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«Christine St-Pierre accuse les médias d’avoir un agenda»

Rions un peu


Taïeb Moalla - SAINT-AUGUSTIN-DE-DESMAURES - Des déclarations de la ministre de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre - extrêmement critiques envers les médias québécois - ont été rendues publiques, samedi, sur Twitter.
Grâce à ce réseau social, les journalistes ont pu avoir une petite idée des échanges «à huis clos» entre les ministres et les jeunes militants libéraux, samedi matin, à l’ouverture du congrès des jeunes libéraux, à Saint-Augustin-de-Desmaures.
«Christine St-Pierre accuse les médias d’avoir un agenda», a rapporté le jeune militant libéral et blogueur, Jérémie Tremblay, 20 ans, sur son fil Twitter.
Déclaration encore plus controversée, la ministre a également accusé Le Journal de Montréal «d’être indépendantiste sans le dire à ses lecteurs». Deux autres sources présentes à ce même panel ont confirmé au Journal que Mme St-Pierre a dénoncé, à plusieurs reprises, la «partialité» de l’essentiel des médias québécois et leur «parti pris» présumé contre le gouvernement libéral.
Interrogé sur ses gazouillis (tweets), M. Tremblay a fait savoir au Journal qu’on lui permettait de décrire les politiciens sans passer par «le filtre» des médias. «On a notre version des choses et on peut la transmettre à ceux qui nous suivent (...). On ne m’a pas spécifié que les médias sociaux étaient interdits. Je sais que la Commission-Jeunesse me suit sur Twitter. Ils m’auraient envoyé un message s’il y avait eu un gros problème.»
Spécifiant qu’il était «content d’avoir une sorte d’exclusivité», Jérémie Tremblay a assuré qu’il ne voulait pas «détruire la personne, mais transmettre l’information en tant que partisan.» L’étudiant de l’Université Laval, qui en était à son tout premier huis clos, a fait remarquer que «ça n’avait pas l’air si top secret que ça. Si c’était absolument important pour la Commission-Jeunesse de ne pas diffuser cette information, on aurait pris le temps de m’informer».
Un fil Twitter soudainement inaccessible
Quelques minutes après notre entretien, Jérémie Tremblay a soudainement annulé le caractère public de son Twitter en «protégeant» ses gazouillis. Seules les personnes dûment autorisées à s’abonner à son fil peuvent désormais consulter ses courts messages de 140 caractères et moins.
Invité à commenter le bris du huis clos, Julien Gagnon, président de la Commission-Jeunesse du Parti libéral, a lâché «qu’on ne commencera pas à enlever aux gens leurs BlackBerry à l’entrée de la salle!»
Valérie Rodrigue, attachée de presse de Mme St-Pierre, ne pouvait ni confirmer ni infirmer les propos attribués à la ministre, puisqu’elle n’était présente qu’en partie à ce panel matinal. «Ça me surprendrait qu’elle ait dit ça, a réagi Mme Rodrigue, en parlant de la ministre. C’était un huis clos au cours duquel elle a surtout parlé de son expérience passée comme journaliste.»


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