Chantier naval Davie: travailleurs et partis politiques s’unissent pour faire bouger Ottawa

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Trop peu, trop tard pour Couillard

Alors que le compte à rebours s’achève avant les dernières mises à pied au chantier naval Davie, des représentants du chantier, des travailleurs et des partis politiques provinciaux et fédéraux se sont unis pour demander au gouvernement Trudeau de cesser de faire la sourde oreille et de procéder à une annonce maintenant, pas dans six mois.



Au plus fort des activités au chantier maritime de Lévis, de 1200 à 1400 travailleurs s’y affairaient il y a cinq ans. Après Noël, ils ne seront plus que 250, a déploré Réjean Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon, affilié à la CSN. Le dernier navire sur lequel les travailleurs s’affairaient, l’Astérix, sera livré cette semaine à la marine canadienne. Et après, c’est l’incertitude quant aux emplois, ont affirmé certains des 10 représentants qui ont pris la parole au cours d’une conférence de presse conjointe à Montréal mardi.



En plus de ces travailleurs du chantier qui seront mis à pied, il faut compter 814 sous-traitants, fournisseurs au Québec, et 900 fournisseurs partout au Canada, a souligné Spencer Fraser, président et chef de la direction de Federal Fleet. « On ne demande pas la pitié. Il y a un besoin pour renouveler la flotte [de navires]. Et on est là, on est prêts. On veut juste avoir un “level playing field” », a plaidé M. Fraser.



Une décision politique



Le groupe soupçonne des influences politiques derrière le choix du gouvernement Trudeau de ne rien faire pour donner des contrats au chantier de la Davie, alors que les chantiers concurrents de Vancouver et de Halifax ne sont pas aussi menacés.



« Ce qui est clair pour nous, c’est qu’il y a une décision qui est à prendre et, à ce moment-ci, la décision est à mon sens essentiellement politique », a lancé le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour.



« Le Québec n’a pas eu sa part » des contrats fédéraux, a déploré à son tour le député néodémocrate Alexandre Boulerice. « Si on regarde l’avenir, il y a des occasions ; il y a des besoins réels. On parlait de 27 bateaux d’ici 2035. Je pense que la Davie a fait la preuve qu’elle était capable de livrer la marchandise dans les temps et dans les coûts », a plaidé M. Boulerice.


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