Illustration de la couverture: Cornelius Krieghoff, Tête d'habitant, Musée McCord, M967.100.11. Source: Les Éditions du Boréal |
Justin Trudeau et des millions d'enfants à travers le monde se costumeront à l'image de leur personnage hollywoodien favori pour Halloween. Par chez nous, des figures héroïques devraient pourtant s'imposer à la mémoire des adultes. Il s'agit de ces forestiers et voyageurs décrits il y a un siècle et demi par Joseph-Charles Taché(1).
La forêt a toujours joué un rôle essentiel dans notre identité. Les draveurs, en particulier, ont déployé sur le territoire toute la force, l'adresse, le courage, la patience et la santé dont l'homme est capable. Tirons-en un réservoir inépuisable de traditions.
Il ne s'agit pas de regretter une époque révolue, mais de reconnaître que ce que nous sommes n'est pas apparu avec la Révolution tranquille. À l'heure des «accommodements raisonnables (sic)», il faut urgemment se réconcilier avec notre passé canadien-français.
Mauvaise conscience? Qu'on se le dise, certains peuples ont un passé plus lourd et honteux que le nôtre.
Nos ancêtres bas-laurentiens furent pittoresques. Réaffirmons-en le meilleur: notre désir de durer. Extirpons-en le pire: l'accusation de repli identitaire. Nous contribuerons ainsi, je l'espère, à la diversité culturelle du monde.
Note
(1) Je vous en recommande la lecture. Joseph-Charles Taché, Forestiers et Voyageurs. Moeurs et légendes canadiennes, Postface de Michel Biron, Montréal, Boréal, 2002, Coll. «Boréal compact», no 137, 267 p. ISBN: 2-7646-0177-8. L'ouvrage paru d'abord en 1863 dans Les Soirées canadiennes. Il est disponible sur le site Web de Bibliothèque et Archives nationales du Québec à l'adresse suivante: http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2612628 (Page consultée le 24 octobre 2019).
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