Campagne anti-libérale

Charest accuse le PQ de se radicaliser

Pauline Marois y voit pour sa part une simple manoeuvre de diversion des libéraux au moment où le débat sur la loi sur les écoles passerelles bat son plein.

PLQ de JJC - Confiscation de l'État


Le gouvernement Charest soutient que le financement accordé par certains députés péquistes au site Internet vigile.net constitue une preuve que le Parti québécois se radicalise.
Lors du débat à l'Assemblée nationale, lundi, sur l'adoption sous le bâillon du projet de loi sur les écoles passerelles, les libéraux ont attaqué le PQ en l'associant à une campagne antilibérale qu'héberge le site souverainiste.
Or, les libéraux mettent de l'avant que cette campagne est une initiative de Rhéal Mathieu, un ancien felquiste qui a plaidé coupable en 1967 à une accusation d'homicide involontaire après avoir participé à un attentat à la bombe qui a fait deux morts. Il a purgé une peine de neuf ans de prison.
Lors de la période des questions, le ministre Jean-Marc Fournier s'en est pris à Bernard Drainville, qui a versé 500 $ au site à même le budget discrétionnaire dont bénéficie tout député.
« Comment peut-il justifier son utilisation de fonds du support à l'action bénévole pour ceux qui sont dans le besoin, pour l'utiliser pour des groupes dont il dit que "c'est pas ben ben grave qu'ils ont tué un jeune de 16 ans et une dame de 64 ans parce qu'il était jeune dans ce temps-là" », a lancé M. Fournier.
Jean Charest a pour sa part déploré que la chef péquiste ne condamne pas publiquement les membres de son caucus qui donnent à « des gens qui proposent la violence au Québec. »
De la diversion, selon Pauline Marois
Pauline Marois y voit pour sa part une simple manoeuvre de diversion des libéraux au moment où le débat sur la loi sur les écoles passerelles bat son plein.
« Je trouve profondément triste que ce matin le premier ministre continue à faire de la diversion et essaie de nous amener sur un terrain que nous avons toujours dénoncé : la violence », a-t-elle dit.
Pauline Marois affirme en outre que son parti est loin de se radicaliser et que Vigile.net est un lieu de débats démocratiques et pacifiques. Les accusations du gouvernement, dit-elle, sont « complètement ridicules ».
« Le Parti québécois a toujours dénoncé les actions du FLQ, et quelque action violente que ce soit. Nous avons toujours souhaité des débats pacifiques, démocratiques. Notre arme, c'est le crayon », a-t-elle déclaré, en référence à l'objectif du Parti québécois de parvenir à la souveraineté par un vote démocratique.
En entrevue à la radio de Radio-Canada, M. Drainville a tenu à préciser que Vigile.net est « un lieu de discussion tout à fait démocratique qui ne prône absolument pas la violence ». Le député péquiste soutient tout aussi qu'il s'agit d'une manoeuvre de diversion.
« Ce que M. Charest fait ce matin, il dit : "les députés du parti québécois qui donnent à Vigile sont des ex-felquistes". C'est quasiment ça qu'il est en train de nous dire. C'est tellement gros, je ne peux pas croire qu'on va embarquer dans cette affaire-là. »
La campagne s'en prend à des députés libéraux qui ont été élus par une faible majorité dans leur circonscription, dont les ministres Marguerite Blais, Pierre Corbeil et Robert Dutil.


Chaque affiche montre le visage de la personne visée, accompagné de l'inscription suivante : « Votre député a voté contre une enquête sur la corruption libérale, il est complice du système, exigez sa démission. »
Des centaines d'affiches du genre ont été collées devant les bureaux de circonscription des députés ciblés et plusieurs commerces de leur circonscription.
Selon Bernard Frappier, édimestre du site Vigile.net, la campagne d'affichage « est une initiative lancée le 21 septembre par Rhéal Mathieu via Vigile qui, estimant le projet intéressant, lui a donné de la visibilité ».
Plusieurs députés péquistes ont contribué financièrement à Vigile.net, outre M. Drainvielle, dont Louise Beaudoin et Stéphane Bédard.


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