Changement de sexe à l’école : l’idéologie woke s’invite au Conseil d’État

C426abd1c56a946876b1e38e890128f9

France : le Conseil d’État devient agresseur d’enfants


« C'est une décision irresponsable », réagit, par téléphone, Aude Mirkovic, porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance et coauteur de l'ouvrage à paraître le 5 octobre aux Éditions Artège Questionnements de « genre » chez les enfants et les adolescents. Ce 28 septembre, en effet, le Conseil d'État, en rejetant un recours contre la circulaire Blanquer, oblige professeurs et membres de la communauté éducative à accepter la demande de changement de prénom des élèves qui souhaitent « changer de sexe ». « Légèreté et inconscience du Conseil d'État », accuse notre interlocutrice, qui n'hésite pas à dénoncer « une incohérence juridique qui va à l'encontre du statut protecteur que notre droit donne aux mineurs pour les préserver de la fugacité, de l'inconstance et de l'excessivité de leurs décisions ».


Le nombre de demandes de changements de sexe de jeunes, de plus en plus jeunes, est en pleine explosion. Des spécialistes de l'enfance tentent d'alerter les pouvoirs publics, jusqu'à évoquer un possible « scandale sanitaire éthique ». Pour Aude Mirkovic, « il s'agit d'une demande  compréhensible dans la mesure où on a affaire à des mineurs qui sont sous influence des et cherchent à s'inventer une vie intéressante et épatante. Mais justement, la responsabilité de l'adulte est de ne pas accréditer cette utopie qui plonge l'enfant dans un déni de la réalité. »


Car valider ainsi, dans le cadre de l'école, ce changement de statut qui consiste à se faire passer de l'autre sexe, c'est priver à l'avance un jeune de sa de faire machine arrière. On imagine, en effet, les difficultés d'une jeune fille considérée comme garçon dans son école à avouer qu'elle s'est trompée... Sans compter, nous fait remarquer Aude Mirkovic, « qu'une fois le processus engagé, l'expérience prouve que le jeune est déjà sur les rails des traitements hormonaux et de la chirurgie pour mettre son apparence physique en conformité avec son apparence sociale ». Une prise en charge médicale hasardeuse, irréversible, coûteuse et destructrice, et dont on mesure mal les conséquences en France. L'Angleterre, au contraire, semble avoir pris l'ampleur des désastres de ces traitements de transition...


Dans son ouvrage, Aider les enfants « transgenres ». Contre l'américanisation des soins, le pédopsychiatre Christian Flavigny déplore qu'en accédant trop vite à ces désirs de changement de sexe des jeunes - partie immergée d'un mal-être souvent beaucoup plus grave -, on prend le risque inouï de passer à côté de pathologies non soignées. « Au risque de laisser l'enfant aller toujours plus loin, on ne résout rien », conclut Aude Mirkovic.


Paradoxalement, la loi française protège l'enfant de prénoms « à consonnance ridicule, péjorative ou grossière » que certains parents indélicats seraient tentés de donner à leur progéniture. « Nutella », « Titeuf », « Exocet » ou encore « Babord et Tribord » pour des jumeaux ont été refusés. Pourquoi, dans ces conditions, obliger l'école à accepter des prénoms qui ne correspondent en rien à la réalité biologique, si ce n'est par idéologie woke ? Le phénomène en est une manifestation : elle s'est manifestement invitée au Conseil d'État.