L'Agence France Presse aurait étouffé de nombreuses informations sensibles pour protéger Emmanuel Macron et Richard Ferrand. Dans un communiqué, le principal syndicat de journalistes de l'agence de presse (Snj-CGT), relate que l'AFP possédait des informations compromettantes sur Richard Ferrand et l'affaire des Mutuelles de Bretagne (celle qui l'a fait démissionner du gouvernement), plusieurs jours avant le Canard enchaîné, qui a sorti l'affaire le 24 mai dernier.
Rétention d’informations
"Des journalistes de l’Agence étaient en effet en possession des informations, mais la rédaction en chef France n’a pas jugé le sujet digne d’intérêt (...) Faute d’avoir pu donner l’affaire Ferrand en premier, ces mêmes journalistes de l’AFP ont eu la possibilité de sortir un nouveau scoop deux jours après l’article du Canard : le témoignage exclusif de l’avocat qui était au coeur de la vente de l’immeuble litigieux des Mutuelles de Bretagne en 2010-11. Mais avant même qu’une dépêche ait été écrite, la rédaction en chef France a refusé le sujet", est-il écrit dans le communiqué.
D'autres exemples de scoops non publiés montrent que le rédacteur en chef du service France de l'AFP aurait fait de la rétention d'informations sur l'affaire Ferrand. "La direction de l’information de l’AFP s’est montrée incapable de justifier de manière argumentée les choix de sa rédaction en chef (...) Tout cela fait beaucoup d’infos sensibles étouffées en quelques jours. Pour ceux qui ont travaillé sur le dossier, il y a de quoi être écoeuré et découragé".
Le syndicat rappelle pour terminer que l'Agence France Presse est "l’une des trois grandes agences d’informations mondiales" et que son statut appelle "l'indépendance, qu'elle que soit le pouvoir politique".
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé