Budget fédéral : le gouvernement Couillard «extrêmement déçu» de l’absence d’engagements en transport en commun

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L'aplaventrisme n'inspire que le mépris et n'est jamais récompensé





Les demandes du gouvernement Couillard n’ont pas été entendues à Ottawa. Le budget Morneau ne contient aucun engagement clair envers les priorités énoncées par Philippe Couillard la veille.


Le premier ministre du Québec avait demandé des «engagements précis et fermes» sur les trois grands projets en transport en commun de la province.


«Nous sommes extrêmement déçus et préoccupés de l'absence d'un signal clair sur l'engagement du gouvernement fédéral à participer au financement des grands projets d'infrastructure qui ont été annoncés par le Québec, notamment, ici, à Québec, le SRB, la ligne bleue du métro à Montréal ou le REM», a commenté mercredi le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, peu de temps après le dépôt du budget fédéral à Ottawa.


Le document mentionne uniquement le Réseau électrique métropolitain de Montréal (REM) dirigé par la Caisse de dépôts, sans annoncer une participation monétaire du fédéral. Les deux autres projets, eux, ne sont pas évoqués.


Pierre Moreau a d’ailleurs interpellé ses homologues fédéraux. «J'aurais bien aimé entendre les membres du caucus du Québec sur les questions qui concernent les infrastructures majeures au Québec», a-t-il laissé tomber.


À ses côtés, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a reconnu que l’absence de financement du fédéral pourrait compliquer le début des travaux de construction du REM, prévus à l’automne.


«Ça veut dire que, d'ici l'automne, il va falloir que nos conversations avec le gouvernement fédéral s'intensifient pour qu'ils soient au rendez-vous», a-t-il commenté.


Poids du Québec


Pour sa part, le critique péquiste en matière de finances, Nicolas Marceau, déplore l’absence de mesures pour aider l’industrie du bois d’œuvre alors que débutent les négociations pour renouveler les ententes avec les États-Unis.


«Je vous dis que, s'il y avait eu une crise dans l'industrie automobile ontarienne, vous pouvez être certains qu'il y aurait eu un beau gros char sur la page couverture du budget, a-t-il lancé. Puis en fait, la seule contribution de ce budget à l'industrie forestière, c'est le papier sur lequel il a été imprimé.»


Pour le critique péquiste, les priorités budgétaires en disent long sur le poids du Québec et du gouvernement Couillard à Ottawa. «À part de s'être fait élire 40 députés, c'est comme si ça ne comptait pas, le Québec», dit Nicolas Marceau.


«Et une conclusion qui doit être tirée, estime-t-il, c'est que monsieur Couillard est complètement ignoré par monsieur Trudeau, complètement.»


De son côté, le gouvernement Trudeau assure que  « le budget d’aujourd’hui est un engagement clair du gouvernement fédéral pour financer les priorités du gouvernement du Québec en transport en commun. Les trois projets proposés par le premier ministre du Québec constituent de bons exemples de ce qui pourrait être financé par le gouvernement fédéral. Nous travaillerons avec le gouvernement du Québec pour trouver les mécanismes les plus appropriés pour financer ces projets. L’argent qui est sur la table aujourd’hui est extrêmement significatif et permettra de mettre de l’avant des projets transformateurs pour le Québec et le Canada », indique Kate Monfette, directrice des communications du ministre de l’Infrastructure et des Collectivités.




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