Colonisés jusqu'à l'os

Il est vrai que le fond de colonisés qui nous habite est encore passablement épais. Comme il est tout aussi vrai que des grands médias ont le mandat de l'alimenter et, en ces jours, de nous souhaiter "Bonne fête Canada".

Visite royale au Québec - juillet 2011 - William et Catherine

J'abhorre la monarchie, les dictatures, les coups d'État, les NON qui veulent dire des OUI et les OUI qui veulent dire des NON et toutes les génuflexions contredisant la dure conquête des libertés, de l'égalité et des solidarités qu'incarne encore avec difficultés et inégalement la démocratie.
Le voyage de noces d'un dénommé William (je n'ai pas trouvé son nom de famille!) et d'une dénommée Catherine Middleton fait partie de ces génuflexions.
Symboles de régimes que la classe ouvrière et les couches populaires ont combattus et combattent encore aujourd'hui partout sur la planète pour imposer la voix du peuple, la démocratie et l'État de droit, ces deux parasites vont venir se prélasser au Québec à nos frais pour leur voyage de noces? Et ils se trouvent des benêts pour applaudir? Y compris dans la classe politique? Aux niveaux canadien, québécois et municipal? Plus colonisés que cela tu meurs!
Canadiens? On peut comprendre. C'est leur filiation. Le colonialisme? Un peu, beaucoup, leur soupe! Ils en ont tant servi. Beaucoup aux francos. Davantage aux autochtones.
Québécois? Plus surprenant. Même de la part des fédéralistes. Ils nous avaient habitués à une réserve. Une petite gêne dirions-nous. Surtout depuis le fameux "samedi de la matraque" du 10 octobre 1964 où la police de Québec s'était livrée à un orgie de coups sur d'honnêtes personnes qui rappelaient à la Reine d'Angleterre son passé "pas si glorieux" à l'endroit des "Canayens" devenus Canadiens français et condamnés à l'assimilation galopante.
Les autorités municipales? "C'est le bout!" Cassées comme des clous, elles vont trouver de l'argent pour accueillir ces deux guignols? Qui représentent ce que nous combattons au quotidien: le gaspillage. Habituées de traiter avec la mafia, peut-être se disent-elles qu'au moins ces deux ' innocents' ne partiront pas avec la caisse. Mais ce n'est pas une raison. Surtout, qu'encore une fois, en notre nom, elles prendront un verre qu'elles imputeront faussement "à la princesse".
Restent les opposants. Que je souhaite les plus nombreux possible, le 3 juillet prochain, devant l'hôtel de ville de Québec, à midi tapant, pour rappeler combien ces symboles parasitaires sont la contradiction même des hommes et des femmes qui humblement, patiemment et durement gagnent leur vie, élèvent leurs familles, contribuent à la caisse commune, souhaitent être minimalement considérés et respectés et surtout pas lavés du cerveau par des faiseurs d'images voulant rendre sympathiques des personnes qui représentent le contraire de ce qu'ils vivent et de ce à quoi ils aspirent.
Il est vrai que le fond de colonisés qui nous habite est encore passablement épais. Comme il est tout aussi vrai que des grands médias ont le mandat de l'alimenter et, en ces jours, de nous souhaiter "Bonne fête Canada".


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