Scandale d'espionnage à Montréal

Claude Dauphin suspendu de ses fonctions

Corruption à la ville de Montréal



Crédit photo : Agence QMI



TVA Nouvelles - Le maire Tremblay a réagi, cet après-midi, au nouveau scandale qui secoue l'hôtel de ville.
Lors de son point de presse, Gérald Tremblay a confirmé que Claude Dauphin était l'objet d'allégations sérieuses et que son dossier avait été transmis aux autorités policières.
M. Tremblay ne réclame pas la démission de M. Dauphin, mais il le suspend de ses fonctions de président du conseil municipal le temps qu'une enquête plus approfondie soit menée.
Le maire affirme avoir appris ce matin que les courriels de M. Dauphin avaient été ouverts dans le cadre d'une enquête menée par Pierre Reid. M. Reid demeure à l'emploi de ville, indique le maire, mais il ne sera plus contrôleur à la Ville de Montréal.
M. Reid n'aura donc plus à ouvrir les courriels des élus, indique le maire. C'est dorénavant la police qui s'en chargera, après avoir obtenu une autorisation écrite.
Claude Dauphin furieux
Plus tôt ce matin, Claude Dauphin avait expliqué lors d'une conférence de presse que le maire de Montréal Gérald Tremblay lui avait confirmé qu'il a été ciblé par une vérification interne et que ses courriels ont été ouverts.
«C'est totalement illégal d'enquêter sur un élu, dénonce Claude Dauphin. On a un avis juridique là-dessus.»
Le maire aurait également demandé au président du Conseil de ville, qui fait partie du même parti que lui, de démissionner de son poste en raison des allégations à son égard, qui concerne le déménagement d'une usine de son arrondissement.
La chef de Vision Montréal Louise Harel a vivement dénoncé cette position du maire, demandant plutôt le départ du responsable des enquêtes, Pierre Reid.
Claude Dauphin est également catégorique: pas question d'obtempérer, puisqu'il n'a rien à se reprocher. «Il y a ici diversion, fulmine-t-il. Le vrai dossier, c'est est-ce que oui ou non un élu a fait l'objet d'une enquête à son insu? Est-ce que mes communications ont été espionnées? Si la réponse est oui, c'est inacceptable.»
Lors de la dernière assemblée du conseil, le parti d'opposition officielle, Vision Montréal, avait déjà soutenu que des élus faisaient l'objet de vérifications internes.
Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a quant à lui réclamé que le maire confirme que les conseillers d'opposition ne sont pas ciblés par des enquêtes similaires. «C'est le temps que Gérald Tremblay prenne ses responsabilités, qu'il assume sa fonction de maire et qu'il congédie Pierre Reid», a également tranché Richard Bergeron.


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