance-economique-il-faut-acheter-quebecois-dit-legault
Importance des journalistes en période de crise
Depuis le début de la crise du COVID-19, je me suis astreint à regarder religieusement les points de presse du premier ministre Legault et de son équipe, suivis de la période de questions des journalistes.
Toutefois, là où le bât blesse, ce sont les commentaires disgracieux, voire mesquins, de certains internautes dans les médias sociaux qui s’érigent en véritables défenseurs de M. Legault et de ses acolytes relativement aux questions des journalistes qui « osent » porter un regard critique sur la gestion de la crise actuelle.
Or, le rôle premier d’un journaliste consiste justement à poser des questions sur des arguments qui lui semblent incomplets, imprécis ou superficiels de façon à permettre au public d’être informé sur « tous » les volets relatifs aux commentaires du locuteur, et de pouvoir disposer ainsi de toute la lumière nécessaire pour porter un jugement éclairé sur le sujet en cause.
En bref, les questions des journalistes m’apparaissent comme un complément d’information indispensable à la connaissance pleine et entière des propos des intervenants, exempte de toutes zones grises qui pourraient susciter des interrogations de la part des auditeurs.
Henri Marineau, Québec
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