Des jeunes en quête d'écoute et de sens...

Centre jeunesse, le sparadrap sur la plaie

Décrochage scolaire: interpeller les parents

Tribune libre

En l'espace de deux semaines, pas moins de cinq adolescentes se sont enfuies du Centre jeunesse de Laval. Une situation qui ébranle particulièrement les parents de ces jeunes filles. Et pourtant, selon la mère d’une fugueuse de 14 ans, « … [elle ne peut] rien reprocher au Centre, c’est ça le problème… Les travailleuses sociales sont super compétentes, mais elles doivent s’occuper d’environ 20 à 25 jeunes chacune. Elles sont débordées et le Centre n’a pas les fonds nécessaires pour assurer chacun des suivis. »

À deux reprises, la mère a demandé à ce qu’un suivi psychologique soit réalisé sur sa fille, mais il n’y avait tout simplement pas de personnel disponible pour le faire. Selon elle, sa fille a besoin de rencontrer un psychologue pour l’aider à vaincre « son mal de vivre ». « Sans un professionnel, c’est peine perdue », lance désespérément la mère.

Et, malgré cet appel à l’aide urgent, Lucie Charlebois, la ministre déléguée à la Protection de la jeunesse, annonce tout bonnement qu’un vérificateur allait être envoyé au Centre jeunesse pour s’assurer que tout est fait selon les procédures… Un sparadrap sur la plaie alors qu’un vérificateur ne fera que constater des faits qui sont déjà connus!

Cessez vos tergiversations, Mme Charlebois, ces filles ont besoin d’aide, le cri d’alarme de cette mère doit être entendu illico, il est minuit moins cinq!

Décrochage scolaire : interpeller les parents

Le décrochage scolaire coûterait plus de 1,9 milliard $ chaque année aux contribuables québécois, une facture salée présentée par les intervenants qui participent aux Journées de la persévérance scolaire au Québec, du 15 au 19 février. Une estimation pour le moins inquiétante qui se traduit dans les coûts reliés au chômage, à l’aide sociale et à la délinquance.

Toutefois, certaines statistiques laissent entrevoir une amélioration notable au chapitre du taux de diplomation qui a maintenant atteint 77,7 %, ce qui est de bon augure pour l’objectif de 80 % d’ici 2020. Et, parmi les moyens préconisés par les intervenants en milieu scolaire pour lutter contre le décrochage, on note un appel à la communauté toute entière pour sensibiliser les décrocheurs potentiels à l’importance du sens de l’effort et de la persévérance, aux risques liés au décrochage scolaire et aux avantages inhérents à l’obtention d'un diplôme.

L’éducation demeure, à mes yeux, la pierre angulaire d’une société saine qui peut regarder l’avenir avec optimisme. Et, quoique certains progrès au chapitre de l’abandon scolaire soient manifestes, l’implication des parents demeure encore l’atout privilégié pour pallier la tentation de leur jeune d’abandonner l’école. Les parents doivent agir comme catalyseurs auprès de leur adolescent en demeurant en contact permanent avec lui, à défaut de quoi ils risquent de contribuer à un fiasco qui peut aboutir à un point de non-retour dramatique.

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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