L’UPAC soupçonne Applebaum d’avoir été au coeur d’un vaste système frauduleux

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Ça dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer

L’Unité permanente anticorruption (UPAC) soupçonne l’ancien maire de Montréal, Michael Applebaum, d’avoir été au coeur d’un système de corruption plus étendu que ce qui avait été révélé lors de son arrestation, en juin dernier. L’ancien chef de cabinet de l’ex-ministre Michelle Courchesne, Jean-Sébastien Marineau, serait impliqué.

Des extraits de dénonciation et les mandats de perquisition concernant M. Applebaum ont été en partie libérés jeudi, à la demande d’un consortium de médias comprenant notamment Radio-Canada, TVA et La Presse. Le Devoir ne participait pas au recours et n’a pu consulter les documents.

Les documents indiqueraient que l’enquête entourant l’ancien maire intérimaire concerne plusieurs grands projets immobiliers. En juin, l’UPAC avait indiqué que les 14 chefs d’accusation déposés contre Michael Applebaum ne touchaient que deux projets immobiliers, soit la construction d’un centre sportif dans Côte-des-Neiges et une tour à condos sur l’avenue Troie. Ce n’était qu’un aperçu, comprend-on quatre mois plus tard.

Les médias citaient jeudi le Centre universitaire de santé McGill, le projet de piscine publique de Côte-des-Neiges, la construction d’un édifice de neuf étages près de l’Université de Montréal, le site d’un orphelinat à l’angle du boulevard Décarie et du chemin de la Côte-Saint-Luc, différents projets de condominiums et le secteur Jean-Talon Ouest, de la Savane et Décarie.

Selon les documents dévoilés, les montants des pots-de-vin versés autour de ces projets seraient « considérables ». Les infractions auraient été commises entre 2002 et 2012. On évoque des stratagèmes de corruption lors du processus d’autorisation de permis et de changement de zonage avec différents promoteurs. Les transactions frauduleuses auraient été faites à la demande de Michael Applebaum, par le biais de son attaché politique, Hugo Tremblay, qui rencontrait les promoteurs.

Les noms de Jean-Sébastien Marineau (congédié en catimini par Mme Courchesne en janvier 2009, pour « bris de confiance ») et des entrepreneurs Tony Magi et Lee Lalli, de Marcel Tremblay (frère de l’ex-maire et conseiller municipal) sont aussi cités. Un interdit de publication - contesté par le même consortium de médias - empêche toutefois de préciser leur rôle.

Lors de son arrestation, Michael Applebaum avait affirmé n’avoir rien commis de répréhensible. « Je maintiens mon innocence. Je ne peux pas commenter les différentes accusations et les différentes rumeurs, mais […] je n’ai jamais pris un sou de personne », avait-il dit.


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