Non. Il n’y a pas moyen de prédire l’issue du scrutin à partir des sondages qui sont publiés ce matin. Il y a trop de choses intangibles qui auront un effet. Trop de luttes à trois, trop de circonscriptions qui pourraient se décider par 300 voix ou moins. Mais il y a tout de même, pour chacun des partis, des chiffres très significatifs.
Action démocratique du Québec : - 7. Lors du premier sondage de la période électorale, 29 pour cent des répondants disaient que Mario Dumont était le chef le plus apte à gouverner. Dans le dernier sondage de la campagne, il n’y en a plus que 22 pour cent. Les attaques de ses adversaires ont eu un effet. Mario Dumont pourrait bien avoir plafonné trop tôt et aurait été en meilleure posture si l’élection avait eu lieu lundi dernier.
32. Dans le Québec hors de la grande région de Montréal – le ROQ (Rest of Québec)! – le parti de Mario Dumont est en tête des intentions de vote avec 32 pour cent contre 28 au PQ et 27 aux libéraux. Voilà les régions où, traditionnellement, le Parti québécois pouvait aller chercher les comtés qui lui donnaient le pouvoir. Cette fois, il lui faut compter avec l’ADQ.
24. Dans la couronne Nord et Sud de Montréal, le fameux «450», l’ADQ est au troisième rang avec 24 pour cent des voix, contre 28 pour les libéraux et 37 pour le PQ. Bref, la grande percée de l’Action démocratique dans la grande banlieue de Montréal n’est pas pour cette année. Mais ça ne veut pas dire que Mario Dumont ne pourrait pas y gagner quelques sièges.
Parti libéral du Québec : 25. Le PLQ n’a l’appui que du quart des électeurs francophones, derrière le PQ avec 33 pour cent et l’ADQ avec 29. De mémoire de sondeur, c’est le plus faible taux d’appui des libéraux auprès de l’électorat francophone, au moins depuis la dégelée de 1976. On dit généralement qu’il est impossible au PLQ de prendre le pouvoir avec moins du tiers des francophones.
42. C’est le nombre de sièges obtenu par le PLQ en 1981, son plus faible résultat depuis que l’Assemblée nationale est passée de 110 à 122 sièges, il y a trois décennies. (Il y a aujourd’hui 125 sièges.) En fait, dans une élection aussi serrée, c’est le principal avantage du PLQ : il part avec l’assurance d’une quarantaine de comté.
37. Il n’y a que 37 pour cent des Québécois qui se disent très ou plutôt satisfaits du gouvernement Charest. On dit souvent que c’est le meilleur indicateur des chances de réélection d’un gouvernement. Comme pour le confirmer, il y a 35 pour cent des répondants qui disent qu’il faudrait continuer avec le gouvernement Charest, alors que 58 pour cent disent qu’il faut du changement.
Parti québécois : 33. Chez les électeurs francophones, le PQ demeure en tête avec 33 pour cent, contre 29 à l’ADQ et 25 aux libéraux. C’est ce qui fait dire à certains qu’il serait possible que le PQ se faufile entre ses adversaires dans suffisamment de circonscriptions pour former un gouvernement minoritaire.
41. C’est le pourcentage de Québécois qui voteraient Oui dans un référendum – avec la question de 1995 – selon le dernier sondage CROP. Il s’agit de la plus faible proportion pour le Oui depuis la dernière élection provinciale en 2003. La dernière fois que le Oui avait plus de 50 pour cent des voix était en décembre 2005.
22. Le pourcentage de Québécois qui croient qu’André Boisclair serait le chef le plus apte à gouverner. C’est une hausse de trois points depuis le début de la campagne, mais c’est le même chiffre qu’en janvier et en février. En fait, cela illustre le principal problème du PQ depuis le début de la campagne électorale : Il a un chef moins populaire que son parti.
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