Semaine des enseignantes et des enseignants

Aux enseignantes et enseignants du Québec

La stratégie du yo-yo

Tribune libre

Du 2 au 8 février se déroule la Semaine des enseignantes et des enseignants. En tant qu’ex-enseignant, je ne peux que souligner avec fierté toute l’admiration que j’éprouve envers eux, notamment en cette période de pénurie de personnel spécialisé, une situation qui ajoute considérablement à la lourdeur excessive de leur tâche.

J’ai toujours clamé haut et fort que l’enseignement était «le plus beau métier du monde» et, encore aujourd’hui, malgré des changements en profondeur de la société, je demeure persuadé qu’il l’est encore plus que jamais, la présence grandissante des élèves à besoins particuliers en faisant foi.

J’ai souvenir encore des joies profondes que je ressentais lorsque des élèves me faisaient part de leur gratitude envers moi à l’égard de ma patience à leur endroit. L’enseignement demande beaucoup de temps et d’ouverture pour jouer pleinement son rôle de communiquer des connaissances à des apprenants tout en créant un climat propice à l’apprentissage.

En ces temps perturbés où les jeunes sont envoûtés par l’attrait omniprésent des médias sociaux, et que leur concentration en est de facto affectée, les enseignantes et enseignants doivent redoubler d’ardeur pour maintenir leur attention. De surcroît, l’attractivité envers les médias sociaux entraîne souvent avec elle des comportements de violence physique et psychologique avec lesquels les enseignants doivent composer au meilleur de leurs connaissances.

C’est dans ce climat explosif que les enseignants d’aujourd’hui sont appelés à contribuer à la formation de la société de demain. Un défi gigantesque mais combien valorisant, voire emballant. À l’occasion de la Semaine des enseignantes et des enseignants, soyons reconnaissants envers eux. Enfin, chers enseignantes et enseignants, je vous réserve le mot de la fin. Merci du fond du coeur pour votre zèle exemplaire envers notre jeunesse de plus en plus en déficit d’attention et d’amour.

La stratégie du yo-yo

Du temps de mon enfance, avec l’arrivée des premiers chauds rayons de soleil printaniers, les jeunes avaient l’habitude de sortir différents jeux qui avaient été rangés pour l’hiver. Parmi eux se trouvait le traditionnel yo-yo dont les plus dispendieux possédaient la fascinante propriété de «dormir», période pendant laquelle le yo-yo tournait au bout de la ficelle pendant un certain temps avant de revenir dans la main à la suite d’un simple petit coup de poignet.

Une image qui m’est venue en observant la stratégie de Donald Trump dans ses négociations avec le Canada et le Mexique à l’égard de la sécurisation des frontières.Tenant le yo-yo dans sa main en position stationnaire dans un premier temps,Trump le lance ensuite en direction du sol o;u il dort quelques instants (correspondant à l’implantation des tarifs de 25%) puis le remonte d’un simple coup de poignet (soit le report des tarifs). Et voilà, c’est le retour à la case départ...jusqu’au prochain lancement du yo-yo. Un jeu d’enfant pour le farfelu président américain!


Henri Marineau, Québec



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé